- Hello voisin !Ces mots étaient de ma bouche, sans que je réfléchisse. C'était tellement étrange ! J'était généralement la fille qui bloquait quand elle parlait à un inconnu. Pourtant, le garçon du réfectoire ne me provoquait pas la même peine à parler que les autres. J'avais l'impression que ma timidité s'était envolée.
Nous nous retournâmes dans nos chaises, pour prêter attention à ce que nous disait notre professeur.
- Je compte sur toi pour bien l'intégrer et pour lui expliquer notre établissement, d'accord ? demanda cette dernière, de sa voie enjouée.
Je répondis d'un hochement de tête, ma gorge s'étant à nouveau nouée.
- Bien ! Commençons donc les cours. Vous avez bien tous vos cahier ?
Anor les avait disposés au coin de sa table, dérangés et en une pyramide fragile. Rien avoir avec la mienne, régulière et nette. Je lui désignai le livre que nous devions prendre. Nous allions continuer le chapitre que nous avions commencer avant les vacances, alors je le lui expliquai en quelques mots. J'étais quand même un peu perturbée par son regard concentré sur mes paroles, car je n'avais pas l'habitude que l'on m'écoute avec tant d'attention. En plus, l'analyse de poème n'était pas le thème dans lequel j'excellais. Heureusement pour moi, il semblait avoir déjà travailler un peu ce chapitre. Il avait l'air au point avec les rimes, les pieds et les différentes formes de poèmes. Plus qu'à lui expliquer les figures de style et comment analyser un poème, ce en quoi j'étais très nulle. Mais quand je commençai mes explications foireuses, il balaya l'air d'un coup de main.
- Ne t'inquiète pas, j'ai déjà vu ça, dit-il de sa voix si belle.
Je poussai un soupir de soulagement avant de demander en chuchotant :
- Pourrais-tu m'expliquer ?
Il étouffa un petit rire et acquiesça.
- Ne t'inquiète pas.
La prof passa vers nous pour voir comment ça allait.
- Tout se passe bien ? nous demanda-t-elle gentiment.
- Oui, oui. Parfaitement ! Ithilia m'a bien expliqué, mentit le jeune homme. Et puis, j'avais déjà commencé ce sujet.
- Ah, parfait ! Les autres sont en train d'analyser un poème. Il sera en devoir pour demain si vous n'avez pas terminé. Et vous pouvez travailler à deux, annonça Madame De Lafontaine en souriant, comme d'habitude.
Nous hochâmes la tête et elle revint avec deux feuilles. Je posai mon regard sur le titre : Le dormeur du val, de Rimbaud. Mon voisin s'étira de tout son long et s'exclama à voix basse :
- Génial ! J'adore ce poème !
Je le regardai avec des yeux ronds. Il ria devant ma mimique et se pencha vers moi.
- En vérité, je l'ai déjà analysé. On aura qu'à recopier sur mon ancien cours. Comme ça, moins de devoirs pour la rentrée ! déduit Anor, fièrement.
Sur ce, il sortit une pile de feuilles et commença à les feuilleter. J'y jetai un coup d'œil intrigué. Elles n'avaient aucun ordre, les feuilles de maths se succédaient à celles de français, mélangées aux papier de géographie. Aucun classement n'était perceptible. Mais comme par magie, Anor sortit du tas une feuille de notes. Elle semblait dater, avec ses bords écornés et ses coins déchirés. Et elles étaient recouvertes d'une écriture longiligne. Je souris et je me mis à lire ses notes attentivement. Elles étaient très complètes. Je les recopiai dans mon cahier, souriant.
***
La fin du cours sonna, comme une libération pour les autres élèves mais pas pour moi. J'adorai le français, plus que toutes les matières, à part peut-être le dessin. A cette heure, nous avions anglais. Cette langue, je la maîtrisais parfaitement : mon père avait insisté pour que j'apprenne cette langue dès mon plus jeune âge. Pour lui, il était impératif que je la parle couramment, alors il m'avait payé des cours particuliers, le mardi après l'école. Ces cours étaient donc pour moi d'une parfaite inutilité. J'allais m'ennuyer parfaitement, comme à mon habitude.
Nous n'avions pas besoin de changer de classe, ces deux cours se déroulant au même endroit, mais nous avions cinq minutes de pause. Je me précipitai vers mes amies. Elles étaient toutes deux en pleine discussion. Ce côté pipelette ne s'arrangeait pas à ce que je voyais. Elles s'arrêtèrent immédiatement de parler dès que je m'approchai.
- Alors, comment s'est passé cette période à côté de Mister Mystérieux ? me demanda Elena avec un rictus tandis que Rajani pouffait.
Je soupirai :
- Mister Mystérieux ? Mais c'est quoi ce nom débile ?
Elles s'esclaffèrent bêtement.
- Tu ne trouves pas qu'il a un côté bad Boy mystérieux ? gloussa Rajani.
Je levai les yeux au ciel, d'un air dépité.
- Pour votre gouverne, il n'a rien d'un Bad Boy ! Il est peut-être mystérieux, je l'accorde mais il est très gentil et m'a passé ses notes pour l'analyse. Il...
Elena me coupa.
- C'est bon, on a compris ! C'est juste l'apparence. Sinon, tu l'aimes bien ?
Je hochai de la tête.
- Je ne le connais pas très bien mais pour le moment, il est très sympa !
Elles se regardèrent avec le sourire jusqu'aux oreilles, tandis que je soupirai, excédée par leur attitude enfantine et gamine.
Pendant le cours d'anglais, je dis un peu plus connaissance avec Anor, malgré ses réponses évasives. Il avait un frère, avait les même goûts musicaux que moi et adorait lire. En gros, il me ressemblait beaucoup. Je l'appréciais déjà, malgré le peu de temps passé ensemble, et j'avais l'étrange impression que sa rencontre me sortirait de la monotonie de ma vie si ennuyeuse.
Son sourire était sincère, mais une pointe de tristesse perçait dans ses yeux verts. Je lui trouvais un air mystérieux.
Le reste de la journée passa à une vitesse folle. Les cours passaient, tandis que je me trouvais impressionnée par les connaissances de mon beau voisin. Il semblait avoir tout fait, tout vu et tout appris. Si il continuait, il allait voler mon titre de première de classe !
Le soir, avant de me coucher, mes pensées prirent des tournures étranges. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais la certitude que ma vie allait changer. Un malaise m'envahit et je sombrai dans un sommeil sans rêve.Hellooooooooooo !
Voilà ce chapitre 4 !
Alors ?
Comment vous l'avez trouvé ?
Que pensez-vous d'Anor à présent ?
Ça devrait être génial d'avoir un voisin comme lui, non ?
Bref j'arrête ^^
Je suis désolée de poster que sur cette histoire ces temps mais j'ai ce qui s'appelle communément le syndrome de la page blanche et c'est la seule fiction qui a des tas de chapitre de réserve.
Donc je préfère vous sortir des chapitre plutôt travailler que des chapitres forcés et donc de moins bonne qualité.
J'espère que vous me comprendrez ^^'
En tout cas, je vous remercie énormément pour toutes les vues et tous les commentaires ainsi que tous les votes !
On a déjà passé le cap des 100 et ça me touche énormément !
Bref, j'arrête mon blablatage
Et à la prochaine !
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[ARCHIVES] La quête de Valdëa
FantasíaIthilia est une jeune fille comme les autres. Elle rêve d'aventures et souhaite sortir de sa vie monotone. Lors de sa rentrée de janvier dans son collège privé, un nouveau, Anor, fait apparition. Ithilia découvre auprès de lui ses pouvoirs psychiqu...