Chapitre 31 : Le baiser

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Un nouvel éclat de rire retentissait dans l'appartement, et évidemment c'était le mien. Nous avions passé la soirée à nous raconter de multiples anecdotes en regardant la télé.

- Bon, je pense que je vais pas tarder à rentrer moi. Dit-il en me regardant, Il y en a qui travaillent.

- Tu insinues que je ne travaille pas ?

- J'insinue rien du tout.

- Fais gaffe je vais être vexée, danseuse c'est un vrai métier !

- Mon job aussi c'est un vrai métier. En plus je fais l'ouverture demain... Lança-t-il en soupirant.

- Pauvre de toi.

- Fais gaffe je vais être vexé.

Il me fit un clin d'oeil puis se leva en prenant le carton de pizza qui trainait sur la table basse devant nous, je fis de même et pris les verres, on se dirigea vers la cuisine pour ranger tout ça. Une fois fini il prit sa sacoche posée à côté du canapé puis je l'accompagnai à l'entrée, il fit demi tour devant la porte

- Je vais sortir dehors un moment. Affirmais-je.

- Pas de problème.

Nous sortîmes alors dehors puis je l'accompagnai jusqu'à sa voiture, je n'avais clairement pas envie de le lâcher.

- Merci pour ce soir, c'était cool.

- Merci pour cette après midi, j'ai adoré l'endroit où tu m'as amené, c'était vraiment beau.

- C'est un de mes endroits préférés. Avoua-t-il un léger sourire aux lèvres.

- C'est compréhensible. Un léger blanc s'installa.

- Bon, dit-il en mettant fin à ce moment, Je vais vraiment devoir y aller.

- J'ai pas vraiment envie que tu partes.

- Vraiment ? Il sourit.

- Vraiment.

- Et pourtant il va falloir...

Prise dans un élan de folie je me jetais alors dans ses bras et l'entourai des mains. Son parfum vint alors chatouiller mes narines, il sentait tellement bon, son corps chaud contre le mien me procura une sensation de bien être, mon pouls s'accéléra et le sien aussi si je ne m'abusais. Je n'avais plus envie de le lâcher mais il desserra l'étreinte, pour caresser mon visage de sa main, je fermais les yeux à ce contact, son pouce vint délicatement caresser ma lèvre avant que ne s'y posent les siennes. Le baiser fut bref, chaste, il me regarda ensuite un instant avant que je ne réponde à son baiser à nouveau, ce dernier se prolongea bien plus longtemps. Nos lèvres furent séparées à nouveau, nous étions à bout de souffle, il me prit la main

- On se revoit très vite, d'accord ? Dit-il.

- D'accord.

J'acquiesçais il embrassa le dos de ma main et je le laissais rentrer dans sa voiture avant de faire demi tour pour retourner devant l'immeuble et de lui adresser un signe de la main une fois à l'entrée, il me le retourna puis parti. Je rentrais dans mon appartement, fini de tout ranger puis je me jetais sur mon lit. On s'était embrassé, il me plaisait, et je me voyais bien avoir une relation sérieuse avec lui, n'était ce pas parfait ? J'étais sur un petit nuage depuis ce moment et je ne faisais que penser à lui.

