Chapitre 14 : Un signe du destin

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- J'aime bien ton vernis. Dit-il simplement.

Si je buvais encore de la mixture qui se trouvait dans mon verre je crois que je lui aurait sûrement tout craché dessus. Il est sérieux ?!

- Pardon ? Demandais-je, un sourire moqueur au coin de la bouche.

- Contente toi juste de me répondre merci, je fais ce que je peux pour trouver quelque chose à dire hein.

- Alors merci. Je vais te trouver quelque chose à dire : parle-moi de toi ?

- De moi ?

- Oui.

Mais quelle idée Kate ! Tu te forces à rester encore plus longtemps avec ce pauvre garçon !

- Qu'est-ce que tu veux savoir ? Demanda-t-il en haussant un sourcil, sûrement un peu méfiant.

- J'en sais rien, parle-moi de ta famille, de tes amis, de tes loisirs et un tas d'autres trucs.

- J'ai un frère, que tu as déjà rencontré d'ailleurs.

- Comment ça ?! Le coupais-je presque impoliment.

- C'est Julien, l'ingénieur du son et un des musiciens de la tournée !

- Ah bon ?!

Bizarre, c'était un gars avec qui j'avais déjà parlé, je n'avais pas trouvé d'air de famille, ni physiquement, ni mentalement. Je veux dire... Il paraissait tellement humble ! Ce qui n'était pas du tout le genre de son frère qui a chaque occasion en profitait pour se vanter ! Puis... À part les yeux bleus, rien ne les rapprochait, et meme tous les deux, je ne les vois pas souvent proche.

- Oui, dit-il fier de lui, ça t'étonnes ?

- Un peu ouais... Alors comme ça on utilise le métier de son frere pour draguer des filles en boîte ?

- Je croyais que tu ne voulais plus parler de cette "mésaventure", fit-il en mimant des guillemets en l'air.

Mince il m'a mit une colle !

- C'est vrai, je ne veux plus que tu en parles de la manière dont tu m'en as parlé tout a l'heure dans la voiture.

- C'est à dire ?

- C'est à dire en mode "Je suis un dieu du sexe c'est normal que tu ne m'aies pas oublié bébé", fais-je en imitant ses gestes.

- T'as du mal à m'oublier ? Lança-t-il avec un clin d'œil.

- Pas du tout, je me serais même bien passé de toi pour le reste de ma vie.

- A croire que c'est le destin qui nous a réunis n'est-ce pas ?

- Alors non pas du tout, car premièrement on n'était pas unis, on a aucune histoire commune, et deuxièmement je ne crois pas au destin.

Non t'as raison c'est pas comme si tu interprétais chaque petite chose comme un signe du ciel ou du destin depuis que tes parents sont décédés. Me soufflai ma conscience visiblement excédée de mon oubli volontaire. Mais elle disait vrai, si le décès de mes parents m'avaient bien apprit quelque chose c'est que rien arrive par hasard. Que même si j'avais fuis des États Unis la chance m'avait souri quand j'étais arrivée en France, et je n'avais cessé de me dire que quelque part, dans le ciel, deux bonnes étoiles veillaient sur moi.

- Je suis sûr que tu crois au destin. Dit-il en me sortant de mes pensées.

- Et pourquoi ?

De l'autre côté de Matt [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant