Une mariée dans le désert ( Les frères du désert Tome 2 )

Chapitre 10

Le lendemain, le jour lui avait paru bien sombre malgré le soleil éclatant, les yeux rivés par la fenêtre, Zara commençait à se demander si sa présence ici n'était pas de trop, serrant sa jupe en jouant avec les plies nerveusement, elle avait fermé les yeux en écoutant la porte s'ouvrir.

- bonjour. Lança Ziad en restant sur le seuil de la porte pour dévorer chaque détail de la jeune femme.

- bonjour répondit-elle à son tour sans harmonie dans la voix.

Inquiet du ton trop vague de la jeune femme, Ziad était rentré dans la chambre pour pouvoir l'inciter à se retourner.

- que vous arrive-t-il ?

Laissant son corps se retourner comme si elle ne le souhaitait pas, elle lui avait adressé un sourire aussi léger qu'un souffle de vent.

- rien du tout....

- ce n'est pas ce que laisse paraître l'expression de votre visage rétorqua Ziad en restant immobile les bras croisé.

- et bien vous faîte fausse route je vais très bien.

- vous m'avez habitué à mieux que ça s'empressa de faire remarquer Ziad.

Levant ses yeux verts vers lui, Zara tentait de ne pas flancher face à son regard semblable à la nuit.

- je ne peux pas toujours être de bonne humeur.

- alors aider moi à découvrir ce qui ne va pas ?

Attrapant le ruban rouge qui entourée le bout de sa natte, Zara hésitait à ce montrer franche.

- j'aimerai que vous arrêtiez d'être toujours avec moi ça me rend mal à l'aise lâcha-t-elle.

- et bien je regrette mais ça restera ainsi gronda-t-il en se redressant de toute sa taille.

Posant une main sur l'une des colonnes en bois blanc, Zara avait levé les yeux sur le ciel de lit en soie blanche pour fuir son regard.

- je suis le Prince reprit-il je suis...

- je sais qui vous êtes inutile de le dire, vous abattez votre poing sur la table telle une masse et le monde se soumet à vous.

Deux doigts c'était emparé de son menton pour l'obliger à le regarder.

- je vais déjà commencer par vous siffla-t-il entre ses dents.

Serrant un peu plus fort la colonne, Zara avait sentis ses jambes flageoler à la violence de ses mots.

- je vous demande pardon ?

Basculant sa tête en arrière elle s'était dégagée de lui.

- vous avez parfaitement entendue.

- en effet j'ai entendus affirma Zara en se reculant je ne suis pas l'un de vos hommes à qui vous donner des ordres protesta Zara en relevant le menton.

- en effet et vous tenez la une chance inouï répliqua ce dernier d'un ton austère et sans saveur.

Baissant la tête en pensant sérieusement à se taire, Zara était passé devant lui pour s'en aller vers la sortie.

- où allez-vous comme ça !

- dans la grande salle où se tiendra votre mariage.

- et moi je n'ai pas fini de parler siffla ce dernier en se mettant devant elle.

- je pense que vous avez été très claire il n'y a rien à rajouter.

Brisant le dernier espace qui l'aidé à réfléchir correctement, il s'était baissé pour atteindre son visage.

- alors si tout est bien clair je vous conseille de changer d'attitude.

Alors que son souffle avait fouetté son visage, Zara avait exhalé un soupire en laissant ses joues brûler sur l'instant.

Se mordant l'intérieur de sa joue, elle avait capitulé en passant devant lui pour rejoindre la salle en passe de devenir l'endroit de l'union de celui-ci.