chapiter 7

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...Je ressentis un peu de soulagement. Il ne m'avait pas laissé tomber Dieu merci. Mais fallait que je fasse quelque chose. Je devais retrouver mon fils...
Six jours étaient passés depuis l'hospitalisation d'Ibou. Six jours de désespoir et d'impuissance qui m'ont semblé six longues années. Six jours durant lesquels je refusais de quitter l'hôpital. Ma mère et mes amis insistaient en vain pour que je m'alimente et que je retourne à la maison ne se reste que pour me reposer. Pouvaient-ils comprendre l'état dans lequel je me trouvais? Comment pouvoir m'alimenter quand je ne sais pas si mon bébé est nourri au moins, s'il va bien. Comment fermer les yeux quand on n'a pas l'esprit tranquille? Comment quitter cet hôpital si la seule piste, la seule chance que nous ayons de retrouver mon enfant se trouve être mon mari qui lui même est dans le coma. Pourquoi m'avoir demandé pardon? Se pouvait il qu'il puisse être impliqué dans cette affaire? Que s'est il vraiment passé? Et ces inspecteurs qui ne sont pas foutus de me donner de nouvelles depuis.
Toutes ces questions innombrables se mélangeaient dans ma tête. Le médecin, doutant certainement de ma culpabilité dans la crise précédente d'Ibou (ce dont j'en suis sûre et certaine est complètement faux et absurde. Je ne suis pas stupide au point d'aggraver son cas.je voudrais juste qu'il se réveille) interdit toute visite jusqu'à nouvel ordre.
Je passais le plus clair de mon temps à errer dans les couloirs, à cogiter à en avoir des migraines et à prier pour que tout ce cauchemar prenne fin. Je m'étais enfermée dans ma bulle et faisait fi de la présence des autres.

- cela suffit maintenant Zeya! Je ne vais pas te laisser encore une minute de plus dans cet état!

Je relevais la tête et vit Samira, les mains sur les hanches, la tristesse et la colère se lisant dans ces yeux.

- tu es une vraie tête de mule mais cette fois-ci tu vas rentrer à la maison, prendre un bain, te changer puis manger. Apres si tu veux revenir il n'y aura aucun souci. Ibou ne va pas s'échapper bon sang.

- Samira on en a déjà parlé, dis je d'un ton lasse. Imagine qu'il se réveille dans mon dos? Il n'y a que lui qui pourrait nous dire ce que nous voulons savoir.

- S'il se réveille, il t'attendra. Ce n'est pas comme s'il allait se volatiliser d'une minute à l'autre. Rester là ne te servira à rien, t'es tu seulement mirée? Tout le monde se fait du souci pour toi alors lève toi s'il te plait on y va, dit elle en me tirant le bras.

Au bout d'un moment, je finis par capituler et la suivit jusqu'à sa voiture. La route se fit en silence et nous arrivâmes trente minutes plus tard.

La maison, notre maison me semblait trop grande et vide à présent. Le silence pesant qui y régnait me gonflait le cœur. J'effaçais une larme sur ma joue du dos de ma main. Il me fallait rester forte malgré tout et je sais que pleurer n'y changera rien.

- je vais te préparer quelque chose, me dit Samira en se dirigeant vers la cuisine.

Je la gratifiais d'un regard. Je ne sais pas ce que je ferais sans elle. C'est une perle.
Je me dirigeais lentement vers la chambre de Mouhamed. Je parcouru la chambre d'un regard, elle était tristement vide. Mon cœur se serra encore plus quand je pris un petit jouet, son doudoune, dans son berceau. J'ouvris un tiroir, pris un de ces vêtements et le huma fortement en fermant les yeux. Je le sentais, mon enfant était certes loin de moi, mais il était en vie. Oui il était en vie et je ferais tout pour le retrouver. Je m'assis vers le fauteuil balançoire, puis chantonnais une comptine.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée comme ça, ni quand je me suis endormie. Je sais juste que je me suis réveillée dans l'après midi pour partir comme un automate dans ma chambre. Je me sentais faible.

L'image que le miroir de la salle de bain me renvoya me fit peur. Je comprenais à présent la réaction des autres. Je ressemblais à un zombie avec mes traits tirés, mes cernes noirs et ma touffe ressemblant plus à une tignasse. J'avais maigri. Je pris un bain puis me changeais. L'eau fraiche me fit du bien et me redonna de la vigueur.
Je rejoignis ensuite Samira dans la cuisine.
Samira : je t'ai préparé du poulet et des crudités.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant