Chapitre 20

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Mes affaires sont sans dessus dessous ! Les meubles ont été vidés, la vaisselle gise sur le sol, mon canapé a été tailladé, la mousse en ressort.

C'est un cauchemar je vais me réveiller, ça ne peut pas être réel, non ce n'est pas possible !

Nous entrons tous deux pour voir l'ampleur des dégâts mais toutes les pièces y sont passées. Tout a été détruit ou endommagé et retourné.

Je suis moi-même détruite, tout ce que j'ai a été réduit à néant.

Je m'effondre à genoux devant ma bibliothèque, la coupe est pleine. Mes photos d'enfants sont là par terre, découpées, déchirées...ceux qui ont fait ça sont de vrais enfoirés sans cœur ! Me voler est une chose mais s'en prendre à mes souvenirs de petite fille ça non s'en est trop, beaucoup trop. Les larmes coulent sur mon visage je n'arrive pas à m'arrêter.

Max me prend dans ses bras, il me serre fort pour me réconforter mais les sanglots sont de plus en plus présents. Je suis perdue, anéantie, incapable de réagir.
Heureusement mon amour naissant est là à mes côtés, il prend tout en main.
Je l'entends appeler les policiers, leur raconter l'état de l'appartement.

Quinze minutes plus tard ils sont là à inspecter les lieux, relever les empreintes, prendre en photo chaque pièce.
Une policière les accompagne et viens à mes côtés. Elle s'assied tout près de moi au pied de la bibliothèque. Sa voix est douce et rassurante. Elle me demande de lui lister ce qui m'a été volé et là je reste stoïque. Pas un mot ne sort de ma bouche, pas un....En fait il ne me manque rien, rien n'a été volé.
Leur seul objectif était de tout détruire, c'est encore pire que ce que je pensais...

Non je n'ai pas été cambriolé on a juste voulu détruire mon cocon et tout ce qui m'appartenait.

Je mets du temps à reprendre mes esprits, à remettre les pièces du puzzle dans l'ordre.
Je fais rapidement le lien avec les caméras à mon bureau, les roses, les sms...
On m'en veut, maintenant c'est une certitude.
La policière patiente un long moment avant que je lui dise ce qu'il en est. Elle va recouper ce dossier avec celui ouvert la semaine précédente.

Ding, Ding

"Ce n'est que le début ma jolie..." ce sms me laisse sans voix.

Je tends mon téléphone aux flics, j'avais raison, je suis victime d'un cinglé.

Max se veut rassurant, mais il ne peut rien pour moi, il ne peut pas arranger tout ce bordel, pas en un claquement de doigts et pourtant il veut m'aider.

A sa place je fuirai, je me fuirai moi même si je pouvais. Je ne suis qu'un nid à emmerdes.

Il va me falloir encore une fois aller déposer une plainte et attendre le prochain épisode....Les bienfaits de notre séjour à St Barth sont déjà bien loin derrière nous, 4 jours de pur bonheur réduits à néant.

Une fois les inspecteurs partis je me mets à hurler, taper dans tout ce que je trouve. J'ai besoin de me défouler, d'extérioriser tous ces sentiments qui m'emplissent.

Max m'attrape, il me tient par la taille mais je continue à battre des bras et des pieds comme une folle furieuse. Il va se prendre des coups s'il insiste mais je n'arrive pas à m'arrêter, je suis enragée. Ces mots se veulent rassurant, il me parle tout doucement, essayant de me calmer. Petit à petit mes membres cessent de gigoter en vain, ma tension redescend et seules les larmes coulent. Il est ma bouée, je sais que je peux compter sur lui.

Le bruit dans le couloir nous fait relever la tête en même temps et nous trouvons sur le pas de la porte Inès, Amy et Méline la peine dans l'âme mais nous admirant.

L'amour 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant