Chapitre 29

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Un vrai weekend de repos...ça faisait si longtemps que je n'en avais pas eu, j'avais presque oublié ce que voulait dire le mot grasse matinée. Il ne faudrait pas que j'y prenne trop goût, je sais bien que ça ne durera pas.

Bon, on a tout de même prévu une virée en boite ce soir tous les huit, même si entre Méline et Elliott ce n'est pas encore ça ils seront là tous deux.

Ce matin le réveil était juste parfait, mon homme m'a apporté le petit déjeuner au lit, encore une première pour moi.

Un joli plateau repas en bois, avec une petite rose du jardin dessus, ça sentait l'amour à plein nez pour un mec pas trop romantique je trouve qu'il s'en sort haut la main.

Je n'ai pas besoin de vous dire ce qui s'est passé ensuite je pense que c'est assez clair. Lorsque nos deux corps se touchent ils ne peuvent s'empêcher de s'emboiter, c'est comme ça que voulez vous.... Toute cette vie est si nouvelle mais je n'ai pas peur c'est ça le plus dingue je crois. Moi Isa Grintchen la nana au cœur piétiné fait de nouveau confiance à un homme. Je n'aurai pas donné ma main a coupé il y a quelques temps sur le sujet, bien trop peur de devenir manchote.

En ce mois de mai il fait un magnifique temps sur la ville rose, je peux enfin libérer mes jambes de ses bas et collants ça fait un bien fou. Je passe l'après midi à bouquiner sur la terrasse entre deux tours dans le jacuzzi. Max vaque à ces occupations une bonne partie de l'après midi avant de venir me rejoindre pour un thé glacé de circonstance.

Cela fait deux heures que je me répète que je dois lui parler de l'appart, de David, de l'avortement, je suis en boucle, il me faut me lancer c'est le bon jour...

Il s'installe sur le canapé extérieur à mes côtés, mon regard le toise, j'ai la bouche entrouverte prête à dégainer mais je manque d'air.

- Qu'est ce qu'il y a Isa ? tu me regardes bizarrement.

- Je n'ai pas le droit de te regarder ?

- Si bien sûr, j'adore ça même, mais là tout de suite ça a l'air différent.

- Je ne peux rien te cacher on dirait....en fait j'aimerais qu'on parle un peu.

- De quoi veux tu parler ? rien de grave ?

- Disons qu'il y a prescription donc ce n'est plus si grave, mais j'aimerais te parler un peu de mon passé, de la partie fragile de mon moi et puis de ta proposition de cohabitation aussi.

- Ne stresse pas pour ça je t'ai dit qu'on pouvait y aller progressivement.

- Oui, oui je sais et j'y ai beaucoup réfléchi, j'ai d'ailleurs une proposition à te faire.

- Je suis toute ouïe.

- Ok, bon....j'avoue que cette idée de vivre ensemble m'a un peu fait flipper au départ.

- Ce n'est pas le but.

- Oui, oui je sais bien, mais je n'ai vécu qu'avec un seul homme et ça c'est fini tragiquement du coup je flippe.

- Ce mec n'était pas moi tu sais...je t'aime si fort et moi tu sais je n'ai jamais vécu avec personne auparavant.

- Oui, oui je sais bien , tu me l'as encore montré ce matin (rires). Bref j'ai envie moi aussi que nous vivions ensemble mais à certaines conditions.

Hmm ça fait très solennel, bon je me lance.

- Cette maison est superbe et j'y ai déjà pris un peu mes marques, mais c'est chez toi, ce bien tu l'as acheté et jamais il ne sera à moi. C'est un endroit que tu as choisi. J'aimerai que nous vivions dans un endroit à nous deux, où il y aurait nos deux noms sur le bail, un endroit que nous aurons choisi ensemble, je ne sais pas si tu comprends ?

L'amour 2.0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant