Chapitre 8

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POINT DE VUE AXELLE

À l'intérieur de moi je mourais d'envie de tuer Marie. Elle m'a laissé tomber entre les mains de ces bourges. Je vais lui en vouloir toute ma vie. Je retrouvai discrètement Maëlle dans le couloir.

"Viens on se casse en courant. lui dis-je en chuchotant.

- Tu ne veux pas aller en ville avec eux?

- Tu es folle! Après ce que je viens d'apprendre, je préfère ne pas rester là avant de commettre un meurtre.

- Quoi? Pourquoi? Il s'est passé quoi?

- Bah à ce qu'il paraît Colin a parié avec ses potes qu'il réussirait à me pecho, un truc du genre. En gros, si il m'a invité s'est pour se foutre de ma gueule."

Je n'arrivais pas à comprendre ce que cela m'avait fait ressentir. Si c'était de la peine, de la pitié ou de la haine. En tout cas je savais que plus jamais je ne retomberai amoureuse de Colin. C'était un garçon qui n'avait plus aucune valeur à mes yeux. Il était juste pathétique, et vide à l'intérieur. Comment quelqu'un pouvait bien avoir envie de se moquer des sentiments des autres? Je trouvais ça horrible.

"Bon bah alors vas-y, je leur dirai que tu ne te sentais pas bien. me dit Maelle.

- Non, dis leur plutôt que tu ne sais pas.

- Comme tu veux.

- Préviens Coco, on sait jamais si Aurélien joue avec elle aussi."

Je me dirigeai vers la sortie. Et lorsque je m'appretais à ouvrir la porte Aurélien m'interpella:

"Tu ne viens pas?

- Colin a perdu son pari, je peux partir maintenant. lui répondis-je froidement.

- Quel pari? intervint Coco derrière lui.

- Il avait parié qu'il réussirait à me pecho. l'informai-je.

- C'est une blague? dit-elle surprise."

Je vis qu'Aurelien était super gêné. Coralie le fixa sans savoir quoi faire. Puis d'un coup elle dit:

"Je crois qu'on n'a plus rien à faire ici."

Elle appela Maelle qui nous rejoignit en courant.

"Adieu. dit Coco à Aurélien.

- Ouais adieu. répéta Maelle."

On sortit toutes les trois de la maison de Lucas. On se regarda en silence puis soudain on éclata de rire. Quels bandes de cons franchement ces mecs. Si ils croyaient qu'on avait du temps à perdre avec eux ils se trompaient totalement. On décida toute d'aller chez Coralie. Par notre grande surprise, Marie y était déjà en compagnie de Mathis. Je me demandais vraiment ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre parce que ça commençait vraiment à être chaud. J'allai voir Marie sans plus attendre.

"Tu m'as abandonné.

- Qui? Moi?

- Oui, t'es partie sans rien me dire en me laissant seule face à ces connards.

- C'est à cause de Mehdi. Il m'a demandé d'être sa meuf et je ne pouvais pas dire non. Alors je me suis barrée.

- Et pourquoi c'est ici que tu te retrouves, en tête à tête avec Mathis?

- J'ai oublié mes clés chez Lucas.

- Et vous avez fait quoi tout les deux? demandai-je en chuchotant."

Elle rit légèrement. Elle me raconta vite fait leur petit moment passé tous les deux et me suppliai de ne rien dire à Coralie. Je l'enviais. J'avais envie d'être proche avec quelqu'un moi aussi. Mais personne ne s'intéressait jamais à moi. C'était toujours Marie et Coco qui avaient des histoires à nous raconter, c'était parfois bien déprimant de se sentir si invisible. Et sur ce point là, Maëlle et moi ressentions la même chose.

On décida alors de se faire un après-midi entre filles. Donc on vira Mathis. On passa des heures à critiquer chaque mec de la bande de Colin, cela nous fit du bien et nous remonta un peu le moral. Comme je l'ai toujours dit, à part leur argent, ils n'étaient rien.

POINT DE VUE COLIN

Au début nous avions quatre filles et au final nous nous sommes retrouvés sans aucune filles. Tout ça parce que Lucas a dit quelque chose qu'il ne fallait pas au mauvais moment. Je pense que les plus dégoûtés étaient Aurélien, Mehdi et moi. Mais surtout moi car il m'arrivait vraiment quelque chose de bizarre. En réalité, je me suis rendu compte que j'avais vraiment envie de parlé à Axelle, je ne le faisais pas à cause du pari. Mais malheureusement Axelle est une fille très têtue. Elle me faisait limite peur maintenant. Je ne savais pas comment l'approcher. Je pense qu'elle me détestait vraiment alors que moi je commençais à avoir une sorte d'affection envers elle.

J'y pensai jusqu'au soir. Alors que j'étais dans ma chambre, je regardai à travers la fenêtre en espérant la voir. Je réfléchissais. Non, ce n'était pas une meuf pour moi. Mais elle est tellement... différente? Je ne sais pas, elle avait quelque chose.

Le lendemain matin, je me réveillai avec une tout autre vision. La nuit porte conseille comme on dit. Je n'en ai rien à faire de cette fille. Elle est trop bizarre et elle n'a pas un très bon style. Alors pourquoi m'attarder sur ce genre de chose?

Une fois prêt, je sortis de chez moi. Elle sortit en même temps. D'habitude elle me lançais toujours un petit coup d'oeil mais là rien du tout. J'étais choqué de la manière dont elle m'ignorait. J'arrivai à l'arrêt de bus et attendais qu'elle traverse mais elle continua tout droit. Qu'est ce qu'elle fait? Je me levai et couru pour la rattraper.

"Ta carte. dis-je."

Elle se retourna, me la pris des mains puis repris sa route. Je la fixai pendant quelques secondes, elle allait quand même y aller à pieds? Je retournai à l'arrêt de bus d'un pas lent. Elle m'énervait. Vraiment.

POINT DE VUE AXELLE

Il ne méritait aucun merci de ma part. Je ne l'ai même pas regardé. Pour moi c'était clair et net, il n'existait plus. J'arrivai au lycée tout à fait à l'heure. Je retrouvai Marie près des casiers puis on monta en cours. Aurélien avait tenté de nous adresser la parole. Mais on l'avait si bien ignoré qu'il ne tenta pas une deuxième fois.

"Je dois parler à Mehdi... chuchota Marie à mon oreille.

- Je t'accompagnerai.

- J'ai peur de sa réaction.

- C'est pas comme si il allait s'évanouir.

- T'imagines? dit-elle en riant."

La journée passa assez vite. J'étais fatiguée mais je décidai de rentrer à pieds. Ça me permettait de penser à tout et à n'importe quoi sans que personne ne puisse me déranger. Lorsque j'arrivai chez moi mon père m'appris une terrible nouvelle:

"C'est bizarre mais... nos voisins nous on inviter à dîner ce soir.

- Quels voisins? demandai-je très inquiète.

- La famille Dawson."

J'aurais tellement aimé que ce soit un rêve. Que je me réveille là tout de suite. Mais malheureusement c'était bien réel.

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