Chapitre 11

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-Hello voisin.

Mon corps pétrifié tremblait, tout comme ma voix hésitante. Je me rapprochai doucement, en faisant bien attention à chacun de mes mouvements.
En m'avançant, j'aperçus que l'objet que je venais de voir en l'air par je ne sais quel miracle était une petite pierre rouge, translucide.

Ces bords taillés soigneusement reflétaient de manière magique les rayons de soleil venus se poser sur cette petite joaillerie. Sa couleur pourpre donnait un air sanguinaire à cette merveilleuse gemme resplendissante. Sa fauve apparence masquée par cette symétrie parfaite avait un air furieux, dévastateur, une sorte de bûcher embrasé.

Quand je détachai enfin mes yeux de cette superbe pierre, j'aperçus le regard douloureux qu'Anor posait lourdement sur moi. Alors, sans savoir pourquoi, je plongeai mes yeux bleus dans les siens, verts mirobolants. Les mots franchirent la barrière de mes lèvres comme si elle n'eut jamais existé.

- Je suis...désolée, je murmurai soigneusement.

Je vis mon ami sourire amèrement , ce pâle éclat s'étendant sur cette figure adorable, celle d'une sorte d'ange aux traits cristallins.

- Désolée de quoi ? De ne pas m'avoir avoué ta véritable histoire ? Savoir basé notre amitié sur un plateau de mensonges aigres ?

Je restai figée d'étonnement. De quels mensonges parlait-il ? Je lui avait pourtant dévoilé plus ma vie à lui qu'à Rajani et Elena...

- J-je ne t'ai pas menti ! me défendis-je un peu maladroitement.

- C'est ça ! Et puis tes pouvoirs ? Tu ne vas pas me dire que tu ne connaissais pas leur existences ? s'écria mon jeune ami coléreux.

J'eus un choc. La prophétie, Coru, Anor, l'objet volant... Tout prenait alors un sens, mais je ne le comprenais pas. J'entrouvris ma bouche, laissant passer un filet d'air détestable.

- Qu-quels pouvoirs ? suffoquai-je.

Il me regarda d'un drôle d'air et me répondit dédaigneusement :

- Bah j'ai très bien vu que tu savais arrêter le temps. Pas besoin de me mentir ! Tu ne vas pas me dire que tu a pensé à une hallucination après cet incident !

Les larmes qui perlaient jusqu'à là aux coins de mes yeux, me brouillant la vue, dévalèrent mes joues rebondies, comme une torrent.

- Eh bien figure toi que si ! Et toi, pourrais-tu m'expliquer qui est Elonore ? Pourquoi ne m'as-tu pas dit que Coru était ton frère ? Quelle est cette histoire de prophétie ?

-Tu nous as entendu...souffla-t-il bouleversé.

Je continuai, sans tenir compte de sa remarque :

- Après, tu oses m'accuser de mensonges ! Je ne sais même pas de quoi tu parles en évoquant ces maudits pouvoirs ! Ce n'est pas moi qui ai abandonné mon meilleur ami, sans lui expliquer pourquoi, et qui lui ai fait vivre la pire période de son existence toute entière ! Ce n'est pas moi qui l'ai regardé effrayé et dégoûté dès qu'il s'approchait de moi ! Ce n'est pas moi-

- C'est bon, j'ai compris, me coupa-t-il. Mais pourquoi ne m'as-tu rien demandé par rapport à cet arrêt de temps ? demanda-t-il plus calmement.

- MAIS PARCE QUE TU NE M'ADRESSAIS PLUS LA PAROLE ! TU ME REGARDAIS AVEC CET AIR QUI MA FAIT ME SENTIR PITOYABLE, SANS MÊME QUE JE SACHE POURQUOI ? m'écriai-je en essuyant rageusement les torrents de larmes dégoulinantes.

- C'est bon, c'est bon, j'ai compris !

