chapitre 28

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Coucou mes amis, je suis désolée de ne pas avoir pu publier comme prévu mais je vous ai préparé ce long chapitre qui j'espère me sera d'une grande aide pour me faire pardonner.
Biggggg merci à tous les lecteurs pour les votes et commentaires et dédicace à Doristatiyem,MiristeThamis antara95,annasow66,hamadysow,DAenaSonko,201694amina
Je souhaite à toutes les lectrices une "BONNE JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME !!!"
Que seraient les hommes sans nous? Que serait le monde sans les femmes? Nous illuminons les vies et les maisons alors nous devrions la célébrer chaque jour que Dieu fait mais cette journée symbolique représente une opportunité de rendre hommage à toutes les femmes. Chapeau!!!
Assez parlé alors bonne lecture!

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Point de vue de Zeya.
Les mois passaient, mais j'eu l'impression que le temps s'est arrêté. Ma vie est devenue monotone. C'est tout le temps les enfants, les tâches ménagères et rester des heures à postuler mon CV pour un emploi. Je ne sors pratiquement pas depuis un bon bout de temps. Alioune est parti au Mali pour trois semaines pour une affaire familiale et sans les enfants, je crois que je mourrais de solitude. Je pense qu'avec cette histoire, j'ai perdu plus que je ne le pensais. Plus les jours passent et plus je tente de me convaincre que j'ai pris la bonne décision mais je ressens au plus profond de moi comme un vide. Je me sens incomplète. J'ai fait ce qu'il fallait mais quand je repense à cet homme, je ressens un peu de tristesse. J'aurais aimé que cela se passe autrement.
Je regarde les enfants jouer et lève ma tête vers le plafond pour refouler mes larmes.
Non, je n'ai pas le droit d'être malheureuse, je dois aller de l'avant et être joyeuse pour mes enfants. Les voir grandir, heureux et épanouis, voilà ce qui compte le plus pour moi.
Je saisis ensuite mon téléphone et recherchait le contact de ma mère. J'appuis sur la touche appel. On décrocha à la première sonnerie.
- allo! Maman?
- zeya ma fille comment vas tu?
- je vais bien maman et toi.
-je vais bien Dieu merci. Et les enfants j'espère qu'ils vont bien? Est ce bien eux que j'entends?
- oui maman ils jouent à mes cotés. Attend je te les passe.
Mohamed, Lou , venez répondre à grande mère.
Ils sautillèrent enjoués mais je les calmais et mis le haut parleur.
Mohamed qui prit le téléphone en premier tentait de répéter ce que je lui disais
- mamie...mamie...cava... oui... cava...oui...hum...hum
Et des hum interminables. Il faut dire que mon fils n'est pas très bavard. Je lui passais ensuite Lou qui faisait plus d'effort. A la fin, Mohamed voulut reprendre le téléphone mais c'était sans compter avec le refus de Lou. S'en suivi des cris à ne pas en finir.
- ça suffit maintenant ou je vous punis, dis-je en reprenant le téléphone. Ils se calmèrent tandis que ma mère riait à l'autre bout du fil.
-ah mes petits, toujours pleins d'énergie et adorables à ce que je vois.
-oui mais ils sont parfois insupportables maman.
-comme toi quand tu étais petite. Tu sais tu étais certes fille unique mais tu étais plus animée qu'un troupeau d'éléphant, surtout quand tes amis venaient à la maison.
- maman! M'offusquais-je faussement. Elle rit de plus belle. Je souris. Ça me faisait chaud au cœur d'entendre le rire de ma mère.
-tu dis ça juste pour m'embêter. J'étais aussi sage qu'une image, rétorquais-je.
- une image de...okho okho
Elle fut coupée par une quinté de toux violent.
- maman? Maman est ce que ca va?
- oui...okho okho, okho okho
- mais que t'arrive t-il? Tu as avalé de travers? Demandais-je inquiète?
- j'ai attrapée une grippe, c'est sûrement à cause du changement... okho okho...de climat.
- mais tu te soignes au moins.
- bien sûr, d'ailleurs je vais bien mieux.
Ma peur s'estompa mais mon cœur se serra. J'étais loin de ma mère pour prendre soin d'elle.
- tu me manques maman.
- vous me manquez encore plus Zeya. Tu sais, la maison est tellement vide sans vous.
- je sais maman. Dis-moi maman et si tu venais nous rendre visite?
- j'y ai pensé. Je pourrais venir dés que je termine de régler ma marchandise (ma mère a commencé à faire du commerce. Elle a ouvert une boutique et y vend des tissus rares qu'elle trouve à l'étranger.).
- oh je serais très heureuse.
- okho okho , bon je te laisse. Mariéme Anta m'attend. On doit aller au marché Sandaga. J'aimerais faire faire des bracelets en argent pour mes petits enfants.
-ah merci maman, je n'y avais même pas pensé, mais tu aurais pu attendre d'aller mieux. Dis-je en regardant celui que je portais avec mon nom inscrit dessus.
- ne t'inquiète pas pour moi, ça va. Je sais que tu n'as pas le temps pour ses détails qui sont comme même importants. Bon je te laisse. Et n'oublie pas quoiqu'il en soit, respecte les prières ça t'aide à avoir la paix du cœur.
- oui maman.
- Que Dieu vous garde, au revoir.
- amen maman, au revoir, bisou.
Je raccrochais et regardais ma montre. Il était temps de préparer le déjeuner.
Je finissais ma préparation quand on sonna. J'allais ouvrir et tombait sur Alioune souriant et Amilay baissant la tête.
- salut petite sœur tu m'as manqué tu sais, fit Alioune me prenant dans ses bras.
- Alioune ? T'es rentré depuis quand?
- hier soir mais tu connais les vieux, ils ont voulu tout savoir du voyage alors j'ai terminé tard et je ne voulais pas te déranger.
Je les laissais entrer.
- salut, fit Amilay timidement.
- salut Amilay, dis-je en plaçant une mèche imaginaire derrière l'oreille.
Depuis notre dispute, on ne s'est ni vu, ni entendu. Rester tout ce temps sans prendre de nouvelles de l'autre s'avère être une première depuis que l'on se connait du coup ça devient bizarre.
Lorsque les enfants virent leur oncle, ils semblèrent ravis, en lui sautant au cou.
- tonton Alioune!!!
- qui voilà mes nours ! dit il en leur ouvrant ses bras où ils vinrent se loger.
Amilay les rejoignirent. Par la suite, ils s'assirent sur le fauteuil tandis que je prenais place à coté.
- zeya, je voulais te dire que je suis désolée, débuta Amilay.
- j'étais déçue et j'avais mal pour mon frère mais je n'aurais pas dû te parler ainsi. Je regrette.
Je lui souris.
- ce n'est pas grave Amilay. Je me suis emportée en premier, j'ai eu tort. Je suis désolée.
- oh non tu n'as pas à l'être, je comprends tu sais.
- bon vous allez continuer durant combien de temps à vous coller la faute? Vous les femmes vous aimez trop vous prendre la tête pour des détails, Intervint Alioune.
- tu es incorrigible Alioune, dis-je en riant avec Amilay.
- c'est vrai quoi. Tu lui as pardonné et elle aussi alors passons à un autre sujet plus intéressant voulez vous ?, dit il soudainement excité.
- hum parce que tu as un sujet intéressant, demandais je en haussant mes sourcils.
- bien sur! Et devine ce que c'est? répondit-il.
- heu...fis je semblant de réfléchir. Je ne sais pas.
- demande à Amilay alors.
- je regardais Amilay qui devint toute rouge.
- heu...nous...nous...
- nous sommes ensemble. C'est si difficile que ça à dire? Fit Alioune d'une manière dramatique mais comique.
Je riais. Combien de temps j'avais attendu cela. Je voyais bien les regards et les marques d'attention échangés qu'ils croyaient discrets.
-zeya, est ce que ça va? Pourquoi tu ne dis rien? Demanda Alioune soudain inquiet.
- ca va, c'est juste que cela ne me surprend pas. Je savais que tôt ou tard vous serez ensemble et sachez que je suis hyper contente pour vous.
- c'est vrai? Fit Amilay
- mais oui voyons qu'est ce que tu t'imaginais?
- elle stressait que tu ne puisses pas accepter notre relation après ce qui s'est passé, mais je lui ai dit qu'elle se faisait des idées. Ma sœur a un cœur d'or et puis qui pourrais résister à ce visage d'ange dis moi Zeya, fit Alioune en lui prenant la main.
Amilay devint encore toute rouge.
- c'est du n'importe quoi, dis je en secouant la tête. Tu sais bien Amilay que quoi qu'il en soit, tu resteras ici.
Je mettais ma main sur ma poitrine.
- je t'aime et te considère comme ma sœur et rien ni personne ne pourras le changer.
Amilay se leva et s'agenouilla prés de moi.
- merci Zeya. Je ne sais même pas quoi dire tellement je suis heureuse. Tu comptes autant pour moi.
-ne me remercie pas, c'est normal voyons, allez lève toi.

