Chapitre 36

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Isa,

J'ai tenu mes promesses, même si Max paraissait complètement frustré. Et maintenant son corps tout chaud est à quelques centimètres de moi, endormi et je crève d'envie de lui sauter dessus. C'est bien beau les promesses mais ça n'assouvit pas la libido. Hier encore je n'étais pas prête à le laisser revenir dans ma vie mais aujourd'hui c'est comme une évidence, il est mien.

Et si je le réveillais en le caressant légèrement j'imagine qu'il n'y verrait pas d'inconvénient. Il comprendrait très vite quelles sont mes intentions.

Non, non, non je ne peux pas faire ça....ne pas mettre la charrue avant les bœufs, oui oui là tout de suite je suis en pleine discussion avec mes hormones. Ne vous moquez pas, après des jours dans cet état léthargique j'aurai bien besoin d'un peu de réconfort physique pour me sentir à nouveau femme à part entière.

J'ai à peine fini ma réflexion que son corps se tourne vers moi. Il a toujours les yeux clos. Ho punaise coup de flip oui bon faut se rendre à l'évidence je vais encore patienter un peu.

****

J'ai le sentiment de n'avoir dormi que quelques heures et pourtant il est un bon 11h au réveil, aucun cauchemar n'est venu gâcher mon sommeil. Pour la première fois je me sens reposée, apaisée même.

Je suis seule ce matin. Max est parti au travail et mon gorille a été démis de ces fonctions David étant sous contrôle. J'ai dit aux filles que je leur donnais leur journée, je peux m'en sortir. J'ai la ferme intention de prendre l'air, de me balader et pourquoi pas de faire un peu de shopping. Vu ma garde robe je ne manque pas mais on est jamais à l'abri d'un coup de cœur. J'ai aussi une petite idée derrière la tête pour que cette journée soit encore plus sympathique, fort heureusement google et ses pages jaunes sont mes amis.

Je choisis une petite robe jaune claire et une paire de compensés dans les tons beige que j'agrémente avec ma paire de Ray Ban et c'est parti.

Je me suis imprimée un plan du centre ville enfin juste des rues piétonnes histoire de pouvoir profiter même si mon cerveau émettait quelques lacunes.

Il fait un temps magnifique, je peux respirer à pleins poumons sans avoir peur de rien, ou presque. Parce que oui je me suis déjà fait klaxonner par deux voitures, c'est pas le tout de regarder les petits oiseaux chanter il faut aussi regarder où l'on marche. J'attaque par la boutique Sandro mais la vendeuse est détestable, elle est prête à dire que tout me va histoire de vendre quelque chose. Je fais volte face et change de crèmerie, direction les galeries Lafayette là bas au moins je serai tranquille et des tas de marques y sont représentées.

Une paire de compensées de chez Minelli me fait de l'œil, elle est dans les tons verts foncés avec une semelle en "paille", je ne résiste pas longtemps, banco elles seront miennes.

A l'étage supérieure j'essaie différentes robes 123, sans succès mais trouve enfin mon bonheur chez la fée maraboutée. C'est une robe avec une forme plutôt classique au col rond. Mais le tissu est si doux, si soyeux, il épouse parfaitement ma peau et sa couleur prune me va plutôt bien au teint. Adjugé, vendu, maintenant place aux cosmétiques, je me fais des petits plaisirs avec des produits Yves St Laurent, maintenant place à la deuxième étape de cette journée.

Je lance mon GPS sur mon téléphone, je ne suis qu'à 15 minutes à pied du lieu qui me tente, c'est parti.

J'aperçois la vitrine au loin et l'enseigne conséquente, c'est sûr cette agence ne peut pas passer inaperçu. Je le vois, il est là juste derrière cette vitrine. Il a l'air très concentré, j'hésite à aller le déranger mais son regard happe le mien. C'est un peu comme s'il avait senti ma présence malgré le plexiglas qui nous sépare. Son sourire le trahit, je sais que je ne le dérange pas même s'il est un peu surpris.

L'amour 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant