Quelques heures plus tard, alors que je suis confortablement installée sur le canapé, la sonnerie de la porte d'entrée retentit.
Je me lève, une bouffée d'adrénaline me saisissant lorsque je réalise que ça doit sûrement être Annie. J'ouvre la porte d'une main tremblante.
La voilà, debout sur le porche, tenant un petit être dans ses bras fragiles, ses yeux verts me regardant d'un air mêlant joie, mélancolie et excitation, ses longs cheveux roux pendant le long de ses épaules.
Je la regarde, incapable de prononcer le moindre mot. Alors, l'ambiance toujours plongée dans un silence assourdissant, je la prends dans mes bras.
Elle soupire profondément avant de me rendre mon étreinte. Adam, à peine âgé de cinq mois, se met à pleurer dans ses bras, donnant des coups de pieds de ses petits genoux potelés.
-Entre, dis-je en désignant le salon, alors que je me suis reculée en précipitation en entendant le bébé commencer à pleurer.
Elle prend son énorme valise d'un bras, s'apprêtant à la porter.
-Laisse, je vais la prendre, je lui propose.
Elle me la tend d'un sourire et je ferme la porte derrière elle.
-Je n'étais jamais venue ici, dit-elle d'une voix douce. C'est une belle maison.
-Merci, je lui réponds tout en fixant Adam des yeux. Tu penses qu'il a besoin de quelque chose? Il ne s'est pas arrêté de pleurer une seconde.Elle baisse immédiatement les yeux vers le petit enfant blotti dans ses bras, le berçant doucement en lui murmurant de douces paroles de sa voix mielleuse.
-Je crois qu'il a faim. Tu veux bien le prendre le temps que je prépare son biberon?
Alors que j'acquiesce sans vraiment réfléchir, voulant rendre service, un sentiment de peur m'envahit lorsque son petit corps se retrouve dans mes bras.
Il me regarde d'un air effrayé, le visage rougi par les pleurs. Ses cheveux blonds sont éparpillés sur sa minuscule tête, ses yeux verts foncés plissés alors que les larmes coulent le long de ses joues.
Comme paralysée, je ne fais pas un geste, ne sachant pas vraiment quoi faire pour arriver à le consoler. Je décide alors de le bercer doucement tout en marchant dans la maison; j'ai déjà vu ma mère le faire pour calmer Prim lorsqu'elle n'était qu'un bébé.
Cela s'avère efficace. Après quelques instants, ses cris se calment, laissant ses paupières s'ouvrir, son visage redevenir rose.
-On dirait que tu l'as calmé.
Annie s'approche de moi, un biberon à la main, regardant son fils comme si c'était la septième merveille du monde, tout en caressant son visage incroyablement joufflu du bout des doigts.
-Tu veux lui donner? me propose-t-elle en me tendant le biberon.
-Euh... C'est à dire que..., je balbutie. Je n'ai jamais donné de biberon, je ne sais pas comment... Comment on fait. Enfin, si, mais ça fait longtemps, tu comprends, c'était quand Prim était petite.Je me sens rougir jusqu'à la racine des cheveux, tout en essayant de camoufler mon visage embarrassé en posant mon regard sur le sol. J'entends Annie rire doucement.
-C'est tout simple, Katniss, ne panique pas. Il suffit de lui mettre la tétine dans la bouche, tu sais.
-Je sais, c'est juste que j'ai peur qu'il s'étrangle.
-Crois moi ou non, dit-elle en passant la main dans les cheveux de son fils, ça ne risque rien.
-Bon... Et bien, d'accord.Je prends le biberon qu'elle me tend et le mets dans la bouche d'Adam, qui se met à la téter bruyamment.
-Tu devrais t'asseoir, dit-elle. C'est fatiguant de rester debout avec un petit bout de 4 ou 5 mois dans les bras.
Je tire une des chaises de sous la table de la cuisine, m'asseyant maladroitement, tout en faisant attention de bien tenir sa tête au creux de mon coude.
Annie s'assoit à côté de moi. Je la sens m'observer d'un air attendri, alors que mon regard est posé sur le petit visage d'Adam, qui a maintenant les yeux fermés.
-Je suis contente d'être ici, c'est beau.
Je lui souris, heureuse de l'avoir à mes côtés.
-Peeta est au Capitole, c'est ça ? me demande t-elle.
Je lève les yeux; son visage fatigué tourné vers le mien, elle me regarde d'un air inquiet, comme si elle venait de prononcer le nom du diable même: le "Capitole". Annie fait partie des rescapées des Hunger Games les plus traumatisés. Tout le monde la croit folle. Mais moi, je la comprends. Moi aussi, quelques fois, des démons s'emparent de mon corps et de mon esprit, et je sais combien il est difficile d'en sortir.
-Oui, dis-je en sentant une boule se former dans ma gorge. C'est ça. Ils voulaient faire un point sur ses flashbacks.
-Oh, je vois, me répond-elle, visiblement gênée. Est-ce qu'il... En a eu souvent ?
-Non, enfin, une fois, un très violent.Baissant les yeux à nouveau, voulant absolument éviter cette conversation, par peur de pleurer devant elle, je m'aperçois alors que le petit garçon a terminé son biberon.
-Oui, je sais, dit-elle, amusée, en voyant mon air ahuri. Il mange vite. Et beaucoup, aussi.
Elle pose ses doigts de chaque côté de son visage.
-Il est très joufflu, aussi, murmure t-elle. Tu pourrais m'aider à monter son lit parapluie? Je vais le mettre au lit.
Une dizaine de minutes plus tard, le lit installé, la valise montée à l'étage dans la chambre d'amis, et le bébé endormi, Annie et moi nous retrouvons seule dans le salon, assises sur le canapé.
-Annie?
-Oui? me répond-elle d'un air timide.
-Merci d'être venue.--------------------------
HIIIIIIIII
J'espère que ce chapitre vous aura plu !!
PS: si j'ai appelé le fils d'Annie et Finnick Adam, c'est parce que j'en avais marre de trouver toujours Finn dans les fanfictions. Je trouve ça tellement peu original... Du coup voilà.
J'espère que vous avez aimé, c'est vrai que je n'ai pas l'habitude de faire des chapitres sans Peeta et donc par conséquent non sur Everlark. N'hésitez pas à me dire va en commentaires !
Aimez vous les musiques des chapitres ? Les mettez vous à chaque fois? Que va t-il se passer par la suite ?
MERCI D'AVOIR LU! BISOUUUUS
❤
Musique : "Big bad world" de Kodaline.
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Will love find a way?
FanfictionIl est là, dans le village du district douze. Il est là, devant moi. Sa carrure musclée, ses cheveux blonds ébouriffés. Ses yeux bleus océan perçant le jour. Son air gentil, toujours serviable. Son air détruit. Détruit par la vie, tout simplement. ...