A part un subit pressentiment, nous passions un excellent après midi ensemble et le soir, Alioune nous invita dans un bon restaurant. Il n'arrêtait pas de nous faire rire avec ses anecdotes. Même les enfants riaient.
-dites moi les tourtereaux, vous n'allez pas...
Je fus coupée par la sonnerie de mon téléphone. C'était un numéro du Sénégal. Qui est ce qui pouvait bien m'appeler?
Je m'excusais et me retirais pour prendre l'appel.
- allo oui?
- zeya, fit la voix d'une femme.
- oui c'est moi.
- je suis ta tante Maréme Aida.
Je fronçais les sourcils. Elle ne m'a jamais appelé. Comment a t'elle eue mon numéro? C'est sûrement ma mère qui le lui a donné.
- ma tante? Comment allez-vous? Est ce que tout va bien?
- je vais bien Zeya, je t'appelle à propos de ta mère.
- ma mère? Qu'est ce qu'elle a? Fis-je inquiète.
- elle est souffrante. Elle a eue un accident quand on est parti au marché sandaga?
- quoi? Oh mon Dieu!!! Criais-je. Ou est-elle ?

- calme-toi, elle est en vie.

-Dieu merci ! Mais comment ça a put arriver ?
- il y avait des hommes de tenue qui pourchassaient les marchants ambulants. Ta mère se trouvait sur le trottoir quand un groupe qui courait l'a bousculé. Elle est tombée et on lui a marché dessus. Sa jambe s'est fracturée. Cela c'est passé tellement vite. Je l'ai emmené à l'hôpital mais ils n'avaient plus de place alors je l'ai emmené à la clinique. Le médecin a dit qu'on devait l'opérer.
- où...où est-elle?
- elle a été admise aux urgences. Elle ne voulait pas que je t'appelle mais j'ai besoin de certains papiers.
Je n'entendais pas le reste. Je me laissais tomber sur la première chaise à ma portée. J'avais l'impression d'avoir reçu un violent coup au ventre. Mes jambes étaient en coton.
- zeya, que se passe t'il, demanda Alioune qui m'avait rejoint.
Je ne pouvais retenir mes larmes.
- zeya?
- que se passe t'il demanda Amilay qui s'était levée à son tour.
- ma mère...elle a eue un accident.
- QUOI? noooonnn! Firent-ils.
- elle a une jambe cassée et on doit l'opérer, dis-je en sanglots.
- il faut que j'y aille le plus rapidement possible. Elles ont besoin de moi.
Alioune posa sa main sur mon épaule.
- calme-toi Zeya. Tout va bien se passer. Je suis sûr que ta mère va s'en sortir. Amilay, veille sur elle, je vais passer un appel.
Les enfants vinrent nous rejoindre. L'inquiétude se lisait sur leur visage. Mohamed posa sa tête sur mes cuisses. Je le pris dans mes bras.
- ta'Alay pourquoi maman toute triste? Demanda timidement Lou.
- maman n'est pas triste.
- si, maman pleure alors maman triste.
Elle s'avança et essuya mes larmes.
- ne t'inquiète pas mon bébé, ca va aller, dis je en lui caressant la tête.
Alioune revint vers nous.
- je t'ai obtenu un billet d'avion. Le vol est pour demain à la première heure.
- mais je ne peux pas laisser les enfants tous seuls.
- tu n'as pas à t'en faire. Amilay et moi saurons nous en occuper.
- mais...
- il n'y a pas de mais Zeya. N'essaie surtout pas de compliquer les choses, dit Alioune. Ta mère a besoin de toi. Tes enfants ne manqueront de rien avec ta tante, Amilay et moi. N'est ce pas Amilay?
- zeya , Alioune a raison. Nous sommes une famille non? Alors il n'y a pas de raison que tu te soucies de quoi que ce soit.
Je me levais en tenant Mohamed.
- je vous remercie du fond du cœur. Je ne sais pas ce que je ferais sans vous.
Alioune sembla chasser une mouche.
- Ne nous remercie pas. C'est normal. Bon rentrons !

Le lendemain matin, ma tante, Alioune, Amilay et les enfants m'accompagnèrent à l'aéroport où je leur donnais encore des recommandations.
- je crois que si tu continues comme ça sœurette, tu rateras ton vol pour de bon, fit Alioune.
Je regardais ma montre et leur fit mes adieux rapidement. Je me courbais et donnais des bisous à Lou et Mohamed.
-les enfants, vous promettez d'être sages hein. Maman revient bientôt.
Ils hochèrent la tête.
Mohamed ne cessait de dire ''maman'' et Lou se mordait la lèvre inférieure en regardant en bas.
C'est ainsi que je quittais la France pour revenir au Sénégal. Ce pays qui me rappelle tant de souvenirs heureux et malheureux. Ce pays qui m'a vu naître, grandir, me battre, pleurer et sourire.
Qui m'aurait dit que j'y poserais de nouveau les pieds si prématurément? Le destin nous réserve parfois de drôle de tours et je n'aurais jamais pensé que ma vie allait prendre définitivement un véritable tournant.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant