De l'autre côté de Matt [FINI]

Chapitre 42 : Une copine ?

Ce soir j'étais à la fois heureuse et excitée comme une puce ! J'allais participer à l'une des soirées organisées par un ami de Matt. L'anniversaire d'un de ses amis pour être précise. Et j'étais honorée d'y faire acte de présence, j'étais même fière que Matt ai accepté de m'inviter. Pour la première fois j'allais rencontrer ses amis, enfin pour la première fois j'allais être présentée à ses amis, en tant que sa copine. Il m'avait proposé de venir une à deux semaines après que je lui ai proposé de venir pour le mariage de Pierre. Alors je m'étais préparée, je n'avais rien laissé au hasard, j'avais étudié ma tenue de la tête aux pieds. J'avais mit du temps à trouver une tenue mignonne, qui fasse un peu fête, mais en même temps décontractée, sexy mais sans être vulgaire. Et m'imposer tous ces critères m'avait rendu folle, croyez moi, mais j'avais finalement trouvé la tenue de mes rêves et vêtue de cette dernière j'attendais patiemment Matt sur le canapé du salon.

- T'es ravissante. Declara Aurore, C'est l'anniversaire de qui tu m'as dit ?

- Un des amis de Matt, il me semble que c'est lui qui tient le Nolita, ou son frère, je ne sais plus.

- Tu lui as prévu un cadeau ?

J'ouvris une bouche de dix kilomètre de long. Un cadeau ?! Merde ! J'avais tout étudié ! Mais un cadeau ?! Je n'avais rien prévu ! Et je n'y avais même pas pensé !

- Putain de merde. Soufflais-je en prenant ma tête entre mes mains.

- C'est pas trop tard, tu peux encore demander à Matt de t'emmener quelque part.

- Je... Je regardai alors mon portable qui se mit à vibrer, signe qu'il était arrivé. Je verrais ! Je dois y aller, gros bisous !

- Bisous, fais attention à toi.

Je lui souris, attrapai ma sacoche et sorti de l'appartement. Je retrouvai Matt dans une jolie chemise blanche adossé sur sa voiture. Mon dieu, si cet homme n'était pas mon copain je ferais tout pour qu'il le soit. Je me dirigeais vers lui pendant qu'il ouvrait ses bras et vins lui déposer un léger baiser sur les lèvres alors que ses mains vinrent frôler délicatement mon dos nu ce qui déclencha une cascade de frisson.

- Tu es ravissante.

- Tu n'es pas mal non plus. Je l'embrassai une nouvelle fois. Dis... J'ai totalement oublié d'apporter un cadeau, tu crois qu'on pourrait passer quelque part en chercher un ?

- Kate, tu es mon invitée, tu n'as pas besoin d'amener de cadeau. Puis il ne te boudera pas si tu ne lui en fais pas.

- Tu es sûr ?

- Parfaitement sûr.

Je lui souris en réponse et il m'invita à rentrer dans sa voiture. Lorsque nous arrivâmes la fête battait déjà de son plein, on avait l'impression qu'elle avait commencé il y a plus de deux heures alors que Matt m'avait assuré que c'était bien l'heure qu'il avait reçu. Alors nous nous étions mêlé aux autres sans problème et Matt avait commencé à discuter avec quelques personnes alors que je l'accompagnais. Ainsi nous croisions quelques uns de ses amis dont, par exemple Fabrice.

- Hey ! Matt comment ça va ? Ça fait un bail ! Dit il tout en lui faisant une accolade.

- Fab ! Ca va et toi ?

- Bien bien. Tu fais pas les présentations ? Demanda le Fab en question qui dû remarquer que j'étais plantée là comme un piquet.

- Si ! Kate voici Fabrice, un ami à moi. Et Fab voici Kate.

- Une ? ... Insista Fabrice.

- Copine, une copine. Répondit alors Matt.

Et le sourire qui bordait mes lèvres s'évanoui, une copine, sa copine ? Non. Une. Je fis alors la bise à Fabrice qui se dit ravi de me rencontrer et la conversation reprit pendant que les mots de Matt ne cessaient de tourner dans ma tête. Si Fabrice ne lui avait pas demandé qui j'étais pour lui il aurait clairement évité de le dire. Et il a évité. Alors que je pensais qu'il allait me prendre dans ses bras avec fierté et dire : "C'est ma copine" il s'est juste contenté de laisser un flou dans ses paroles et aussi dans mes pensées. Dès lors, je me suis sentie mal à l'aise dans cette soirée et ce n'était que le début. Je n'avais pas lâché Matt d'une semelle et décidai de m'éloigner un peu vers le bar afin de prendre un verre puis de grignoter. Puis je tombais sur Sofiane. Lui au moins serait au courant.

- Hey ! Kate c'est ça ? Qu'est ce que tu fais la ?

- Salut ! Je... Emmm... J'accompagne Matt.

- C'est donc toi sa fameuse "invitée" ça fait 15 jours qu'on cherche on n'avait toujours pas trouvé !

- Ah ! Il ne vous a pas dit que c'était moi ?

- Non, il nous a dit qu'on verrait bien. Dis qu'est ce qui se trame entre vous ?

- Ce qui se trame ? Bonne question... Il faudrait que je pense à lui demander. Répondis-je d'un ton ironique qu'il ne sembla pas remarquer.

- Alors tu es danseuse pour Matt c'est ça ?

- Oui. Et toi, qu'est ce que tu fais dans la vie ?

Et la conversation continua telle quelle en allant bon train. Il m'avait même invité à s'assoir à l'un des sièges et j'en apprenais beaucoup sur lui, beaucoup plus que ce que j'avais pu apprendre en le croisant quelques fois. Cependant j'avais perdu Matt de vue et je me sentais un peu délaissée à ne plus le voir, je ne l'avais pas quitté de la soirée et donc j'étais un peu perdue mais Sofiane mettait franchement a l'aise et avait de la tchache ce qui me permit de décompresser un peu. Lorsque la conversation se stoppa après plus d'une demie heure je dirais, il me proposa de rejoindre celui avec lequel j'étais venue. Et quelle idée d'aller le rejoindre quand je vis qu'il était assis et avait une très belle compagne sur ses genoux. Je me figeais net et regardai alors un instant Sofiane qui me lança un regard désolé. Il n'était pas dupe et avait dû comprendre que la relation qui reliait Matt et moi était plus qu'amicale. Enfin, selon moi, car il était en ce moment en train de me prouver le contraire. Mes yeux ne quittaient pas la scène, et tout cela ne sembla pas le gêner une seule seconde puisqu'il avait l'air très à l'aise en compagnie de cette femme. Alors qu'il tourna la tête ses yeux tombèrent sur les miens et à ce moment même son sourire se dissipa, et mon cerveau me força à faire demi tour, direction la sortie. Mes talons claquèrent sur le sol et je me retenais de ne pas courir pour ne pas avoir l'air totalement minable. Or, à ce moment même, je l'étais, minable. C'est vrai, j'espérais que je représentais au moins quelque chose pour lui, mais malheureusement pour moi, selon lui, le temps ne semblait pas officialiser notre relation. Cela me mettait hors de moi, j'étais partagée entre colère, tristesse, et même honte, honte de m'être présentée à cette soirée en tant que simple potiche de service. Je faisais claquer chaque porte qui se trouvait sur mon passage après avoir passé l'entrée principale de la pièce et manquais à plusieurs reprises de me fouler la cheville avec les talons que je portais. Par chance l'ascenseur n'était pas très loin et lorsque je l'atteignis enfin, après avoir attendu quelques secondes qu'il arrive je m'adossais au mur de la cabine. Lorsque je relevai la tête je l'aperçu, venant dans ma direction. Alors je m'empressais d'appuyer sur le bouton pour fermer les portes.