Chapitre 18

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Aussitôt, la porte s'ouvrit en grinçant, laissant apparaître une silhouette de la même taille qu'Anor, peut-être un peu plus petit.
Ce personnage se jeta dans les bras de mon ami et l'enserra longuement.
Quand il se détacha enfin, je pus le voir en contre-jour nous indiquer de rentrer. Ainsi, je pus enfin l'apercevoir. C'était un jeune homme, un peu plus vieux que nous. Ses cheveux châtains tombaient sur son front, de manière négligée. Ses yeux bruns semblaient rougis et étaient entourés de cernes inquiètes. Son nez, une sorte de péninsule retroussée entre son regard et sa bouche, semblait percevoir chaque odeurs, chaque vibration de l'air.
Ses lèvres étaient gercées et sèches et sa langue sortait les humecter à intervalles réguliers.

- Que fais-tu ici ? demanda ce jeune homme, avec un regard presque apeuré.

Anor sembla percevoir le malaise de son ami, car il lui posa la main sur l'épaule.

- Nous venons voir ta grand-mère.

Il sembla se détendre un peu, mais un pli soucieux se dessina sur son front.

- Venez dans la cuisine. Il faut qu'on discute.

Dans un brouillard mental, je suivis les deux garçons. La fatigue semblait s'abattre sur moi, à présent que nous étions arrivé.

Nous arrivâmes dans une petite salle à manger très simple. Le propriétaire nous fit asseoir sur des chaises très rustique.
Lui-même s'installa en face de nous, ses yeux bruns nous scrutant, son nez humant l'air.
Il se tourna soudainement vers Anor.

-Pourquoi as-tu fait ça ?  Tu sais très bien que c'est cruel ! cracha-t-il presque.

Anor baissa les yeux et répondit honteusement :

-Oui je sais... Mais c'est pour son bien.

- Et la faire agir contre son gré est bien pour elle ?

Le jeune brun avait élevé la voix.

- Tu sais très bien ce que c'est et les conséquences ! continua-t-il.

- Je sais ... murmura mon ami.

- Explique moi pourquoi, acheva son interlocuteur en soupirant.

Anor commença alors un long récit, un résumé de toute l'année scolaire. Au bout d'un moment, il se mit à parler dans une autre langue, ou peut-être était-ce juste la fatigue qui me faisait divaguer.

Je m'endormis, vaincue par mon épuisement.

***

Lorsque je me réveillai, le lendemain, je n'ouvris pas immédiatement les yeux. Les événements de la journée passée me revinrent en tête dans un brouillard douteux. Tout, depuis que Coru nous avait arrêté dans notre fuite et m'avais forcée à le rejoindre, m'était flou. Comme si tout ce que j'avais vécu après était un rêve cauchemardesque. Je finis par décoller mes paupières pour être éblouie immédiatement par une lumière vive : le soleil. Ses rayons lumineux traversaient la fenêtre sale, s'enfilaient entre les écartements du rideaux pour finir de se poser sur la silhouette couchée sur le sol.

Après quelques instants, le temps de vaincre l'éblouissement qui me heurtait les pupilles, je reconnus mon ami Anor. Le rayon d'or qui courait sur sa tête donnait à ses cheveux de magnifiques reflets mordorés, eux qui restait normalement de jais dans toutes les circonstances. Ses yeux verts étaient malheureusement camouflés par ses paupières pâles, elle-même décorées de long cils noirs. Dommage que l'on ne pût observer ses merveilleux émeraudes qui éclairaient mon visage dans presque n'importe quelle situation... 

Son nez fin et droit descendait longuement pour nous faire parvenir à sa bouche. Délices auxquelles je n'avais pu goûté jusqu'à présent, ses lèvres vives s'ouvraient délicatement sur un éclat de nacre. 

Je me surpris de mes propres pensées. Secouant le tête comme à chaque fois que mon esprit divaguait, je relâchai la pression qu'octroyaient jusqu'à présent mes dents à mes pauvres lèvres. Cette manie de me mordre la lippe inférieure ne me quittait donc jamais ?

Au bout de quelques instants à tergiverser dans mon lit, je finis par me décider à descendre ; ma vessie avait eu raison de moi. Tout doucement, je quittai mon lit sur la pointe des pieds. Avec un remord, je me rendis compte qu'Anor avait dû passer la nuit sur un matelas à même le sol alors que je me prélassais dans une couche brodée.

J'ouvris la porte qui grinça quelque peu et me retrouvait dans un corridor que je poursuivis jusqu'aux escaliers de bois. Avec soulagement, je découvris les toilettes juste au pied de ceux-ci. Après m'être soulagée, j'entendis des bruits provenant de la cuisine. Je m'y dirigeai donc  pour y retrouver le jeune brun du soir précédent. Il ne semblait pas avoir dormi de la nuit, ce qui accentuait encore ses marques violacées qui soulignaient ses yeux ternes. Il eut un sourire fade en m'apercevant et me désigna une chaise devant laquelle était posé, sur la table, un somptueux petit déjeuner.

- Bonjour, fit-il.

- Hey, répondis-je simplement sans vraiment savoir que dire d'autre.

-Bien dormi ?

Je rougis et dis :

- Comme une masse. Mais comment m'avez-vous apportée en-haut ?

- C'est Anor qui t'a prise dans les bras, sourit-il en me faisant un clin oeil.

La couleur de mon visage dû tourner au pourpre quand je songeai à mon ami m'encerclant d'une manière protectrice.

Il s'assit en face de moi.

-Alors ça va mieux ?

Ne comprenant pas ce qu'il voulait dire, je fronçai les sourcils. Il continua :

- Le brouillard dans tes souvenirs, c'est normal.

Interloquée, je l'interrogeai durement du regard.
Il eut un sourire triste et me lâcha la vérité, comme une Grenade dégoupillée qui m'exposa à la figure.

- Anor a  utiliser le pouvoir d'hypnose de son frère pour pas que tu n'émètte trop de résistance à le suivre...

Je m'étranglai. Avais-je bien compris ?

-Pardon ? m'exclamai-je.

- Chut !  Ne le réveille pas !

Je baissai les yeux et demandai :

-Mais comment est-ce possible ?

Je ne voulais même pas demander pourquoi il m'avait fait cela. J'étais sûre que mon informateur ne le saurait pas.

- Tu étais encore sous l'emprise hypnotique de Coru. Anor n'a eu qu'à s'immiscer dans ton esprit pour te faire suivre ses plans. Un jeu d'enfant !

Par chance, j'étais assise. Je sentais tout tanguer autour de moi. Mon meilleur ami... Comment avait-il pu me  faire une chose pareille ?


Hey hey hey !
Oui Miriel est en inspiration x)
Je sais pas pourquoi je parle à la 3ème personne -_-
Bref
Ce chapitre ?
Ithilnor ? ^^
Et puis la révélation  du brun ?
Pensez-vous qu'Iti va lui pardonner ?
Et la vieille dame qu'ils étaient sensés voir...

Bwef.

Étrangementl'école accélère mon rythme d'écriture.  Ne me demandez pas pourquoi x)
Bref .
Trop de bref.
A la prochaine !

P.S.: BIENTÔT 1000 VUES !  YEAAAH ! MERCI ! ♡

[ARCHIVES] La quête de Valdëa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant