Une mariée dans le désert ( Les frères du désert Tome 2 )

Chapitre 16

Posant ses mains sur la barrière de son balcon, Ziad cherchait à se calmer car s'il avait réussi à l'embrasser il n'avait pas du tout aimé sa réaction. Respirant un peu d'air pour se calmer, Ziad cherchait à garder sur ses lèvres le seul contact qu'il avait pût avoir de la jeune femme. Jurant entre ses dents il ressentait l'envie de retourner l'embrasser, se faisant violence il essayait de se débarrasser de cette pensée dans laquelle il lui arrachait ses vêtements pour lui faire l'amour.

Posant ses mains sur ses yeux en les frottant énergiquement, Ziad songeait à courir sur des kilomètres dans le désert pour épuiser son corps de façon à faire taire cette pulsion sur le point d'éclater.

- cessez de faire une tête pareil somma-t-il le soir venue autour d'un dîner qui malgré l'odeur agréable lui semblait sans saveur pour Zara. Ce qu'il s'est passé...

- ne se reproduira plus jamais coupa Zara.

- vous semblez bien sûr de vous.

Face à sa remarque, elle avait relevé les yeux en lui faisant comprendre d'un simple regard que c'était le cas même si elle avait aimé se retrouver dans ses bras.

- pourtant j'ai juré avoir entendu un léger gémissement quand je vous embrassez.

- ça suffit ! Cessez de jouer avec moi !

Rouge de honte, Zara était sur le point de se lever.

- j'ai l'air de jouer ? Avança ce dernier en se penchant sur la table une étincelle de fureur dans les yeux.

- votre statut ne vous donne pas le droit de....

Éclatant de rire il s'était laissé retomber sur le dossier de sa chaise en ne la quittant pas des yeux.

Vexé et en colère, elle avait croisé ses bras sur sa poitrine.

- je n'ai pas besoin d'être puissant pour obtenir ce que je désire très chère Zara.

Confuse et en état de choc elle avait grimacé.

- oublier cette idée en plus d'être tordue je la trouve ignoble répondit Zara avec peine.

D'un sourire ravageur, il s'était redressé en posant sur elle un regard indéchiffrable.

- si vous tenez comme habitude, d'avoir plusieurs concubine, faîte comme bon vous semble mais je vous demanderai de me laisser en dehors de ça, ajouta Zara blessée d'avoir compris ce qu'il cherchait à faire depuis le début.

- je n'ai pas pour habitude d'avoir plusieurs femmes en même temps siffla-t-il d'un ton sévère vous avez dressé un portrait....

- et vous également, interrompit Zara en retenant ses larmes. Vous pensiez que j'étais assez stupide pour tomber dans votre piège reprit Zara une pauvre petite fille perdu facile à....

- taisez-vous Zara. Coupa ce dernier d'un ton maîtrisé sans hausser la voix. Je n'ai jamais pensé ça de vous je vous prie de vous calmer vous faîte fausse route.

Reprenant sa fourchette pour trier son repas, les yeux baissés, elle espérait qu'il ne réplique pas.

- cette conversation est close reprit-il en posant sa main sur la sienne qu'elle avait laissé sur la table.

Obligée de lever la tête en regardant sa main cacher la sienne, Zara sentait la chaleur de celle-ci se propager sur son corps.

- manger maintenant ordonna-t-il en retirant ses doigts lentement.

Après ce dîner pénible et des formules de politesses pour ce retiré, Zara n'avait pas revue Ziad les jours suivant. Comme disparu en laissant les lieux vide, Zara en venait à se demander si elle ne devait pas s'en aller après tout elle était venue pour organiser un mariage et les deux intéressés n'était visiblement pas pressés. Errant comme une âme en peine dans sa chambre elle regardait par sa fenêtre la beauté des jardins en pensant à l'homme qui avait fait naître un sentiment inexplicable, jeune et réservé Zara était de nature très solitaire en se limitant à un cercle d'amis bien fermé pour se sentir en sécurité, les hommes ? Elle les fuyait comme la peste depuis le départ de son père en laissant sa mère brisée.

Et même si elle tentait de ne rien laisser paraître, Zara savait depuis leur baiser échangé que c'était son tout premier de plus avec le fiancé de sa sœur. Tirant sur les fenêtres pour les ouvrir les larmes aux yeux elle avait fait preuve de rapidité pour les essuyer en voyant au loin son amie en passe d'arriver.

Retrouvant le maître des lieux en compagnie de sa sœur de retour parmi eux, Zara s'était arrêtée en haut des marches en croisant le regard de Ziad avant de le détourner pour fixait la voiture au loin bouleversé de le revoir aussi beau que dans ses souvenirs de ses derniers jours. Espérant passer une journée agréable avec son amie, Zara avait vue toute l'imagination de son planning s'écrouler en même temps que la chute de son amie chère à ses yeux. Pourtant habitué à vivre ce genre d'incident, Zara n'avait pas réussi à retenir ses larmes. Et malgré la peine et l'inquiétude la seule chose dont elle s'était souvenue, c'était d'être lové contre celui qu'elle cherchait évité.

- Bella va mieux je viens d'avoir mon frère annonça-t-il en entrant en trombe dans sa chambre à la nuit tombée.

- je vous remercie de me l'avoir dit murmura Zara en cachant son visage bouffie contre les couvertures en ne laissant qu'entre voir ses yeux.

- voulez-vous lui téléphoner je peux...

- non laissons la se reposer, je l'appellerai demain.

Impuissant, fasse au chagrin de la jeune femme, Ziad s'était tout de même approché en ne supportant pas de la voir pleurer.

- je suis désolé Zara.

- Bella s'est déjà évanoui trois fois depuis que l'on se connaît je cherche toujours à être forte en me disant qu'elle finit toujours par se réveiller.

Souriant furtivement, Ziad avait posé son pouce sur sa joue abîmée par les traces encore visible de ses larmes.

- je vous promets qu'elle reviendra et en forme cette fois-ci.

Fermant les yeux, Zara ne savait pas si c'était la fatigue ou les caresses sur sa joue qui l'emportait peu à peu.

- je suis si fatiguée dit-elle dans une souffle d'épuisement.

Regardant la jeune femme sombrer, Ziad avait continué de faire des petits cercles sur sa joue en déposant un baiser sur son front tiède, fermant les yeux en laissant quelques secondes passer il s'était retiré en s'éloignant d'un pas lent gardant l'image douce d'elle endormie, en n'ayant plus de doute sur ce qu'il voulait au plus profond de lui.