Chapitre 38

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Lorsque j'ouvrais les yeux, je pensais que j'avais rêver. J'étais tranquillement allongée dans mon lit, les rideaux étaient fermés, tout allait bien. Mais au moment où mes yeux se posèrent sur l'horloge en face de mon lit mon souffle se coupa et je commença à paniquer. Non, il ne pouvait pas être 21h... Généralement je m'endors vers 23h environ, jamais je ne me suis couchée avant 21h ! Non, il s'est vraiment passé quelque chose... J'enleva ma couette et je remarqua que j'étais en chemise de nuit. Je sortis du lit et marcha doucement jusqu'à la porte. Je l'ouvrais sans faire de bruit et passa ma tête à l'extérieur. Nous sommes au mois d'avril et il commençait déjà à faire nuit. Les derniers rayons du soleil se faufilaient difficilement entre les branches sans vies des arbres du jardin. Les faisceaux de lumière faisaient comme des lamelles sur le tapis bordeaux du couloir aux hauts murs couleur bois. J'avançais a pas de loup jusqu'à la salle de bain où je pensais qu'Angelina avait été soignée. La porte en question était fermée. Je ne savais pas si c'était bon, ou mauvais signe mais j'angoissais, et si tout cela était réel ? Je posa ma main sur la poignet.

– Sara ?

Je sursauta et me retourna vers la voix qui m'avait interpeller derrière moi. Manon se tenait là, debout dans l'ombre du soir.

– M-M-Ma-Ma-Ma-Manon-on ? Bafouillais je.

– Haha ! Je sais que je fais de l'effet mais à ce point... Plaisanta le Grenat, Que fais-tu ?

– J-Je... Rien.

– Tu voulais prendre des nouvelles d'Angelina ? C'est ça ?

Alors c'était bien vrai...

– Je... C'est vrai ?

Ma voix se brisa en dans un sanglot. Mon dieu, mais quel cauchemar... Manon me prit dans ses bras pour me calmer.

– T'inquiètes pas, elle va bien mieux, elle est de nouveau consciente mais pas vraiment en super forme... Laisses-la pour le moment.

– Quelqu'un est avec elle ?

– Oui, Greg et son père.

Qu'est-ce que j'ai fais... Je regrettais tant... Je reçus un coup de poing dans le bras de la part de Manon.

– Allez ! Arrête de te faire des noeuds au cerveau pour rien ! Ca va toi ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Je compris qu'elle faisait référence à mon espèce d'évanouissement étrange... Je ne pouvais pas lui dire pour ma vision, ni pour le diable, je ne veux pas l'inquiéter.

– C'est pas grave moi, dis-je les yeux brillants.

– S'il te plaît. Je veux savoir, insista la brune.

– Où est Luca ? Demandais je.

Je voulais le voir pour lui parler de tout ça, je devais me confier à quelqu'un et il était le seul à savoir ce qu'il se passait réellement. Je ne vous cache pas que j'avais également envie de changer de sujet...

– Je ne répondrais pas à ta question tant que tu ne le feras pas pour la mienne.

– Très bien, tranchais je en tournant les talons.

Je me dirigeais vers l'escalier au bout du couloir pour monter jusqu'à sa chambre.

– Sara ! Non, attends !

Manon me retint par le bras. Je me retourna vers elle sans rien laisser pareil, le regard vidé d'émotions, seules mes yeux rouges et les larmes sur mes joues trahissaient ma tristesse et mon regret.

X histoire arrêtée XOù les histoires vivent. Découvrez maintenant