X histoire arrêtée X

Chapitre 39

– Une baguette s'il vous plaît.

La vendeuse alla chercher une baguette derrière elle et revint avec le pain qu'elle posa sur le comptoir.

– Ça fera 0,90€ s'il vous plaît, mademoiselle.

Je lui donna l'argent et la salua après avoir prit le pain. Je sortis de la boulangerie du centre-ville, et commençait à rentrer à la maison, mais soudain, quelque chose attira mon attention, et pas que la mienne... Tous les villageois regardaient vers la même direction, ils semblaient surpris et presque stressés. Je ne voyais pas ce qu'il se passait à cause de la foule, mais je pouvais entendre, des tambours, des pas, rythmés, militaires,... Mon dieu ! Les Diamants ! Ils sont là ! Paniquée, je me faufila entre les passants dans le sens inverse. Ils sont venus pour nous, ils veulent nous retrouver ! Je baissa la tête et essaya de rester la plus discrète possible.

– Bonjour à tous ! Le roi Diamant nous envoie pour vous prévenir d'un danger. La sélection de l'héritière de Meldory et celle du royaume voisin, Beldiker, ont été suspendues suite à la fuite des pierres suivantes : le Saphir, l'Opale et le Rubis pour notre royaume et la Perle, la Topaze, le Grenat et le Cristal pour Beldiker, ainsi que les professeurs Rubis et Saphir. Ils peuvent être dangereux, surtout le Rubis qui représente à ce jour un danger pour la nation. Le roi ne veut en dire plus au sujet de la jeune fille en fuite, mais si vous la voyez, ne vous approchez pas et prévenez les Diamants. Nous allons mettre des affiches un peu partout pour que vous puissiez les reconnaître. Si vous nous ramener l'un d'eux, il y aura une prime à la clé, clama un garde.

Je ne voyais rien et ne voulais rien voir. Il fallait que je m'en aille au plus vite. Je baissa mon chapeau de paille sur mon visage et tenta de marcher normalement sans paraître trop presser. Soudain, je percuta quelque chose instinctivement je leva la tête et la re-baissa aussitôt, c'était un garde royal, je le reconnu grâce à sa tenue : un uniforme blanc avec trois médailles au niveau de sa poitrine sur la droite ; une bleu avec une étoile blanche, une verte et une rouge. Ces couleurs devaient sûrement avoir une signification, mais j'ignorais complètement lesquelles. Il était grand et imposant, je ne voyais pas son visage.

– Tenez mademoiselle, les avis de recherche, faites attention à vous il ne faudrait pas que le Rubis vous abîmes votre joli visage.

J'avalai difficilement ma salive. Il me donna les papiers et le premier que je vis était celui de Greg. Il y avait une photo de lui avec marqué son nom au-dessus et en dessous les descriptions et enfin la récompense. J'écarquillai les yeux lorsque je vis le nombre incalculable de zéro !

– Merci monsieur, je ferais attention, dis-je d'une voix que je voulais la plus douce possible.

Je fis un grand sourire. Il ne voyait que le bas de mon visage et mes yeux étaient cachés par mon chapeau. Je priais pour qu'il ne me reconnaisse pas. Mon coeur battait à toutes allures. Je voulais partir le plus vite possible. Je fis un pas pour le contourner, mais il me barra la route avec son bras qu'il venait de plaquer contre le mur à ma droite.

– Excusez-moi monsieur, j'aimerais passer.

– Vous ne voulez pas prendre un verre, mademoiselle ?

– Non merci, je suis pressée.

– J'insiste !

– Moi aussi, tranchais je froidement.

Il y eut un silence. Je n'entendais plus la foule autour de nous, ni les exclamations des gardes. Je n'entendais plus que les battements de mon coeur de plus en plus rapides et forts, peut-être même qu'il pouvait les entendre.

– Monsieur, poussez-vous.

– Vous-Vous me rappeler quelqu'un...