chapitre8

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Le rond point Colobane n'a pas perdu de son "charme". Toujours aussi animé avec des voitures déboulant aux cinq coins de rues dépourvues de feux de signalisation, causant ainsi d'éternels embouteillages. Sur les trottoirs, se trouvaient des cantines de vêtements, de chaussures, de livres communément appelés "parterre" du fait que certains étaient exposés sur une table basse ou un sac étalé à même le sol ainsi que d'autres articles. Les vendeurs de friperies faisaient de l'animation pour attirer le plus de clientèle possible. Il était presque 19h et à cette période de l'année la nuit tombait très vite mais la rue était bien éclairée par les lampadaires. Nous dépassions une dernière rangée de cars rapides qui attendaient d'être pleins. Ce dont je doute que se soit facile à pareille heure. J'aperçus également les ''apprentis'' aller à l'encontre de potentiels clients.

Samira se gara non loin, prés d'une station. Le trajet s'était déroulé en silence, chacune étant à fond dans ses réflexions. Je jetais un coup d'œil vers elle et compris qu'elle attendait mon signal, l'air inquiète. Quant à moi, j'étais partagée entre l'impatience d'arriver et l'inquiétude de ce que j'allais trouver. Je me rendais compte que je rongeais l'ongle de mon auriculaire, chose que je détestais et me voila aujourd'hui entrain de la faire. Je reconnu que je devenais nerveuse. Je souris à un souvenir et mon cœur se serra.

Je raccrochais mon téléphone puis retournais au salon. Je le vis assis sur le canapé entrain de se ronger les ongles. Encore une fois. La télé était allumée mais il n'avait pas l'air de la suivre, le dos légèrement courbé et le regard au loin vers la fenêtre du jardin. Je le contemplais de profil un moment. Il avait les sourcils légèrement froncés, l'air pensif avec ses yeux en amende plissés qui lui donnait un air craquant. Mon cœur était rempli d'amour pour cet homme. Il était diablement beau mon mari. Je me demande ce qui le turlupinait ainsi. Je m'asseyais prés de lui et lui retirais directement la main.

Moi, prenant un air sérieux: mais arrête de te ronger les ongles ça ne se fait pas et puis ca m'énerve. Je te le répète à chaque fois.

Lui levant les yeux au ciel puis m'attirant dans ses bras: tu m'embêtes encore.

Moi, la tête sur son torse bien bâti, humant son parfum si délicat et savourant ses pectoraux durs: dis-moi plutôt à quoi tu pensais.

Lui : rien de spécial.

Moi : Hum.

Lui : Hum quoi ?

Moi : non rien laisse tomber monsieur le cachottier.

Lui, souriant: cachottier ? Je ne te cache rien du tout.

Je levais la tête pour lui faire face puis mine de rien, lui dit :

- sisi mais tu sais je ne mords pas hein. Tu peux tout me dire.

Il rit et mordit sa lèvre d'une manière terriblement sexy avant de me répondre:

- Tu me provoques ?

Moi : non même p...

Il ne me laissa pas le temps de continuer qu'il me fit basculer sur le canapé et se jeta sur mon cou. J'étais tellement sensible à cet endroit que ces morsures et suçons me faisaient plus tordre de rire qu'autre chose. Il se prenait pour Dracula et me chatouillait comme pas possible. Je tentais de le repousser de toutes mes forces mais c'était peine perdu.

Je riais à en pleurer. A bout de souffle et n'en pouvant plus, je le suppliais de me pardonner et d'arrêter.

Il releva la tête et plongea ses yeux brillants dans les miens. J'aimais ces moments de folie.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant