Partie 65

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Il est bientôt vingt-heure et demi et Salim n'est toujours pas passé me chercher. Il ne répond pas non plus au téléphone, mais je ne m'inquiète pas trop puisque mon père n'est pas rentré non plus. Je devine que c'est un empêchement au boulot.

Le son de la sonnette me sort de mes pensées, je m'en vais ouvrir et trouve mon père et Salim devant la porte.

Moi: Ah vous voilà, dis-je en embrassant le front de mon père.

Baba: Ouais, bon vas avec lui et rentrez pas trop tard.

Moi: Où ça ? Et tu m'as l'air de mauvaise humeur, ça va pas ?

Baba: Nan, on vient de perdre un gros investissement mais c'est pas grave, on va se relever.

Moi: Hmm, le boulot.

Salim: Le boulot... Je l'emmène 3emi c'est bon ?

Baba: Ouais allez-y Salim, ramène la pas trop tard.

Salim: Pas de soucis, viens par là.

Je souris à mon père et rejoins Salim. On monte dans la voiture et on discute de tout et de rien jusqu'à arriver à destination. Il s'arrête devant un grand bloc d'environ vingts étages au plus.

Moi: On est où ?

Il me prend la main et me fait avancer un peu en retrait derrière lui. Au début ça m'agace, puisque je ne comprend pas pourquoi il me "cache"comme ça. Puis quand on arrive devant le hall et que je vois une horde de jeunes à rien faire en bas, je comprend enfin. Il dit salam à vive voix et je passe en disant bonjour tout doucement moi aussi.

Arrivés au neuvième étage de la tour, il toque à une porte. C'est un homme plutôt âgé, d'environ cinquante-cinq ans tout au plus qui ouvre. Ils s'enlacent virilement pendant un moment, puis celui qui devait sûrement être son oncle se tourne vers moi avec un sourire.

Lui: Salam Aleykoum Faïza, je suis l'oncle de Salim, ça me fait plaisir d'enfin rencontrer l'heureuse élue.

Moi: Aleykoum Salam, répondais-je en souriant, ça me fait plaisir aussi de te rencontrer 3emi.

Lui: Entrez elle est dans le salon.

Je fronce les sourcils à l'entente de sa dernière phrase, qui est "elle". On entre tous les deux, je retire mes chaussures et attend Salim qui retire aussi les siennes avant d'entrer dans le salon. Il y a une jolie petite dame d'environ quatre-vingt dix ans je dirais, vraiment très âgée mais toute mignonne.

Salim: Salam Jeddati, hadi hiya Faïza. Yak geltili njiblek bent nass, ha jebthalek. (Salam grand-mère là voilà Faïza. Tu m'avais dis de te ramener une fille de famille, tiens je te l'ai apporté.)

Je ris doucement et m'approche pour lui faire plusieurs bisous sur le crâne, elle rit elle aussi, elle dit pleins de belles choses. Elle nous souhaite le bonheur, la protection du mauvais œil et pleins de trucs de grand mère protectrice quoi. Ensuite elle me dit que Salim m'a ramené ici pour me donner des conseils sur l'islam, elle m'a donné un tas de conseils. Elle m'a donné des livres sur la religion et elle m'a expliqué comment faire la prière, c'était super mignon.

On est rentrés pour vingt-deux heures trente, j'étais vraiment heureuse qu'il me ramène voir sa grand-mère pour en apprendre plus sur la religion.

Moi: Merci beaucoup, bonne nuit.

Lui: Toi aussi. Oublie pas que demain on va valider la salle des fêtes.

Moi: Insh'Allah.

Lui: Plus qu'une semaine et demie.

Moi: Hmm... Enfin après tout ce temps.

Lui: Repose-toi bien.

Moi: Toi aussi, bisou.

À suivre...

Les fins heureuses n'existent pas [1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant