Il se leva et fit mine de partir.
-mais Zeya raccompagne le au moins, fit ma mère.
Je soufflais avant de me lever malgré moi. Arrivés dans le couloir, il se retourna vers moi, je croisais les bras.
-zeya, vas tu continuer à m'ignorer? Pourquoi fais tu semblant de ne pas me connaitre devant ta mère? Tu m'en veux toujours c'est ça?
-...
-je croyais qu'avec le temps tu te rendrais compte de ton erreur mais apparemment ce n'est pas le cas.
-ce n'est pas un lieu pour parler de cela Zaid en plus c'est le passé.
-justement c'est du passé mais tu n'as pas oublié. Et si je t'invitais à prendre un pot?
Je le fixais avec de gros yeux.
-Je sais que tu te poses beaucoup de questions en ce moment et j'aimerais t'apporter les réponses si tu le veux bien.
-tu aurais pu trouver une meilleure excuse, dis-je sarcastique.
Il sourit.
-je sais mais tu sais aussi bien que moi que j'ai vu juste.
-Réfléchis y, voici ma carte dit il avant de partir me laissant perplexe.
Je vis des infirmières qui au lieu de faire leur travail, bavaient littéralement sur son passage. Je n'avais qu'une envie, les baffer mais je retournais à la chambre.
Une fois que nous fîmes seules, ma mère me demanda à mon grand étonnement.
- que se passe-t-il entre Zaid et toi ma fille?
-heu comment ça?
-tu le sais Zeya mais si tu ne veux pas m'en parler ce n'est pas grave.
Je soufflais bruyamment avant de tout lui raconter en omettant volontairement l'épisode du baiser.
-aujourd'hui quand je l'ai revu, je ne sais plus où j'en suis maman.
-le cœur a ses raisons que la raison même ignore ma fille. Il t'a caché des choses mais au fond de toi tu sais que c'est un homme bien. Suit ton cœur pour une fois. Ne laisse pas échapper ton bonheur. Je crois que ce n'est pas le hasard si vous vous êtes rencontrés. Tu as le droit d'être heureuse après tout ce qui t'es arrivé. Si tu y penses bien tu verras qu'il n'y a pas beaucoup d'hommes sur terre qui feront tout ce qu'il a fait par amour pour toi.
-tu penses que je devrais lui donner une chance maman?
-la décision te revient ma fille mais sache que tout le monde a droit à une seconde chance. Je suis ta mère et pour une mère, seul le bonheur de ses enfants importe. Je ne te conseillerais jamais de faire quelque chose qui te fera du tort.Cette nuit là je me couchais avec une nouvelle réflexion. Ma mère avait raison. Je devais arrêter d'être sur la défensive mais j'avais trop d'orgueil pour l'appeler. Allez savoir pourquoi.
Quelques jours après, ma mère put enfin sortir de l'hôpital. Sa hanche allait mieux mais les séances de kiné continuaient à la maison. Le docteur lui avait fixé un rendez vous dans six mois pour un contrôle.
Je venais de raccrocher avec mes enfants quand Ousseynou arriva avec tante Mariéme. Ils venaient prendre des nouvelles de maman.J'éclatais de rire devant une photo de lui et sa fille au salon quand Zaid arriva. Il nous salua mais son regard se fit dur quand il nous vit.
Ousseynou et moi étions assis sur le même canapé.il me montrait les photos de sa fille tandis que nos mères se trouvaient dans la chambre de la mienne.
-je venais voir votre mère, fit-il simplement.
Je le regardais surprise. Depuis quand il me vouvoyait?
Je laissais Ousseynou et l'emmenais dans la chambre en silence.
Lorsqu'il la vit, ils se saluèrent chaleureusement.J'aurais aimé qu'il fasse de même pour moi mais n'est ce pas moi qui l'ai repoussé?
Ma mère le présenta à tante Mariéme et s'en suivit une longue discussion sur les voyages. Je sortis de mes pensées quand je l'entendis dire qu'il rentrait à la fin de la semaine. Mon cœur se serra.
-mais pourquoi ne restes tu pas encore un peu? Demanda ma mère.
- tatie j'aurais bien aimé mais le devoir m'appelle. Ma mission est terminée et plus rien ne me retient à Dakar.
Il l'avait dit en me lançant un regard. Ma mère sembla pensive.
-au revoir tatie, prenez soin de vous. Je vous appellerais.
-d'accord mon fils, merci pour tout et bien des choses à la famille.
-merci tatie.
Il sortit me dépassant sans un regard. Je le suivis jusqu'à la porte d'entrée. Je l'interpellais.
-zaid!
Il se retourna, le visage fermé.
- que t'arrive-t-il?
Il rit, un rire nerveux.
-tu oses me le demander? Non je n'y crois pas. A vrai dire, je ne sais pas... Peut être que je viens de réaliser que je n'étais pas fait pour toi. J'ai vu comment tu souriais avec cet homme. Tu aurais comme même put avoir la décence de me dire que tu voyais quelqu'un.
-mais...
-s'il te plait,fit il en me coupant.
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le combat d'une vie (En Correction)
RomanceLa vie ne se déroule pas toujours comme on le voudrait. Les gens, aussi proches qu'ils soient, ne semblent pas être toujours ce qu'ils nous montrent. serait ce un mirage d'être comblée? Comment peut on basculer du jour au lendemain de la joie à la s...