Chapitre 34

902 137 71
                                    

3 jours plus tard...

Max,

Rien ne lui est revenu, j'ai tout essayé. Je lui ai apporté sa musique, je lui ai passé les chansons qui représentent beaucoup pour nous. Je lui ai rapporté les photos de nos vacances, celles de ce qui était notre nid d'amour avant sa chute. Mais rien elle me regarde toujours avec cet air de bambi pris dans les phares d'une voiture.

Je ne sais plus quoi faire, je suis en train de tourner chèvre. Je n'arrive pas à bosser, heureusement Matt fait pour deux. Je ne suis pas bien dans notre maison, sans elle ça n'a aucun sens et ça me rend malade d'être à ces côtés dans cette chambre d'hôpital morbide alors que je suis un parfait inconnu pour elle.

Les médecins ne cessent de me répéter que ça peut prendre du temps mais qu'il y a fort à parier que tout va lui revenir. Mais moi je ne veux pas parier là dessus, je veux en avoir la certitude, je veux qu'elle me revienne et qu'elle soit à nouveau mienne. Dans deux jours elle est censée sortir de l'hôpital, nous n'arrivons pas à nous décider chez qui elle ira. Est ce qu'elle sera mieux chez Méline dans son ancien appartement, ou chez sa mère, alors que je sais éperdument que si elle avait toute sa tête elle me tuerait d'avoir cette idée ou bien chez nous.

Les docteurs pensent qu'elle devrait retourner dans son environnement classique mais j'ai du mal à savoir si je suis capable de prendre soin d'elle dans cet état là. Chaque soir je ne peux m'empêcher de verser une larme, je n'ai jamais pleuré pour une femme. Encore une première, mais celle-ci je m'en serai bien passé. Je me sens faible, bon à rien, et j'erre comme une âme en peine.

Isa,

Je les vois tous s'affairer autour de moi, ils font tout ce qu'ils peuvent pour que je me remémore ce qui c'est passé, comment était ma vie avant...mais rien c'est le black out complet. J'aimerais leur faire croire que je me rappelle mais se serait mentir et ça ne m'aiderait absolument pas.

Visiblement j'étais très bien entourée. Il y a ces trois jolies filles, Inès, Amy et Méline, elles se relaient pour que chaque demi journée l'une d'elle passe me voir. Je pense qu'elles m'ont montrées les photos de nos voyages des dix dernières années. Je parais heureuse sur les images et les paysages sont magiques, je suis certaine que ça m'a plu et pourtant rien de rien. Le cerveau niché dans ma boite crânienne est plus que paresseux et pourtant qu'est ce qu'il me fait souffrir. Je m'amuse à me dire qu'il y a sans doute une carte mémoire ou graphique à changer et hop ça repartirait. Je ne comprends même pas que j'arrive à rire de cela.

Il y a cette femme aussi, ma mère qui est passée me voir deux fois depuis mon réveil. J'ai un drôle de ressenti quand elle est dans la pièce. Je devrais peut être en parler à Max, il pourra sans doute m'en dire plus. Elle est plutôt gentille mais j'ai l'impression que je me dois d'avoir de la retenue envers elle même si nous sommes liées par le même sang.

Et puis il y a lui, ce bellâtre, je n'ai aucun mal à comprendre pourquoi j'en suis tombée amoureuse. Il a un corps d'Apollon....c'est bizarre cela me dit quelque chose. Bref, il est superbe, tendre et d'une gentillesse folle. Je le vois faire tous ces efforts, remuer ciel et terre et je vois aussi sa mine déconfite lorsqu'il repart et que tout a été un échec.

Ils sont tous là et je ne peux leur rendre la pareille, au final ça nous rend tous tristes. Pourquoi est ce que j'ai été aussi gauche aussi bordel, si je ne m'étais pas croutée dans ces fichus escaliers il n'en serait rien.

Aujourd'hui j'ai eu une nouvelle visite, une personne dont on ne m'avait pas parlé, un certain David. Il s'est présenté comme un ex qui est maintenant un ami. Son discours était assez étrange je n'ai pas très bien compris.

L'amour 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant