Chapitre 35

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Sara

– Sara, j'ai une faveur à te demander. C'est pour ça que je suis là, à te hanter et à prendre possession des corps comme celui de cette petite... Hum... Angelina ? Peut-être, aucune importance ! Bref, si je fais ça c'est pour une raison bien précise, qui ne concerne que toi. Malheureusement, cet idiot de Greg m'empêche de faire ce que j'ai à faire tranquillement ! Mais bon, j'en ai vu des pires...

– Je n'en ai rien à faire, dis-je impassible.

Même si cette abruti est le diable, je ne me laisserais pas faire !

– Oh ? Tu as choisis la carte de l'indifférence ? Comme tu voudras, alors ça ne te dérange pas si je m'amuse avec tes amis ou... Greg ?

Mon coeur rata un battement et je cessa de respirer. Non. Il en ai hors de question ! Son sourire narquois m'agaçait au possible !

– Jamais... Murmurais je.

– Jamais ? Et si c'était déjà fait ? Tu croyais que j'avais besoin de ton accord ?

Mon sang ne fit qu'un tour. Je refusais de voir Lucy, Julia, Victoire, Clara, Edward, Melody, Luca... Greg... En danger. Je ne le supporterais pas. Mes mains me brûlaient... Non. Je devais résister. Il bluffe, c'est sur. Par contre, si je le blesse, ce ne sera pas lui qui encaissera, mais Angelina. Je n'avais pas le droit.

– Vas-y... Je sais que tu meurs d'envie de me griller.

– Laissez-moi.

– Non.

Je n'allais pas pouvoir résister, ma colère était bien trop forte... Il fallait que je fasse quelque chose et vite !
Son visage sournois me regardait mielleusement. Sans réfléchir je courus vers la porte entrouverte. Il fallait que je m'en aille et que j'aille chercher de l'aide pour sortir Luca de cet enfer !
Mais, au moment où je m'apprêtais à sortir de la salle, c'était comme si un mur invisible m'empêchait de passer.

– Haha ! Tu as cru que je te laisserais filer ? Mais, ma Sara ! Tu es si importante et si... Précieuse ! Je ne peux pas te laisser me glisser entre les doigts !

J'étais stupéfaite et horrifiée... Piégée. Voila ce que j'étais. Piégée comme une enfant impuissante.

– Vous êtes celui de mes cauchemars ? Répondis-je le plus calmement possible, les mains toujours contre le mur sans le regarder.

– Oui très cher ! C'est moi-même ! Tu te souviens de notre rencontre dans le couloir la dernière fois ? Et bien c'était encore moi ! D'ailleurs j'ai une impression de "déjà vu" pas toi ? Le fait qu'on se retrouve autour d'un mur invisible crée par mes soins avec l'autre idiot derrière celui-ci.

– Hein ?!

Greg serait ici ? Derrière le mur ? Mais, je ne le vois pas !
Le diable lâcha un rire machiavélique et continua fièrement,

– Oui oui ! Il est bien là, devant toi ! Il est un peu énervé d'ailleurs et il n'y a pas que lui. Ils te voient mais pas toi, ils t'entendent, mais pas toi. Il voit Luca aussi, c'est pour ça qu'Erika chiale comme une gamine capricieuse ! Par contre, moi. Il ne me voit pas.

Impossible... Il serait donc tous là, devant moi ?

– Vous racontez n'importe quoi !

– Crois ce que tu veux Sara ! En tout cas, sache que l'horloge tourne et que tes amis sont en danger.

– QU'EST-CE QUE VOUS ME VOULEZ ?! Hurlais je les larmes aux yeux, épuisée par ce cirque infernal.

– Je te veux juste toi, ma jolie Sara. Écoute, dit-il en s'asseyant sur le rebord du lit à côté de Luca, Sara, comme je te l'ai déjà dit, je suis le diable. On m'a condamné à errer comme cela, sans ma propre enveloppe charnelle, enfin celle d'origine.

– Pourquoi avez vous été condamné ? Dis-je en essayant de garder mon sang-froid.

