chapitre 23

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Mon cri se fondit dans l'air avec le crissement des pneus.
Je fermais les yeux de peur, impuissante, m'attendant au pire.
1, 2, 3 secondes de flottement, j'entendis les pleurs de Lou.
Elle est vivante!
J'ouvris les yeux et lâcha un soupire de soulagement. Le conducteur avait manœuvré de tel sorte que la voiture avait pivoté et l'ail droit de derrière était à un cheveu de ma fille. Quelle perspicacité!
Tremblante de peur, je me dirigeais à grand pas vers eux, le cœur battant à rompre.
Le monsieur sortit de la voiture alors que je laissais Mouhamed et vérifiais que Lou n'avait rien de mal.
- eh bien il en a fallu moins, est ce que ça va? dit l'individu.
- oui il y a bien plus de peur que de mal.dis je en scrutant toujours Lou. J'étais calmée mais encore sous le choc.
- vous devez plus faire attention avec les enfants.
Je devins rouge de colère. Mettait-il en doute mes compétences de mère? Qui était-il pour me dire une telle chose? Je me levais prête à lui dire mes trois vérités.
- écoutez monsieur, je suis désolée mais...
Ma phrase se suspendit en l'air lorsque je rencontrais ce regard d'acier.
Ce n'est pas possible. Pas lui.
- vous?
On l'avait dit en même temps. Apparemment il était autant surpris que moi.
Mais cela veut dire qu'il se rappelle de moi et surtout de ma sortie précipitée ce jour là. Je rougis violemment de honte.
- ça alors! Fit-il pensif. Il me regarda de haut en bas et de bas en haut.
Je fermais le cou de mon manteau avec ma main et le regardais. Il me dépassait d'une bonne tête alors j'étais obligée de lever le visage avec la proximité.
Il avait toujours cette prestance, ce charisme même en simple jogging et t-shirt qui moulait à merveille ses abdos. Je trouvais son visage plus viril avec sa barbe rasée de prés. Mais mon Dieu cet homme est un vrai sex-appeal et il m'intimide à un point insupportable.
J'eue l'impression que ma peau fondait sous son regard appuyé de braise. Il avait les yeux d'un gris métallique qui virait au noir.
- je...je...on doit partir.je bégayais pitoyablement avant de prendre précipitamment les enfants.
- non attendez! Il me retint par le bras.
Je le regardais étonnée qu'il m'ait stoppé mais j'avais également la chair de poule à son contact. Mon regard passait de mon bras à sa main. Il l'a retira.
- laissez-moi-vous raccompagner s'il vous plait.
- heu nous n'habitons pas loin alors ne vous donnez pas cette peine.
- non j'insiste, s'il vous plait.
- écoutez monsieur, je ne vous connais ni d'Adam ni d'Eve. Nulle était l'entreprise de mon père que vous avez racheté nous ne nous serions pas rencontré. Et encore si on peut appeler cela connaissance alors je n'ai pas besoin de votre pitié.
Je me retournais et continuais la route sans lui laisser le temps de répondre.
- maman! Tu marches trop vite! Cria Lou
- je sais mon bébé du courage allez on y est presque.
Une fois à l'appartement, j'ouvris la porte, laissa entrer les enfants et la referma en m'appuyant dessus.
J'avais tout d'un coup mal à la tête. Cette rencontre m'avait bouleversé plus que je ne le voulais. En aucun moment j'aurais imaginé rencontrer une connaissance du passé, de ce passé douloureux.
Les enfants criaient en se poursuivant dans le salon. Je me dirigeais vers la cuisine et m'offrit un verre d'eau fraîche. Nous dînions ensuite dans le calme et une fois que les enfants furent couchés, j'appelais ma mère pour prendre de ses nouvelles.
- vous me manquez zeya.
- tu nous manques aussi maman.
- zeya dis moi est ce que cava?
- oui maman. C'est juste une migraine. J'ai pris des cachets. Ça disparaîtra.
- tu dois te reposer zeya.
- je sais mais j'essaye de m'occuper le max pour ne pas trop penser et puis tantie Aïda m'aide énormément.
- c'est bon à savoir. Tu sais mon amie, marieme anta , elle m'a mise en relation avec un grand marabout.
- maman tu sais bien que
- mais laisse moi finir au moins, fit elle un point d'agacement dans la voix.
- excuse-moi.
- je disais donc qu'une amie à moi m'a mise en relation avec un marabout. Tu sais que je n'ai jamais été adepte de cela mais c'est juste des prières pour toi et mes petits enfants, termina t elle d'une voix triste.
- d'accord maman et ne t'en fais pas nous sommes en sécurité.
- ça m'apaise si tu le dis.
-bon je te laisse alors bonne nuit.
- bonne nuit Zeya et embrasse les enfants pour moi. Que Dieu vous protège.
- je n'y manquerais pas. Merci maman.
Je raccrochais et pris mon nouveau livre de chevet passionnant. Festin de la détresse d'Aminata Sow FALL dont je lu une partie avant de m'endormir.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant