De l'autre côté de Matt [FINI]

Chapitre 37 : Il n'y a que toi

- Qu'est ce qu'il y a alors ? Demandais je en haussant un sourcil.

- J'sais pas... J'ai l'impression que tu m'évites.

- C'est pas une nouveauté ça, Matt.

- Pourquoi ?

- Quoi ? Je jouais la carte de l'imbécile en espérant qu'il change de sujet.

- Pourquoi tu m'évites ?

- Je t'évite car à chaque fois que je t'approche j'ai des problèmes, plus je suis loin de toi, mieux je me porte.

- J'ai vu ça. Répliqua t'il sèchement.

- Comment ça ?

- Tu dis de moi mais dès qu'il faut changer de mec toute les deux semaines t'es la première à le faire.

- Qu'est ce que tu racontes encore ?

- Le mec là avec qui t'étais au parc.

- Fais pas chier, c'est un pote.

- Mais ouais bien sûr. Bordel Kate j'ai l'impression qu'à chaque fois que je fais un pas vers toi tu t'éloignes.

- Faire un pas vers moi ?! Tu fais des pas vers moi toi maintenant ?!

- Bien sur que oui !

- Bien sur que oui ?! Tu te ramène chez moi sans pression, et tu te casse comme un voleur ?! T'appelles ça faire un pas vers moi ?!

- J'fais ce que je peux.

- Un conseil, change de technique Matt, parce que c'est pas demain la veille que tu trouvera la relation sérieuse que t'attends tant comme le dis dans les journaux.

- Tu lis mes interviews ?

- Je les survoles ouais. Tu sais pas comment c'est dur de t'éviter quand on te vois de partout.

- Alors arrête de m'éviter !

- Arrêter de t'éviter ?! Tu sais pas ce que tu veux, vaut mieux pour moi que je t'évite.

- Tu sais quoi ?

- Vas y dis moi la nouvelle ! Répliquais je d'un ton sarcastique.

- Kate... Je cherche pas une relation sérieuse.

- Tant mieux pour toi, je peux partir maintenant ? Demandais je en tournant les talons.

- Non, il empoigna ma main, j'ai pas finis. Je cherche pas une relation sérieuse parce qu'il n'y a que toi, toi qui me rend dingue et que, ouais, je sais pas comment m'y prendre parce que tu me rends tellement fou que j'arrive plus à contrôler ce que je fais ou ce que je dis. Alors j'essaie. J'essaie mais tu te fermes à chaque fois que je t'approche, à chaque fois que je crois que tu ne m'échapperas pas, tu me files entre les doigts et tu restes de plus en plus distante. J'en ai marre. Souffla t'il.

Ses yeux bleus océans ne m'avaient pas quittés lorsqu'il débitait un à un les mots que je rêvais à d'entendre. Et pourtant cela ne me ravissais pas, parce que d'un côté si je les entendais cela signait définitivement mon arrêt de mort. La perte de contrôle de la situation, la perte de contrôle de ce que je ressentais pour pouvoir le laisser me contrôler à son tour. Parce que j'avais beau le nier mais il me tenait, il me tenait bien plus que je ne l'espérais et mon irrésistible envie de me jeter dans ses bras à cet instant même en témoignais. J'avais beau me la jouer indifférente, je dépendais déjà de lui.