Méline,
J'essaie de me convaincre qu'il va arriver, qu'il est juste en retard comme toujours. Je décide de m'installer tout de même à table et de me commander un verre de petit chablis, ça me fera patienter.
Mon cerveau ne cesse de mouliner, et s'il ne vient pas, s'il a compris la supercherie des filles et s'il ne revient jamais....à chaque remarque je prends une grosse goulée de vin, l'alcool aide on a beau dire.
Une quinzaine de minutes plus tard je le vois entrer dans le restaurant à la va vite, il cherche du regard, oufff il est venu....il est surpris de tomber sur mon visage dans le restaurant, mais très vite un sourire se lit sur son visage.
- Que fais tu ici Mel ? Isa m'a piégé c'est ça ?
- Ne lui en veux pas trop Elliott, je voulais tant te voir. Elle a juste voulu m'aider.
- Ha toi et tes copines, c'est toujours de grandes histoires à dormir debout. Tu sais si tu m'avais proposé directement de diner ensemble j'aurai sans doute accepté.
- Je ne voulais pas laisser la place au "sans doute", tu me manques Elliott, assieds toi.
Il poursuit en s'excusant pour le retard mais il a eu des difficultés pour se garer, à cause d'une petite mamie qui n'arrivait pas à sortir de sa place. Il m'explique qu'il a fini par descendre de la voiture, remplacer la mamie pour faire la manœuvre puis lui prendre sa place. C'est tout lui, ça me fait rire et je suis rassurée de voir que ce rendez vous commence sous les meilleures hospices.
Nous commandons un menu complet, l'ensemble des mets a l'air si alléchants. Je ne suis pas sûre d'avoir la place pour tout manger mais plus il y a de plats plus je passerai de temps ici avec mon amour perdu, alors tant pis si je suis malade toute la nuit. Le jeu en vaut la chandelle.
Très rapidement je lance la conversation tant attendue, je l'ai préparé, rédigé, lu, relu, récité. Mais bien entendu là tout de suite rien de tout ça ne sort. C'est le moment d'improviser ma grande.
- Elliott, j'aimerais beaucoup que nous discutions de nous deux et des derniers évènements. En as tu envie ?
- J'ai encore les boules tu sais Mel mais tu as raison je ne peux pas continuer à faire la sourde oreille.
- Bien, si tu veux bien me laisser tout déballer pour commencer.
- Je t'en prie, honneur aux dames.
- J'ai été con Elliott très très con. Tu as toujours su que j'avais un passé un peu olé olé mais tu ne m'en as jamais tenu rigueur. On a tous des dossiers, et on peut dire que j'ai profité de la vie avant de te rencontrer. Je me suis crue ensuite assez forte pour dépasser mes démons et mes pulsions. J'ai lutté je te le promets mais malheureusement il fallait que je merde pour me rendre compte à quel point je détestais cette partie de ma vie. A quel point tu es l'essentiel pour moi et que sans toi je ne suis plus rien. Je ne suis plus cette midinette, je suis une femme, la tienne enfin tu as compris quoi. Je n'ai besoin que d'une personne et c'est toi. Les autres hommes ne sont rien c'est une grave erreur de ma part, j'ai complètement merdé.
- Mel'....
- Attends Eliott s'il te plait j'aimerais finir avant de ne plus avoir le courage de te dire ce que j'ai sur le cœur. Donc, je disais, je ne peux pas effacer ce que j'ai fait. Et je sais que je t'ai beaucoup déçue, dégoutée même et que tu ne méritais pas cela. Mais je ne peux pas l'effacer, on peut juste faire une croix dessus. Aujourd'hui je suis venue te dire que je t'aime plus que tout au monde, que sans toi je ne suis plus rien. Juste une larve qui n'a plus goût à la vie, je n'ai pas l'habitude de ce genre de sentiments, cet amour c'est nouveau pour moi, et j'ai eu peur. Mais maintenant j'en suis certaine c'est de toi et uniquement de toi dont j'ai besoin pour vivre, pour fonder une famille. (les larmes coulent le long de mes joues, je n'ai pas réussi à être assez forte). Pardonne moi s'il te plait, même si je sais que je te demande l'impossible.
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L'amour 2.0
RomanceIsa, 29 ans, l'amour a croisé son chemin un jour et quand il est parti il a emporté son coeur. Ses meilleures amies, Amy, Méline et Inès se sont mises en tête de remettre en selle leur copine. Les rencontres par internet, les désillusions, le monde...