Les Démons d'Aderoth (Edité : Valala Drakht)

Partie 18 : Émotion matinale

En retard, en retard, je suis en retard, en retard... La faute à ManonDonaldson et sa romance historique "désillusion" qui m'a fait me coucher à 2h du mat :p

***

« Elle n'avait jamais été aussi heureuse. La réponse qu'elle attentait depuis déjà plusieurs mois venait enfin d'arriver, et elle était positive. La jeune femme sautillait de joie à l'idée de l'annoncer à son compagnon.

Elle n'en pouvait plus d'attendre.

Elle avait disposé la boîte sur le bureau de son fiancé et s'était préparée pour son arrivée, elle avait enfilé son nouvel achat, il ne restait plus que le principal intéressé et ce dernier n'allait plus tarder.

La jeune femme trépignait d'impatience.

Un bruit de clé dans la serrure lui apprit qu'il était enfin là. Elle se précipita dans l'entrée pour l'accueillir et attendit patiemment qu'il pousse la porte, se dandinant sur place. 

Lorsqu'il apparut sur le pas de l'entrée, il ne remarqua pas tout de suite le T-shirt qu'elle portait.

— Chérie ! Je suis rentré ! lui dit-il, rayonnant.

Un grand sourire éclairait son visage. Puis il baissa ses yeux sur le ventre de sa compagne et dû s'y reprendre à trois fois avant de comprendre le sens de l'inscription qui barrait son haut : Bonjour papa. 

Deux petits mots, deux simples mots qui voulaient pourtant dire tant de choses. Le choc l'empêcha d'abord de parler puis, les larmes aux yeux, il s'adressa à sa fiancée qui était, elle, déjà en train de pleurer.

— Vraiment ? Tu en es sûre ? lui demanda-t-il.

Elle déglutit et lui répondit, très émue.

— Oui, j'ai reçu les résultats de la prise de sang ce matin. J'avais déjà fait deux tests de grossesse mais je voulais en être certaine.

Il courut la prendre dans ses bras et la souleva du sol pour l'embrasser. Cela faisait si longtemps qu'ils essayaient, les médecins leur donnaient peu d'espoir, mais finalement ils avaient eu raison d'y croire.

— C'est merveilleux ma chérie ! Je suis tellement heureux ! Je t'aime, je t'aime si fort.

La jeune femme rit de bon cœur et sécha ses larmes avant de se reprendre.

— Il y a une boîte sur ton bureau, informa-t-elle son fiancé.

Elle avait emballé la preuve, ou plutôt l'une des preuves, dans un petit écrin de velours bleu qui accueillait autrefois un stylo. 

Elle regarda cet homme qu'elle aimait tant ouvrir délicatement le boîtier et, devant l'air attendri qu'il avait, elle en était sûre... Il ferait le meilleur des papas. »

***

Kea se réveilla de nouveau dans le lit de Yuan, mais cette fois-ci c'était elle qui s'y était installée la veille. La photo de sa famille avait fait remonter tout un tas de souvenirs qui continuaient de l'habiter.

Elle resta couchée quelques instants, toujours hantée par son passé, avant de se contraindre à se lever.

Visiblement, le Seigneur démon avait décidé de lui laisser sa chambre pour une durée indéterminée. Elle était surprise qu'il ne l'ait pas installée dans l'un des nombreux appartements de ses sujets. Mais ils étaient tous au deuxième étage et il voulait manifestement garder un œil sur elle. Ses appartements avaient donc tous les prérequis nécessaires.