Il se releva prestement et me serra fort dans ses bras. Je me laissai aller, sanglotant au creux de son épaule. Ses bras forts m'encerclant d'une manière protectrice, j'étais plongée dans sa chaleur. Il me caressait les cheveux, tout en me répétant "Pardon" en une litanie infinie.

Une boule de chaleur brûlait en moi, me réchauffant généreusement. Cette étreinte sembla me durer une éternité, ce qui n'était pas pour me déplaire. Quand nous nous détachâmes enfin, Anor eut un petit sourire et lâcha :

- Je crois qu'on se doit des explications.

J'hochai la tête et fit :

- Tu commences !

Mon ami dut un petit sourire et débuta :

- Bon, ce que je vais te raconter va te paraître loufoque, même si tu as déjà été confrontée à un événement du genre. Comment expliquer cela... Je me lance. Bon, si tu veux, depuis la nuit des temps, une force étrange habite les humains. Elle était là lors de nos premiers pas, lors de nos découverte et nous a suivis tout au long de notre évolution.
Malheureusement, elle s'est quelque peu perdue avec le temps, et seulement quelques êtres en ont encore aujourd'hui les traces en eux.

Bien que je ne comprenais pas tout, j'hochai la tête.

- Elle réapparaît quelques fois, chez certains être, leur prodiguant d'étranges...capacités.

- Comme celle d'arrêter le temps, devinai-je.

- Oui, acquiesça-t-il lentement. Mais pas seulement. Les possibilités sont multiples, variées. Cette "magie" qui sommeille en nous, nous l'appelons Angol.

Je fronçais les sourcils, intriguée.

- Cette appellation me paraît bien elfique. Est-ce juste mon imagination ?

- Non, ria Anor. Nous pensons que Tolkien était un sage ithron, et se serait inspirée de notre langue pour créer ses langages, sourit-il.

- D'accord, je vois. Et... Cette Angon ? Je l'ai aussi ?

- Angol, me corrigea-t-il. Et oui, j'en suis certain. Tu as pu arrêter le temps, je l'ai ressenti. Mais tu sais, les mages Ithryn peuvent posséder plusieurs dons.
Attention ! Nous ne sommes pas en capacité de maîtriser les quatre éléments, ou autre bêtises du genre ! Bien que certains puissent contrôler l'un de ces pouvoirs, nous sommes plus doués en matière de pouvoirs psychiques. Par exemple, la télékinésie, la lecture de pensée, et parfois même la téléportation !

- Et donc c'est Angol qui nous permet cela ? risquai-je.

- Oui. Mais ne confond surtout pas Angol et pouvoirs ! Angol est la "magie" qui sommeille en nous. C'est en quelques sortes une réserve d'énergie qui nous permet d'accomplir nos pouvoirs. Si elle est épuisée, nous sommes incapables de créer quoi que ce soit ! Et nous sommes proies à des migraines atroces et à une fatigue constante. Heureusement, l'absorption de certains aliments, et une bonne dose de sommeil nous remet sur pieds.

- Par exemple, quels aliments ? demandai-je prudemment.

- Brocolis, courgette, poivrons-

- Okay, j'ai compris ! Tout ce qui n'est pas bon en fait !

Anor éclata de rire et je sentis mon visage se réchauffer soudainement.

- Et cette histoire de prophétie ? fis -je.
Aussitôt, le visage éclairé de mon ami s'assombrit, comme si le soleil de son sourire avait été masqué par de amoncellements de nuages noirs menaçants.

Hello !
Alors, ce chapitre ?
Enfin, je dirais moi !
Début des explications ^^
Dites-moi si ce n'est pas clair, que je puisse le corriger ^~^
Sinon, que pensez-vous du début de ces explications ?

Bref, je vous laisse !
A la prochaine !

PS: Je ne vous le répéterais jamais assez mais merci infiniment pour tous vos votes, toutes vos vues et tous vos commentaires ^^ Merci merci merci ! ❤️❤️

[ARCHIVES] La quête de Valdëa Où les histoires vivent. Découvrez maintenant