Oui, j'avais envie de lui cramer la figure mais, c'était le corps d'Angelina, je ne pouvais pas.

– J'ai été amoureux... Avoua-t-il après un long silence pesant.

– Et... Alors ?

– Je n'ai pas le droit ! Le diable ne peut pas ressentir de tendresse, d'amitié ou d'amour, seulement de la cruauté et de la méchanceté. Il y a de cela des années, je me suis aventurer sur terre sous une enveloppe humaine. Je voulais m'amuser et j'ai séduis une femme, elle s'appelait Stellia. Elle était belle et innocente, je voulais lui faire croire que l'aimais pour mieux la détruite par la suite, mais, au final, je me suis pris au jeu et ai fini par éprouver des sentiments. Stellia eu par la suite un enfant. Normalement, j'aurais dû partir après cela, mais... Je n'y arrivait pas. J'étais pourtant obligé, mais le fait de savoir Stellia seule me perturbais et je ne voulais pas que quelqu'un d'autre éprouve ce que j'ai ressentis envers elle. Je... Je l'ai donc tuée.

J'étais horrifiée, quelle horreur ! Stellia n'avait pas mérité ça !

– V-VOUS N'AVIEZ PAS LE DROIT !

– Sara, ce qui est fait est fait. Je peux continuer ?

Il n'attendit pas ma réponse — qui allait être négative — qu'il enchaîna.

– J'ai par la suite confié l'enfant a une famille riche qui était des connaissances anciennes de Stellia. Puis, je me suis enfuie. Quelques jours plus tard, j'appris que l'on m'avait condamné à rester pour toujours sous l'apparence d'une âme. Je ne suis pas heureux comme ça ! Ce n'est pas une vie !

– Malheureux ? Pas une vie ? Mon dieu ! Vous avez arraché la vie à des innocents et vous vous plaigniez ?! Hurlais je hors de moi.

– Ils étaient condamnés à mourir. Pas moi. Je suis immortel.

Ce sourire qu'il affichait raviva la chaleur dans mon corps qui s'était un peu atténuée lors du début de son récit.

– Qu'est devenu l'enfant ? Demandais je en essayant de me contrôler.

– Elle a été élevée dans une simple famille et elle a petit à petit bouleversée toute leur simplicité jusqu'à ce que celle-ci devienne l'une des familles des pierres.

Je refusais de l'admettre, mais cette histoire se rapprochait un peu de la mienne... J'ai été élevée par les Rubis qui, quand j'avais environ 6 ans n'était pas encore connue. Avant, il n'y avait que 6 familles. Et puis, le jour de mes 6 ans, tout à changé...

C'était le 13 juillet, Peter et Dan — mes seuls amis — étaient venus chez les Loyd pour fêter mon anniversaire. J'ignore d'ailleurs la fin de cette journée et j'ai souvent l'impression d'être passée à côté d'un élément important... Peter était chargé du ménage et Dan était serviteur, dans une famille riche. Ils se connaissaient depuis toujours et puis quand je suis arrivé, ils m'ont accueillis à bras-ouverts. J'étais tellement contente ! J'avais peu de confiance à moi à l'époque et n'avais pas d'amis. Je les considère comme mes grands-frères ! ( ils ont 2 ans de plus ) Je n'ai jamais considéré les Rubis comme ma famille, d'ailleurs, eux non plus. Ils n'ont jamais fait attention à moi. Jusqu'à ce jour là... Les Loyd on soudain commencés à s'intéresser à moi ! Les jours qui suivirent, ils s'enrichirent a vu d'œil ! Je n'ai jamais su pourquoi et puis, ça à continuer, continuer et continuer jusqu'à ce qu'ils deviennent les Rubis. Oui, maintenant je me souviens de ce qui s'était passé ce 13 juillet, le jour où j'ai débuté la magie...

– Cette famille, reprit le diable, ce sont les Loyd. Et cette petite fille, c'est toi Sara.

X histoire arrêtée XOù les histoires vivent. Découvrez maintenant