Chapitre 6

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Après avoir pris le soin de se mettre dans l'ombre le reste de la journée, Zara massait ses mains allongé sur le lit prête à passer sa deuxième nuit dans cette forteresse aux palissades épaisse.

- je peux savoir ce que sait ? Demanda une voix au ton abrupt en ouvrant les portes.

Dressé comme un mur de brique, il avait tendu ses feuilles en les passants en revue avant d'en mettre une sous son nez.

- celle-là est ma préféré gronda ce dernier avec un soupçon d'ironie dans la voix.

- j'ai fait mon travail ainsi nous sommes quitte.

- parce que vous appelez ceci un travail j'appellerais plutôt ça un acharnement ! J'en viens même à me demander si vous n'avez pas fait des trous dans ma table gronda l'homme en allant vérifier le bois blanc.

Zara qui massait ses mains, avait ressentie un étrange sentiment en écoutant la voix étrangère de l'homme à l'accent prononcé.

- je ne veux pas vous faire perdre du temps tout ceci est ridicule ce que vous faite pour soulager votre conscience ne sert à rien expliqua Zara en gardant ses mains serré contre son ventre.

Jetant les tas de feuille sur le pied du lit, il avait posé ses poings sur le matelas en approchant son visage à quelques centimètre du siens.

- je vous remercie de vous préoccuper de ma conscience mais c'est inutile.

- ce n'est pas ce que ma sœur a dit riposta Zara en reculant sa tête, je vous demanderais de pas prendre pitié de ma pauvre petite personne en me faisant faire un travail inutile !

Zara avait juré entendre un rugissement sortir du fond de sa poitrine en se reculant un peu plus de lui.

- je vous remercie de m'avoir rapporté cet incident à partir de maintenant je vais faire en sorte que vos chemin ne se croise plus.

Se redressant d'un bon, il était partit en direction de la sortie en claquant la porte.

Submergée par un sentiment de frustration, Zara s'était laissé tomber sur le lit en soufflant, enfonçant ses pieds dans le lit les feuilles étaient tombées sur le sol et Zara n'avait nullement envie de les ramasser.

- vous n'êtes pas obligé de déjeuner avec moi je suis une grande fille avait-elle lancé le lendemain matin.

Les jambes croisées, il l'avait considérait d'un air moqueur en laissant une trace de colère traverser ses yeux.

- je ne voudrais pas prendre le risque de faire souffrir ma conscience.

Ziad qui avait passé sa nuit à tourner en rond, avait mûrement réfléchi à sa stratégie à adopter avec la jeune femme, qui c'était construit une barrière pour l'instant légèrement fissuré.

- vous n'allez pas laisser seule, votre future femme pour travailler sur votre pitié envers...

Tapant sur la table, Zara avait sursauté en oubliant l'idée de finir sa phrase.

- ça suffit ! Cessez vos suppositions stupides c'est en train de m'exaspérer.

La bouche bien scellée, Zara avait subitement honte de son comportement qui ne lui ressemblait pas.

- je disais simplement que...

- que rien ! Ne dite plus un mot si c'est pour sortir des inepties.

Tirant sa chaise pour la ramener vers la table, il s'était redressé en croisant ses mains contre ses lèvres en la fixant.

Portant son thé à ses lèvres, Zara avait cessé toutes protestations.

- aujourd'hui nous allons....

- on ne va rien faire ensemble. Coupa Zara qui commençait à trouver la présence de l'homme trop dangereuse pour la fragilité de son esprit.

- je pensais vous avoir dit de vous taire...

- ce que j'avance n'a rien d'une quelconque ineptie. Répliqua Zara en reposant sa tasse, c'est inutile de faire quoi que ce soit avec moi, vous n'avez de cesse de me crier dessus depuis mon arrivée et j'ai nullement envie d'être entre vous et ma sœur.

Jetant sa serviette en reculant sa chaise violemment, il avait fait le tour en attrapant les accoudoirs de sa chaise pour la tournée vers lui.

- c'est moi qui donne les ordres ici vous n'êtes pas en position de négocier avec moi ! Siffla-t-il en laissant son souffle se poser sur son visage.

Relevant le menton sans lui montrer la peur qui c'était emparée d'elle, Zara confrontait son regard sans un mot avant qu'il ne se saisisse de sa main.

- nous allons donc reprendre ce que nous avions commencé hier, rendez-vous dans mon bureau dans trente minutes.

Une fois sa main récupérée, Zara le regardait partir à grande enjambées, en touchant sa main d'un mouvement lent.

Avait-elle le choix pensa-t-elle en détournant la tête vers la fenêtre, respirant péniblement elle s'était retrouvé seule en écoutant le silence prendre possession de la pièce, en s'étalant jusqu'au long couloir

Ne perdant pas un seul instant, elle avait imité l'homme en prenant quand même un gâteau au passage en partant en direction de sa chambre avec la ferme intention de faire un travail remarquable, qui sera sans nul doute sa seule chance de partir au plus vite.

Une mariée dans le désert ( Les frères du désert Tome 2  )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant