Chapitre 5

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Les deux semaines de la rentrées s'ensuivirent à une vitesse folle, sans le moindre incident majeur, heureusement. Je sentais mon amitié se renforcer à l'égard d'Anor. Mes cours étaient moins mornes avec lui. La prof de français avait bien remarqué notre apprentissage rapide, et comme nous discutions un peu trop souvent, elle nous donnait des exercices supplémentaires. Nous les finissions en quelques minutes, et nous recommencions nos discussions. Madame De Lafontaine nous regardait bizarrement mais ne nous disait rien. Il en était de même avec les autres professeurs.

Bref, tout se passait bien, dans le meilleur des mondes. Jusqu'à son arrivée. Il a perturbé mon train de vie si monotone. Je m'en serais bien gardée. C'était un cours de maths ennuyeux par lequel nous commencions la journée. Ce cours, j'étais obligée de le suivre attentivement. Je n'était pas excellente en équations alors il fallait absolument que je ne perde aucune miette du cours.

Quand soudain, on toqua à la porte. Rien d'extraordinaire, je vous l'accorde. Le professeur alla ouvrir et la classe aperçut un jeune garçon blond. Je fus aussitôt captivée par ses yeux verts foncés. Une couleur si belle, si fantomatique et si hypnotisante.J'y plongeai, perdant ma raison. Son nez fin et sa carrure carrée accompagnés de sa peau bronzée et de ses cheveux blonds lui donnaient l'air d'un surfeur australien.

- Bonjour, je suis nouveau et je ... Suis dans cette classe.

Le professeur cligna plusieurs fois des yeux et répondit :

- Entrez donc ! Vous pouvez vous asseoir à la table de libre.

Pendant que le nouveau parcourait la classe d'une démarche rapide, il laissa derrière lui un parfum doux et sucré. Je le respirai à plein poumons, m'imprégnant de cette odeur délicieuse.
Un coup de coude me ramena à la réalité. C'était Anor qui, la mine renfrognée, me l'avait donné. Je réalisai alors mes pensées et je rougis instantanément.

Je regardai la classe autour de moi. Toutes les filles avait les yeux rivés sur le garçon, la bouche ouverte et les yeux exorbités en un faciès d'admiration. Mes amies semblaient à deux doigts de baver devant le nouvel arrivant. Je me tournai vers mon voisin et lui demandai :

- Qu'est-ce qu'il nous arrive ? C'est quand même étrange, non ?

Anor haussa les épaules et fit hargneusement :

- C'est son incroyable beauté !

J'eus un petit sourire, malgré la situation.

- Tu ne serais pas jaloux, j'espère !
- Non, pourquoi être jaloux d'un gars comme lui ! cracha-t-il.

Je ris sous ma cape et le professeur demanda au magnifique garçon :

- Comment t'appelles-tu ? Viens nous faire une présentation devant la classe.

Le nouveau se leva et marcha souplement jusqu'au tableau et commença nonchalamment :

- Bonjour, je m'appelle Coru, et j'ai quinze hivers. J'aime... La musique et pleins d'autres choses plus ... personnelles.

Ses lèvres s'ouvrirent sur des dents parfaites en un rictus. Je vis plusieurs filles faire mine de se pâmer. Je levai les yeux au ciel avant de me rendre compte que j'étais dans le même état qu'elle, quelques minutes auparavant. C'était étrange l'effet que nous faisait ce singulier personnage. Je secouai la tête, pour ne pas me faire embrumer à nouveau le cerveau.

- Bien, tu... tu peux aller te rasseoir, fit le professeur, qui avait l'air aussi perturbé que si on lui avait annoncé que les fées existaient.

Le cours reprit alors que toute les filles de la classe , sauf moi, avaient le regard tourné vers Coru. Je m'apprêtai à reprendre mes discussions avec Anor mais celui-ci avait une mine étrange. De la colère envahissait ses yeux et il avait l'air de serrer les dents. Ses poings posés sur la table étaient fermés et ils les comprimait.

Je me tournai donc vers mon travail, poussant un soupir de dépit.

***

La matinée passa lentement, sans les discussions et les rires de mon ami. Il me manquait, le Anor souriant et s'esclaffant. A la cantine, je dinai avec mes amies, à qui il tardait encore de me voir casée. Je déposai mon plateau à leur côté et marmonna :

- Bonjour.

- Ça n'a pas l'air d'aller, fit Elena avec une mine inquiète.

Je m'apprêtai à répondre mais Rajani poussa un petit glapissement aigu en tirant notre manche.

- Coru ! Coru mange dans notre réfectoire.

- Évidemment pauvre cruche ! Tous les élèves mangent là, soupirai-je exaspérée.

Elena poussa un soupir d'admiration, en ignorant mes paroles.

- Espérons qu'il vienne manger à notre table.

- Si il vient manger à notre table, Rajani va faire un arrêt cardiaque , dis-je cyniquement mais elles ne m'écoutaient plus, absorbées par la beauté du nouveau.

En fait, toutes les filles se pâmaient devant lui.

Il traversa le réfectoire avec son plateau et passa devant note table. Son parfum manqua de me faire tourner la tête et je dus me faire fureur pour ne pas le respirer à pleins poumons. Cette homme était louche.

Tandis que mes amies poussaient des cris de désespoir quand elle virent leur idole s'asseoir à la table de Lara, je scrutai la salle en recherche de mon ami. Anor avait déserté la classe, immédiatement après la sonnerie, et je ne l'avais plus revu depuis.

- Il regarde en direction de notre table ! ITI ! Il regarde notre table !

Elena semblait tressauter sur sa chaise et Rajani avait l'air d'être à deux doigts de l'évanouissement. Excédée par leur comportement, et par celui de toutes les filles de cet établissement, j'allai poser mon plateau et je retournai dans mon dortoir. Je passai devant Coru, sans lui adresser le moindre regard.

Arrivée dans ma chambre, je m'allongeai sur le lit, en soupirant d'aise. J'allumai mon téléphone et enfilai mes écouteurs. Voilà ce dont j'avais besoin. De la musique.
Les premiers accord s'infiltrèrent en moi, comme un calmant. La voix du chanteur, Billie Joe, s'éleva et mon cœur tomba en chute libre, comme à chaque fois.

"I walk a lonely road
The only one that I have ever known
Don't know where it goes
But it's home to me and I walk alone

I walk this empty street
On the Boulevard of Broken Dreams
Where the city sleeps
And I'm the only one and I walk alone"

Je fermai les yeux et me laissai me faire bercer, oubliant tous les problèmes. Rien que moi et la musique.

Hello !
Je suis vraiment désolée mais les mots...m'ont quitté.
Je me met devant l'écran, décidée à avancer et je bloque...
Heureusement que j'ai quelques chapitres de réserve mais je vous en demande pardon...
Cette histoire est plutôt bien avancée mais les autres, comme Le pendentif ou Reviens moi n'ont aucun chapitres écrits en avance...
Je m'en excuse de tout cœur et j'espère que vous me comprendrez.
Je ne vais pas mettre d'histoire en pause mais peut-être je vais prendre un peu de recul par rapport à mes fictions.
Je posterai jusqu'à ce que la réserve se soit épuisée, en espérant que les mots me reviennent d'ici là.
Enfin bref,
Sinon, ce chapitre ?
Comment trouvez-vous Coru ?

A la prochaine !

[ARCHIVES] La quête de Valdëa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant