Will love find a way?

Chapitre 14 - "Cicatrices"

Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un lever de soleil. J'avais oublié à quel point c'était magique de voir la nature s'éveiller peu à peu, d'entendre le chant des oiseaux, rendant ce silence lourd apaisant, la rosée formant des goûtes sur les feuilles des arbres ruisseler. Et puis il y a cette magnifique teinte orange, cette couleur dorée qui prônaient dans le ciel, donnant une ambiance chaude et réconfortante.

-Tu m'as manquée, Katniss, dit Peeta timidement après un silence.

J'avale ma salive avec difficulté, et sens mon visage tirer au rouge. Je tente vainement de le cacher avec mes cheveux, mais Peeta remonte gentiment mon visage vers le sien.

-Ca va ?

Je hoche la tête avant de baisser les yeux. J'ai envie de lui dire que lui aussi, il m'a manqué, mais je n'en ai pas le courage, pas la force.

-Tu as faim ? J'ai fait des viennoiseries et du pain, si tu veux.

Mes yeux s'arrondissent de gourmandise devant son offre.

-D'accord, j'ai compris, dit-il avec un faible sourire. Suis-moi.

Nous nous asseyons confortablement à table, et il m'apporte ce qu'il a cuisiné. En voyant à quel point je mange vite, et à quel point les rations qu'il venait de rassembler s'épuisent, il ne peut pas s'empêcher de cacher son étonnement.

-Tu devrais manger plus souvent, murmure-t-il.

J'avale la dernière bouchée de pain au fromage que je viens de mettre dans ma bouche.

-Depuis la fin de la guerre, je... Je n'ai pas très faim. En réalité, je... Je n'arrive plus à...

Les larmes me montent aux yeux mais je refuse de les laisser couler.

-Je vois ce que tu veux dire, dit-il après quelques instants. Moi aussi, j'essaie d'oublier. Mais parfois, c'est dur. Parfois, il y a des jours où je n'ai même pas faim, ou envie de sortir dehors. J'ai juste envie de rester dans mon silence.

La larme que je retiens depuis le début de la conversation coule enfin le long de ma joue. Peeta tourne vivement sa tête, auparavant orientée vers la fenêtre, lorsqu'il m'entend renifler. Il fronce les sourcils avant de se lever de sa chaise.

Il vient vers moi, et enroule ses bras autour de mes épaules. Tournant la tête vers lui, plus de larmes ruisselant sur mes joues, je me lève d'un bond de ma chaise et le prend dans mes bras. Il semble un peu surpris au départ, mais me rend l'étreinte après quelques secondes.

-Prim me manque, et... j'arrive à articuler entre mes sanglots. Et j'ai peur, tout le temps...

Le visage enfoui contre son torse, je sens son tee-shirt sec devenir mouillé en quelques instants.

-Moi aussi, j'ai peur, Katniss. Mais tout ira bien, je te le promets.

Après ce que nous avons connu, tout semble si calme que c'en est presque angoissant. Dehors, nous n'entendons plus les plaintes déchirantes des personnes se faisant martyriser par les pacificateurs, nous ne voyons plus la misère, nous ne pouvons plus voir la peine et la peur.

Il y seulement ces bâtiments en ruines, et cette ville qui se reconstruit petit à petit. Il y a les animaux, qui reviennent petit à petit dans la forêt et dans les alentours. Il n'y a plus de Hunger Games, plus de Président Snow, plus de révolte.

Malgré cela, il y a toujours cette peur qui nous consume, nous paralyse, cette peur d'aimer par peur de souffrir à nouveau, cette peur que tout s'écroule, encore, cette peur que le calme soit de courte durée.

Peeta est le seul à pouvoir le comprendre, parce que nous partageons la même douleur. Que ce soit par rapport à toutes les horreurs que nous avons vécues, ou bien par rapport à cette sensation de frayeur qui n'a jamais quitté nos esprits depuis le jour où nous sommes entrés dans l'arène.

Lui et moi ne disons rien, nous nous contentons de nous consoler l'un et l'autre, de partager la même souffrance en silence. En espérant qu'un jour, les blessures se soient estompées, et que la peur nous aura quittée.

Dans notre étreinte, je peux ressentir de l'émotion, de la compassion, comme si nous n'avons pas besoin de dire ce que nous ressentons pour nous comprendre l'un l'autre.

Alors, lorsqu'il se détache de mon étreinte, et met une de mes mèches de cheveux derrière l'oreille, pendant que j'essaie d'essuyer mes larmes, je parviens enfin à articuler la phrase que je semblais incapable de prononcer.

-Tu m'as manqué aussi, Peeta.

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HEYYYY MES BICHONS

Alors, ce chapitre, vous en pensez quoi? Que pensez vous de l'évolution de la relation Katniss-Peeta? J'essaie de rendre ça le plus poétique et plausible possible haha ^^

N'hésitez pas à commenter, voter etc.

BISOUUUUUS