Chapitre 12 : Souvenirs

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Le retour du mec narcissique, une nouvelle fois j'ai eu l'impression d'avoir une conversation normale avec lui... Ce mec est bipolaire, c'est pas possible autrement !


- Eh doucement ! Je conduis je te rappelle ! Puis fais pas comme si ça te fais pas d'effet ! Continue-t-il dans sa lancée prétentieuse.

- Comme si tu me faisais de l'effet... Soupirais-je.

- Après ce qu'il s'est passé entre nous chérie c'est normal tu sais...

- Arrête Matt ! Je te promets que cette soirée ne va pas durer longtemps si tu continues comme ça ! C'est pas toi qui voulais oublier ce qu'il s'est passé ?! Bah oublions tiens ! Je ne veux plus que tu m'en parle !!

-    Bon d'accord, dit-il tristement


S'en suivit un long et gênant blanc, bravo Kate ! T'as installé le malaise ! Comme s'il n'était pas déjà présent, me chuchote ma conscience. Pas faux. Je soupirai... Qu'est-ce que j'ai fait d'accepter cette soirée avec lui, je n'ai pas confiance en lui, la seule chose qu'il m'inspire c'est le dégout... Puis même... Je ne pourrais pas me voir avec lui, il est tellement, il parait tellement fier mais il est différent parfois... Il est tellement flatteur, cours les filles, comme si les compliments qu'il te lance ne te font rien puis tu ne l'as pas souvent vu avec des filles... Ou alors il est gay ? Il n'agirait pas comme ça avec toi... C'est vrai... Mais la manière dont il agit, je n'aime pas... MENTEUSE ! Ça suffit maintenant ! Je fais taire ma conscience en recommençant à parler avec lui...

- Tu m'emmène où ? Dis-je sans vraiment de conviction.

- Un bar.

Il répondit sèchement, ce qui mottât l'envie de continuer la conversation. Une dizaine de minutes plus tard il se gara, lança un "On est arrivés" puis sortit de la voiture et m'attendu dans la rue. Ok, monsieur gentleman était bien partit, je soufflai un coup en pensant à la longue soirée qui m'attendait et sortis de la voiture à mon tour. Il ferma sa voiture à clé puis me regarda et partit en direction d'un immeuble. Ce dernier était plutôt haut et semblait habiter toutes sortes de choses, bureaux, boutiques, restaurants. Je supposais qu'il m'emmenait là où l'étage entier était encore éclairé de lumières de couleur bleutées qui transperçaient les grandes baies vitrées. Après avoir observé l'immeuble je me mis à marcher assez rapidement pour rattraper Matt mais aussi parce que tu ne peux pas courir à cause de tes talons qui te défonce les pieds, aussi pour cela effectivement. Ma vitesse plutôt lente poussa Matt à s'arrêter une nouvelle fois, il poussa un léger soupir puis m'attendait en croisant les bras. Une fois arrivée à sa hauteur je lui dis :

- Désolé.

- De ?

- D'aller autant doucement.

- C'est rien, mademoiselle a des talons, je comprends. D'ailleurs, tu es très belle ce soir.

- M... Merci, dis-je en sentant mes joues s'échauffer.

- Puis, continua-t-il sans même faire attention à mes joues qui avaient tournées au rose (ça c'est ce que tu crois, il est totalement conscient de l'effet qu'il te fait), ce ne sont pas les mêmes talons que tu avais lors de... Lorsque l'on s'est vu pour la première fois ?

- Euh si, si sûrement, je les aime bien malgré le fait que je ne les mets pas souvent.

Comment avait-il fait pour se souvenir de cela ? Je veux dire... Même moi je ne me souvenais pas de ce qu'il portait à cette soirée, comme si tu ne te rappelais pas de ce t shirt blanc que tu as presque déchiré tellement tu avais envie de lui, de ce chapeau gris qui t'as tant intrigué ou même de son boxer Calvin Klein qui n'a pas fait long feu sur lui une fois que tu avais enlevé son pantalon noir, non, je ne m'en rappelle pas.

- Ils te font de belles jambes.

Pourquoi même cette chose la plus banale qu'il puisse dire et pas des plus flatteuses qu'il a dit, me fait tant d'effet ? Je lui esquissai un sourire, sincère pour une fois, puis il me tendit la main et m'aida à monter le trottoir qui se trouvait devant moi.

- Merci, dis-je.

Puis nous continuâmes les quelques mètres qui nous séparaient de l'immeuble en question. Une fois devant il tira la porte et me fit signe d'entrer, ce que je fis puis il entra à ma suite. Il avait l'air de connaître l'établissement puisqu'il se dirigeât rapidement vers l'ascenseur, je le suivis puis il appuya sur le bouton et me fit entrer en première de nouveau. Il rentra à ma suite, les portes se fermèrent, il pressa le bouton 14 et l'ascenseur commença à monter. Pendant ce temps il se tourna face à moi et esquissa un sourire que je lui rendis. Je détaillais sa tenue, il portait des Stan Smith blanches plutôt simple, un jean bleu foncé, un t shirt blanc avec un léger col en V, le tout accompagné de sa veste en cuir noire. Il paraissait bien s'y connaître niveau mode, il n'en faisait ni trop ni pas assez, même si parfois je doutais un peu de ses goûts en matière de mode vu ce qu'il trouvait à se mettre. Mon regard s'attarda sur son petit col en V qui laissait juste paraître quelques un de ses poils qui couvrait son torse. J'avais remarqué ça, qu'il avait des poils sur le torse, ce qui en rajoutait à son sex appeal comme s'il n'en avait pas déjà assez. Et je fus surprise qu'après avoir examiné chaque parcelle de sa peau que laissait paraître son t shirt, je me retrouvai à croiser son regard.

- Tu as fini de m'examiner ? Dit-il avec humour.

- Je... Euh... Désolé ?

- Ne t'excuse pas pour ça chérie, je te comprends.

Puis il me fit un clin d'œil, et pour toute réponse je levai les yeux aux ciel. Je ne dis plus rien et regardai le sol, presque honteuse de ce que je venais de faire. C'était comme céder à la tentation et lui donner raison d'être si confiant. Je ne pus me retenir de lever le regard vers son visage, plus précisément ses yeux. Tu parles ! Il est en train de faire la même chose que toi il y a deux secondes ! C'est parce que tu lui plais... Parce qu'il a personne dans son lit ce soir oui, je m'imagine déjà les souvenirs pervers qui doivent se mélanger dans sa pensée. Il leva son regard vers moi, j'haussais un sourcil afin qu'il s'excuse ou me lance un regard s'excusant de faire la même chose que ce qu'il m'avait reproché. Mais non, rien, aucune réaction, juste son petit sourire en coin, c'est tout. Je soupirais alors mais ne détournai néanmoins pas mon regard du sien. Je ne faisais pas souvent ça, soutenir son regard, à vrai dire je faisais tout pour l'éviter, je n'avais aucune idée de pourquoi. Peut être parce que rien qu'en le regardant à peine 3 secondes tu as envie de t'emparer de sa bouche. Comme si j'avais envie d'un mec prétentieux, trop confiant, qui enchaîne les filles, non, ce n'est pas mon genre. Il, n'est pas mon genre. Mais le fait était que je cru presque me perdre dans ses yeux bleus azur et son regard pétillant. Et, après une durée indéterminée, cela aurait pu paraître des heures, les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, mettant fin à ce moment d'égarement.

De l'autre côté de Matt [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant