Elle est morte,
Elle est morte,
Elle est morte,
Elle est morte.
Cette phrase ne cessait de tourner en boucle dans mon cerveau.Sami me secouait sans réponse tandis qu'oncle Zachary et Aida semblaient pris de panique devant mon manque de réaction. J'étais dans un état second. Cette nouvelle m'avait fait l'effet d'une douche froide.
Non, je me refusais à croire qu'elle est morte. Suzanne ne peut pas mourir. Je n'ai pas bien entendu. Oncle Zachary parlait surement d'une autre personne.
« Mais il n'y a qu'une seule Suzanne que nous connaissons, et c'est bien elle », me crie ma raison.
Elle mon amie d'enfance, ma sœur malgré tout. Nous avions partagé tellement de choses ensemble dans la joie comme dans la tristesse. Je la revoyais dans ses délires et dans nos rires les plus fous. Même si je n'ai plus eu de nouvelles d'elle du jour au lendemain il m'arrivait de me poser des questions par rapport à son devenir mais j'aurais dû aller chez elle. J'aurais dû me renseigner, la chercher, savoir le pourquoi de cet éloignement subite, mais j'ai préféré m'occuper de ma famille ou de moi mème. Je me sens tellement égoïste, tellement coupable de l'avoir délaissée. J'ai mal au cœur et mes larmes me brûlaient les yeux. Je m'attendais à tout sauf à cela. Tout sauf à sa mort prématurée. Que s'était-il passé au juste?
- Oh Dieu merci vous arrivez au bon moment,..., entendis-je Samira.
- Qu'est ce qui se passe ici ?
Cette voix m'était familière mais je ne pouvais réagir. C'était trop d'informations, trop d'événements bouleversant en même temps.
Si seulement je savais que ce n'était qu'une infime partie de ce qui m'attendait...
Je vis à l'instant suivant une paire d'yeux uniques me fixer, des yeux que je reconnaîtrais parmi tant d'autres. Mon cœur malmené par tant d'émotions en si peu de temps fit un bond encore une fois dans ma poitrine mais quelque chose m'empêchait de réagir. Il s'était agenouillé devant moi et me tapota la joue dans l'espoir de me faire réagir mais à l'instant où ses doigts touchèrent ma peau, je me relevais et reculais subitement comme électrifiée par ce contact.
- Vous ? Que ...que faites vous ici ? Balbutiais-je malgré moi.
Il se releva lentement, les mains en avant, dans un geste se voulant rassurant et me regarda ou plutôt me sonda.
- lui : calmez-vous madame. Il vaut mieux que vous vous asseyez.
- viens Zeya, Aida donne lui un peu d'eau s'il te plait, viens, me dit Samira en m'invitant doucement vers la chaise.
J'avais la désagréable impression que ma tête allait exploser. Je m'assis et accueillis l'eau que je bus mais que j'eus l'impression de me brûler la gorge.
Quelques minutes après je me retrouvais face aux regards inquiets d'oncle Zachary, Aida et Samira en plus de ceux des inspecteurs avec qui je me retrouvais pour la deuxième fois dans la journée.
Inspecteur DIOP : vous vous sentez mieux madame ? demanda-t-il.
Je ne sais pourquoi mais il m'exaspérait.
- je ne suis pas malade inspecteur, et puis en quoi cela vous intéresse t'il? Répondis-je d'un ton plus dur que je ne le voulais.
Je vis sa mâchoire se contracter et ses yeux lancer des éclairs. Il allait répondre quand l'Inspecteur NIANG posa une main sur lui pour l'arrêter.
Ils se regardèrent avant d'hocher la tête d'un air entendu. Je levais les yeux au ciel, ils recommençaient avec leurs airs de conspirateurs. Un silence inconfortable s'installa mais je continuais. J'avais besoin d'évacuer ce mal qui me rongeait, quitte à le porter sur quelqu'un.
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le combat d'une vie (En Correction)
RomanceLa vie ne se déroule pas toujours comme on le voudrait. Les gens, aussi proches qu'ils soient, ne semblent pas être toujours ce qu'ils nous montrent. serait ce un mirage d'être comblée? Comment peut on basculer du jour au lendemain de la joie à la s...