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Fin septembre :
L'été était passé à une vitesse fulgurante, surtout la fin de l'été que j'avais passé avec Ben. Et vu la tournure que prenait le temps dehors je regrettais amèrement cet été. On arrivait au moment où le soleil commençait à se montrer de moins en moins et le froid prenait petit à petit place même si la température restait tout de même agréable dehors elle n'en était pas pour le moins très basse comparée aux grandes chaleurs de l'été.
Cela faisait approximativement 3 mois que j'étais avec Ben et tout allait pour le mieux, il me rendait heureuse, était là pour moi quand j'en avais besoin, il me faisait rire, sourire, il me faisait sortir, il me faisait vivre la belle vie. J'étais très attachée à lui et je crois bien que je commençais de plus en plus à tomber amoureuse de cet homme.
Aurore aussi avait trouvé un copain récemment, cela faisait un mois qu'ils étaient ensemble, il s'appelait Louis et je ne l'avais toujours pas rencontré. J'attendais avec impatience le jour où j'allais enfin pouvoir le voir, elle m'en parlait quasiment tous les jours et ça en devenait presque soûlant. Je l'avais rarement vu aussi intéressée à quelqu'un, elle se souciait toujours de ce qu'il pouvait faire, penser ou dire, alors que d'habitude elle était plutôt du genre à ce que ce soit son compagnon qui ce soucie d'elle.
Ce soir j'étais cordialement conviée à l'anniversaire de monsieur Pokora, et Ben aussi, enfin peut être pas Ben présenté comme Ben, mais Ben présenté comme mon invité, il était devenu assez important à mes yeux pour que je l'invite à la soirée de mon patron. Avec Matt nous nous parlions normalement, comme deux connaissances, comme si cette parenthèse aux États Unis n'avait pas exister, et Benjamin arrivait très bien à me faire oublier ce qu'il s'était passé. Il était 18h30 quand Ben vint sonner à ma porte, je le fis alors entrer pendant que je finissais ma tenue et remarquai avec étonnement qu'il avait sorti la chemise.

- T'en as fait peut être un peu trop avec la chemise. Lançais-je pendant que je m'appliquais du rouge à lèvre.

- Dis la fille qui a mit une robe.

- Pas faux.

- T'es très jolie d'ailleurs. Dit-il en déposant un baiser creux de mon cou.

- Merci.

Le rouge à lèvre appliquée je me regardais une dernière fois dans la glace. Je ne pense pas en avoir fait trop, une robe beige s'arrêtant au genoux, mes cheveux détachés, un peu d'eye liner et un rouge à lèvre rose pâle. Je m'étais préparée normalement. Je me retournais vers Ben

- T'as de la chance que j'ai du rouge à lèvre, je t'aurais bien embrassé sinon.

- Ça ne me dérange pas tu sais.

- Pas de bêtises, j'ai pas envie de ruiner mon maquillage.

- T'es plus belle sans.

- Arrête j'y crois pas une seconde.

Il déposa un léger baiser sur mes lèvres puis nous sortimes de la salle de bain. Je pris mon sac qui se trouvait sur mon lit et le cadeau que j'avais fait à Matt, c'était pas grand chose mais je ne voulais pas arriver les mains vides. Ils avaient, pour l'occasion, privatisé le Nolita, restaurant dans lequel nous amenait beaucoup Matt lorsque l'on avait tous le temps, avant de partir en tournée ou après généralement quand on sortait tous ensemble. Plus qu'une troupe, on était devenu une bande de potes et j'appréciais chaque personne pour ce qu'elle était, j'espérais juste qu'une fois la tournée terminée nous allions garder le contact.
Ben et moi arrivâmes donc au Nolita aux alentours de 19h15, nous avions rendez vous à 19h, de base. Nous fûmes accueillis par Sofiane

- Hey ! Ça roule ?

- Tranquille. Répondais-je alors, et toi ?

- De même. Tu me présente pas ?

- Si, Sofiane, Ben. Ben, Sofiane.

- Ton ? Demanda Sofiane.

- Mon copain.

Ils se serrèrent la main puis Sofiane nous invita à rentrer, il n'y avait pas tellement de monde. Mais je reconnu rapidement le principal intéressé, il était beau, il avait enfilé un t shirt blanc, un jean noir et une veste blaser. Simple, mais efficace. Je m'avançais alors dans la salle puis regardais autour de moi, nous fûmes rapidement rejoints par un des gars de la troupe, ce qui me rassurais. Nous parlâmes alors un moment et lorsque je regardais de nouveau autour de moi la salle s'était déjà grandement remplie.

De l'autre côté de Matt [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant