chapitre 14

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Aujourd'hui est un grand jour. Le premier acte que je fis en sortant de l'hôpital fut d'aller me recueillir devant la tombe de mon père puis celle de Doudou enterré non loin. Il était jeune et dynamique. Son énergie et son sourire me manqueront énormément. Sa mort est toujours restée sur ma conscience. Tout le monde a beau me convaincre que ce n'était pas de ma faute mais plus j'y réfléchissais, plus je me disais que ce n'était pas un simple accident comme ils le disent. Mon intuition ne m'a jamais trompé comme même. Cependant je n'en avais fait part à personne de peur que l'on me prenne pour une aliénée. Ce qui me rend folle de rage c'est les recherches inutiles que nous avions faites. Tout a disparu dans l'accident. Je leur ai parlé d'une enveloppe kaki grand format qui devait se trouver à l'avant mais ils n'ont rien trouvé. Je ne pouvais pas leur parler de ma connaissance avec des hackers et je ne pouvais pas retourner la bas toute seule.
Repose en paix mon ami, mon frère.
Il me rappelle une fois de plus que la vie sur terre est tellement éphémère qu'il vaut mieux accomplir de bonnes actions.
En retournant à la voiture, j'aperçus une voiture de police garée non loin. Depuis mon accident, il y avait toujours un flic posté devant ma chambre. Je n'en connaissais pas la vraie raison d'autant plus que je n'ai pas besoin de garde du corps. La seule explication qu'ils ont fournie est que c'était pour des raisons de sécurité.
Depuis ce fameux jour, je n'avais pas revu Ibou ni l'inspecteur Diop. Pour ce dernier, Je ne savais pas si j'avais fais un rêve ou si cela c'était réellement passé. Je le reverrais tôt ou tard inchallah et j'espère avoir des réponses. Inspecteur Niang m'avait fait savoir qu'ils avançaient petit à petit et des témoins ont pu identifier le gars recherché mais c'est un vrai filou. A chaque fois qu'ils sont sur le point de l'appréhender, il s'enfui entre les mailles de leurs filets. Je ne sais plus quoi penser de cette situation.
Je frottais mes bras, il fait comme même frais en ce mois d'avril. J'ouvris la porte de la voiture et entra.
- alors? Me demanda Sami.
- cava aller t'inquiète, fis je.
Nous roulions jusqu'à la maison de ma mère où m'attendaient les autres. J'eue droit à un accueil chaleureux. J'étais contente de leur soutien qui m'allait droit au cœur. Je me sentais moins seule.
Deux jours plus tard, j'étais dans ma chambre, l'une des peluches de mon bébé posé sur ma poitrine et réfléchissant à une solution, ce que je faisais pratiquement tout le temps lorsque l'on sonna à la porte. Cela faisait plus d'un mois que mon fils a disparu. Un mois, deux semaines et cinq jours, jour pour jour où je pensais à lui. Qu'était-il devenu? Allait-il bien? Etait-il entre de bonnes mains? Il me manquait tellement mon bébé. J'avais l'impression d'avoir perdu la moitié de ma vie.
J'entendis des voix que je reconnu alors je descendis. C'est vraiment surprise que je vis les deux inspecteurs et Ibou assis dans le salon. Je ne m'attendais pas à ça. Je sentais du coup une certaine tension entre Ibou et l'inspecteur Diop. L'air était chargée d'électricité. Ils parlaient à ma mère et semblaient ne pas remarquer ma présence.
Je me raclais la gorge. Ils parurent surpris un moment.
Ibou se leva et vint me rejoindre.
- mon amour comment tu te sens?
- j'ai connu des jours meilleurs.
- je suis désolé pour tout ce qui arrive, vraiment désolé.
Je le regardais pour sonder ses propos. Il avait l'air sincère. Il était là, devant moi, plus attirant que jamais malgré ses cicatrices. Je n'avais qu'une envie, me retrouver dans ses bras. Il me manquait tellement mais je ne faisais rien. Les événements me revinrent petit à petit. Je commençais à m'énerver.
- ibou je n'aimerais savoir qu'une chose, une seule. As-tu quelque chose à avoir avec la disparition de notre fils?
- je... ce n'est pas... fit il hésitant et baissant le regard.
- répond moi par oui ou non! Insistais-je
- attend laisse moi t'expliquer, tenta t-il mais je m'emportais et le frappais en pleurant.
- IMBECILE! SALAUD! T'ES QU'UN BEAU SALAUD! COMMENT AS TU PUS ME FAIRE CA?! COMMENT AS TU PUS LE FAIRE A TON PROPRE ENFANT? POURQUOI TU NOUS AS FAIT ÇA! !!
Il me laissait le taper dessus sans répondre, comme s'il le méritait.
- ZEYA! Me cria ma mère mais je ne l'écoutais pas.
- mais inspecteur faites quelque chose s'il vous plait. Zeya ma fille arrête tu vas te blesser.
Finalement, c'est l'inspecteur Diop qui vient me tenir les mains afin de m'arrêter. J'essayais de me dégager sans succès.
- calmez-vous madame. Vous emporter ne réglera pas le problème. Nous avons besoin de réponse, il est venu nous en donner alors calmez vous. Pensez à votre bébé.
Bizarrement cela me calma mais pas pour autant.
- lâchez-moi! Ce n'est pas à vous de me dire ce que je dois faire inspecteur Diop, fis je tranchante et lui pointant mon doigt avant de m'assoir à coté de ma mère qui avait l'air abattue et perdue.
Ibou prit place sur le siège d'en face et se prit la tête entre les mains. Je vis une larme qu'il effaça vite fait. Je ne savais pas quoi penser.
- je... je suis vraiment désolé mon amour crois moi mais je ne suis pas coupable entièrement comme tu le penses. Il est vrai que je t'ai caché beaucoup de choses. Je n'ai pas été honnête avec toi alors que toi par contre tu as été parfaite. Parfois nous prenons des décisions qui nous affectent toute notre vie. Aujourd'hui, ma plus grande peur est de te perdre.
- sais tu que je suis au courant pour Suz et toi? Sais tu que l'entreprise de mon père est en faillite par ta faute? Qu'est ce que tu as pour te justifier? Dis-je tranchante.
Il parut désemparé un instant avant de se ressaisir.
- chérie as tu confiance en moi?
Je ris amèrement. A croire qu'il se jouait de moi.
- la confiance?! Tu oses me parler de confiance après tout ce que j'ai découvert dans ton dos. Cette confiance dont tu parles, ça se mérite Ibou.
- je sais mais je vais tout te raconter. Il y a eut trop de malentendu. Ces inspecteurs connaissent une partie de l'histoire mais je n'ai pas voulu leur raconter tout sans ta présence.
-...
- mon amour, tu es une intellectuelle dotée d'une bonne intelligence. J'aimerais que tu m'écoutes avec ta tête et non avec ton cœur. Sache que je t'ai aimé, je t'aime et je t'aimerais.
- et si vous en veniez aux faits, le temps nous manque et nous avons perdu un mois je vous rappelle, dit l'inspecteur Diop.
Ibou le toisa longuement. J'eu l'impression qu'ils se regardaient en chien de faïence. Sans lui répondre, il se retourna à nouveau vers moi.
- j'ai fait des erreurs, beaucoup d'erreurs dans ma vie qui ont vite fait de me rattraper. J'en paie amèrement le prix à présent.
- tu peux cesser de tourner autour du pot s'il te plait? Demandais je lasse de ses excuses.
- bien, je vais tout te raconter mais promet moi de ne pas m'interrompre.
- hum, vas-y seulement.
- tout a commencé ce jour...

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant