Just be yourself

Chapitre 40

Point de vue de Léo.

Les heures passaient les unes après les autres et je ne pouvais absolument pas m'empêcher de penser à Maelle. Une partie de moi l'aimait mais l'autre partie la haïssait tout autant. Je me pensais plus fort, je pensais pouvoir vaincre cela haut la main, mais j'ai perdu le combat, et il ne me reste plus qu'à déprimer sans que personne ne s'en rende compte.

« Euh les gars je vais rentrer chez moi j'ai du boulot à faire. Annonçai-je.

- Vas-y gros on se voit demain. Me dit Aurélien en me tchèquant suivit de Mehdi. »

Je pris donc mon sac que j'avais laissé sur un banc puis en équilibre sur ma planche, je me dirigeai vers les arrêts de bus. Par chance mon bus arriva bien assez vite et je pus m'y installer tout au fond. Les écouteurs enfoncés dans mes oreilles je fixais à travers la vitre ce qui passait sous mes yeux. Le bus se remplissait et se vidait continuellement, mais à un arrêt très précis, une personne très précise y rentra et vint s'asseoir à quelques sièges de moi. J'étais figé sur place et je n'osais même plus bouger, et encore moins détourner le regard d'elle. Mon cœur s'accéléra dans ma poitrine à l'idée qu'elle me voit. Mais après avoir réfléchi ça faisait con de ne pas lui parler alors qu'elle était juste là alors je déverrouillai immédiatement mon portable et lui envoyai un message simple mais efficace.

De Moi à Maelle: Si tu veux un peu de compagnie il y a de la place à côté de moi derrière.

Elle se retourna vivement une fois le message lu. Je la fixai droit dans les yeux et pendant quelques secondes elle fit de même. Mais elle détourna vite le regard et resta à sa place.

Maelle: Je préfère être seule plutôt que mal accompagnée.

Aïe. Ça fait mal.

Moi: Ma compagnie te déplaît tant que ça?

Maelle: Plus les jours passent et plus je découvre que tu es un vrai et gros salopard alors oui elle me déplaît et me dégoûte même.

Moi: Je l'avoue. Mais je suis surtout très con.

Maelle: Comme si je n'avais pas remarqué!

On petit sourire s'esquissa sur mes lèvres.

Moi: Aller Maelle viens à côté de moi.

Maelle: Envoie moi encore un seul message et je bloque ton numéro. 🙂

Mon coeur se tordit. Je ne savais plus quoi dire et je me sentais minable. Je levai les yeux en sa direction et j'avais qu'une envie: aller la rejoindre et la forcer à m'écouter. Mais m'écouter lui dire quoi? Je n'en savais rien. Elle se leva pour descendre à l'arrêt suivant. Alors je fis de même, je n'avais pas le choix. Je me faufilai avec difficulté entre les gens et je pus enfin mettre un pieds sur le trottoir. Je m'empressai de la rattraper.

« Maelle attend! M'exclamai-je. »

Elle se retourna et son visage se referma d'énervement en me voyant.

« Ne vas-tu jamais me laisser tranquille Leo? Tu crois que tu ne m'as pas encore assez fait souffrir? Je ne suis pas un jouet, je ne suis pas ton objet sexuel et je ne veux plus jamais entendre parler de toi. En quelle langue faut-il te le dire pour que tu comprennes?

- Je n'ai jamais voulu te donner cette impression là Maelle, je... Je ne t'ai jamais pris comme un jouet ou un objet sexuel.

- Arrête de me prendre pour une idiote! Tu dis à tout le monde le contraire et par derrière tu me dis ça pour que je continue à croire que tu tiens à moi, pour que je continue à venir te servir de vide couilles tout les soirs. J'en ai marre de tout ça alors stop.

- C'est faux tout ça, tellement faux.

- J'ai envie de te frapper Leo, face à tout ces mensonges, c'est incroyable d'être aussi méchant et hypocrite.

- Tu penses vraiment ça de moi? »

Elle éclata de rire.

« Tu es comme ça Leo, et si tu ne le savais pas maintenant tu le sais. Et je ne pense pas être tombée amoureuse de ce garçon là non, je me suis bien trompée sur ton compte. Aller bonne continuation. »

Elle fit demi tour sur elle-même et reprit son chemin. Je n'avais pas les mots. Je la fixais s'en aller, le cœur abattu. Pourquoi je n'arrive pas à lui dire? Pourquoi est-ce si dur? En tout cas il me restait deux solutions: soit laissé tomber, soit continuer à essayer de la récupérer ce qui peut durer des années et des années. Sauf si j'arrive à faire en sorte que quelqu'un m'aide... Genre Axelle par exemple.

De Moi à Axe: On peut se voir?

Axe: Pardon?

Moi: J'ai besoin de toi.

Axe: Tu te trompes de numéro je crois! Je suis Axelle moi!!

Moi: Non mais je sais parfaitement que tu es Axelle et j'ai pas besoin de toi dans ce sens là idiote! Juste pour que tu m'aides à récupérer Maelle. S'il te plaît.

Axe: Déjà un, c'est mort car tu viens de me traiter d'idiote et deux je ne vois pas pourquoi je ferais ça.

Moi: C'était pour rire! Et parce que Maelle c'est ta pote et tu veux que son bonheur.

Axe: Ahahaha! Non.

Moi: T'es sérieuse?

Axe: Maelle n'est plus ma pote idiot.

Moi: Mais tu la connais... Tu peux au moins me donner quelques conseils ou autre je sais pas...

Axe: Laisse tomber. Voilà mon conseil. Tu as trop fais le con et tu lui as trop brisé le coeur maintenant elle te déteste.

Moi: Je l'aime, dis lui pour moi car je n'aurais jamais les couilles de le faire.

Axe: Bonne fin de soirée Leo.