Hasard et Conséquences

Chapitre 18 : Surprise

Déjà 5 jours que Julien est parti pour Boston et je n'ai pas eu de nouvelles. Je pensais au moins à un SMS me signifiant qu'il était bien arrivé mais je n'ai rien eu.
Apparemment le prince charmant est bel et bien un mythe. À y réfléchir c'est un peu normal. Qu'est ce qu'un homme de la haute société qui pèse des millions, et qui est terriblement beau et sexy peut faire avec une fille tel que moi. Je ne suis pas laide ce n'est pas ce que je pense mais je n'arrive pas a l'ongle du petit orteil des femmes qu'il côtoie à longueur de journée.
Le week end a été long. Involontairement j'ai attendu un de ses appels et donc je n'ai quasiment rien fait. Je voulais aller sur la côte dimanche avec Fred et Nathalie mais j'ai décommandé prétextant une migraine. Je sais qu'ils ne m'ont pas cru un seul instant mais ils ont eu l'amabilité de ne pas insister et de faire comme si.
Je vais prendre la voiture aujourd'hui pour le boulot, je dois faire quelques courses ce soir. Ça m'évitera de galérer avec le bus.
Il va vraiment falloir que je me mette un bon coup de pieds aux fesses je n'ai pas du tout envie d'aller bosser aujourd'hui. C'est terrible.

- Salut tout le monde. Ça va ?? Dis je en rentrant dans la boutique.

- Ben oui ma belle ca va. Et toi ? Me demanda Nathalie en me serrant dans ses bras.
Woooooh qu'est ce qu'il se passe ici ? On a été cambriolé cette nuit ? Je suis virée ?? Pourquoi est ce qu'ils me regardent tous avec un air triste ?

- Qu'est ce qu'ils vous arrivent ? C'est quoi ces têtes d'enterrement ?? Il s'est passé quelquechose ce week end ou quoi ?

- Tu n'es pas au courant c'est ça ?? Me dit Nathalie.

- Laisse tomber ma belle. De toutes façons il est connu pour être un mec comme ça. Me dit Fred

Mais qu'est ce qu'ils racontent ?? De qui ils parlent ?

- De qui vous parlez ? Qu'est ce qu'il se passe à la fin ? Vous allez m'expliquer ....

- Tiens regarde ça et tu comprendras.

Fred me tend un de ces magazines peoples à la noix. Ok j'ai compris .... Je n'ai pas besoin de lire les articles pour savoir de qui il s'agit. JULIEN.

- Je n'ai pas envie de lire ces conneries. Lui dis je en jetant le magazine sur le bureau.

- Regarde !!! M'ordonne Fred.

Je reprend le magazine et d'un coup je comprend mieux pourquoi Monsieur Lenoir n'a pas pris la peine de me contacter.... En page de couverture on le voit embrasser à pleine bouche une jolie blonde dans une ruelle un soir. Et en légende il est noté "le charme de Julien Lenoir a encore frappé"
Ben tiens ..... Monsieur Lenoir m'a l'air bien occupé pour un soi disant voyage d'affaire. Il a dû oublier de me dire qu'il n'y allait pas seul. Et en même temps pourquoi il me l'aurait dit. On ne se doit rien. Nous sommes sortis deux fois ensemble. Il a voulu m'impressionner avec sa belle tenue et son restaurant hors de prix. Il m'a embrassé et voilà. Il pensait peut être me mettre dans son lit. Encore heureux que je n'ai pas fait cette erreur. Ils sont bien tous pareils.

- Pas grave cocotte. Dis toi que tu as passé un bon moment et c'est tout. Et puis tu as gagné une belle tenue et des Louboutin. Me dit en souriant Nathalie.

Tiens, c'est vrai ça. Sa tenue chic et chère et ses chaussures je vais lui renvoyer chez lui. Je vais faire une chose que je n'ai pas le droit de faire mais je ne pense pas que Marc ira cafter à la direction. Je vais regarder l'adresse personnelle de Julien sur nos fichiers clients et dès demain matin je vais tout lui renvoyer chez lui. Il ne pourra pas dire que je profite de son fric.
Pauvre type va. Comment ai je pu croire qu'un mec pareil pourrait s'intéresser à moi.

- Mouais .... Bon allez, ouverture des portes. Des clients attendent. Tout est prêt ? Je peux ouvrir ? Ok on y va .....

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Julien Lenoir

C'est vraiment beau Boston quand même. Une ville agréable. Un peu comme New-York, des buildings, des petits coins plus cosy avec des petites maisons et un grand parc. Très très jolie j'aime beaucoup.

Et puis l'avantage d'ici c'est que je peux me promener sans avoir la crainte d'un paparazzi caché derrière un arbre ou un réverbère. Bien que Jeudi soir il m'a semblé en voir un ....
Laurent a voulu à toutes fins me traîner dans un de ces bars branchés. Un endroit comme on peut en trouver dans les grandes villes. Un bar surfait avec de la musique criarde, des jolies filles de type mannequins et une décoration bling-bling ... Pas trop mon trip de sortie mais c'est vrai qu'une fois de temps en temps ça change.
En plus Laurent n'a pas arrêté de draguer avec beaucoup de difficultés mais ça c'est Lui.

Apres son accident de voitures où mon père est décédé, il lui ai resté une patte folle comme il le dit lui même. Il boite. Et il a une grande cicatrice sur le côté droit du visage. Elle commence à s'estomper mais on la voit. Ce qu'il fait qu'entre nous on se surnomme Albator pour lui et Capitaine Flam pour moi. Il en rigole lui même. Mais je sais qu'il a énormément souffert de ça et qu'il en souffre aussi. J'ai voulu qu'il fasse de la chirurgie esthétique mais pour l'instant il ne peut pas. Il faut que la cicatrice se stabilise. 27 point de sutures quand même ....
Et donc Jeudi il avait selon lui réussit à "lever" une fille. Une grande blonde montée sur des jambes interminables. Belle fille quand on aime ce genre là. Pas le mien.
Arrivés à l'extérieur du bar, il se rend compte qu'il a oublié sa veste au vestiaire avec ses papiers dans la poche. Donc impossible de la laisser. 
Il devait me raccompagner à notre hôtel avant, croyait il, emmener sa blonde chez elle pour passer un bon moment. Le problème est qu'à peine est il rentré dans le bar que la blonde ma saute dessus pour m'embrasser. J'ai eu toutes les peines du monde à la repousser gentiment.
Laurent n'a rien vu mais la blonde a prétexté une connerie pour s'éclipser. Quand jai raconté à Laurent l'incident il a éclaté de rire.

Je n'ai pas encore eu le temps de téléphoner à Clémentine.
Déjà l'avion a eu deux heures de retard au décollage de Paris. Une histoire de colis suspect.  Avec tout ce qu'il se passe en ce moment il vaut mieux être prudent.
Ensuite arrivés à Boston, ma cruche de secrétaire de l'epoque qui avait soit disant réservée la voiture, a du oublier de le faire. Nous avons donc dû prendre un taxi.
À l'hôtel, nous avons eu un soucis au niveau des réservations également. Il n'y avait qu'une chambre sur les deux de confirmée. Merci ma secrétaire godiche .... La première nuit Laurent et moi avons donc partagé la même chambre. Le lendemain nous avons eu la journée de repos qui nous a servi à régler les derniers soucis comme prévenir les boutiques de notre venue et changer d'hôtel faute de deuxième chambre disponible. 
Ce qui fait qu'au soir pour nous changer les idées et profiter avant d'attaquer la semaine de visites nous sommes sortis. Et donc, je n'ai pas eu le temps de téléphoner à Clémentine.
Et quand je pouvais, à cause du décalage horaire, c'était impossible car il aurait été de nuit en France. Et vu qu'elle travaille jusque 19h. Pour l'appeler pour 20h en France il faut que je l'appelle à 14h d'ici et hélas à cette heure là je suis en visite.
Elle me manque. Je n'aurai pas cru. Son rire, son insouciance, son franc parler....
C'est décidé demain je l'appelle. On doit visiter une boutique mais je m'eclipserai pour le faire. Juste le temps d'entendre sa voix.

- Oui j'arrive Laurent. C'est laquelle de boutique cette fois ci ? Ah oui ok..... Celle que je préfère. On y go Albator !!