chapitre 44

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Zaid s'éloigna de la salle d'attente et se pressa rapidement vers la sortie. Trop énervé, il ne remarqua pas la fausse infirmière qu'il croisa au bout du couloir. Cette perfide qui avait réussi à se revêtir d'une tenue sanitaire avec un masque, se dirigeait droit vers les urgences avec la ferme intention d'en finir avec une personne,sa rivale.

En à peine deux minutes, elle réussit à se faufiler dans la chambre de Zeya. Elle jetta un coup d'oeil afin de s'assurer que personne ne risquait de les déranger et referma doucement la porte derrière elle.

Elle avança en lenteur jusqu'à sa hauteur, savourant son pouvoir de vengeance.

La voir dans cet état la comblait plus que tout mais ce n'était pas encore terminé. Elle la tenait à sa merci et même dans ses rêves les plus fous, elle n'aurait imaginé une telle opportunité.

Son regard dévia vers la machine d'aide respiratoire et une idée lui traversa l'esprit. Sans hésiter, elle débrancha le fil qui reliait le masque à la machine.

Zeya ne tarda pas à suffoquer. Elle ouvrit brusquement les yeux et redressa sa poitrine qui se soulevait à la recherche désespérée d'oxygène. Elle  tentait de se lever mais n'ayant pas assez de force, elle tirait en vain sur les draps. Elle commença à s'agiter, la main à la gorge et la tête tournée à la recherche d'aide mais tomba sur Fatima. . Les larmes aux yeux, elle la suppliait du regard de lui venir en aide.

Un sourire de satisfaction apparu sur les lèvres de cette dernière.

- ceci est ma vengeance ma chère. Tu m'as volé mon amour, je te volerais ta vie. Oui ta vie. Je ne serais en paix que lorsque tu quitteras cette terre. Je t'ai averti maintes fois mais tu faisais la grosse tête alors dis-moi maintenant que vas-tu faire ? Oh j'ai oublié, la pauvre ne peut même pas me répondre, fit elle en partant d'un rire sadique.

Elle se pencha encore plus vers Zeya qui se sentait partir. Elle perdait le peu de force qui lui restait, ne comprenant pas du tout ce qui se passait.

- avant de mourir, je veux et j'espère que tu souffres comme moi j'ai souffert. Tu vois ça ! Dit-elle en lui montrant sa joue et sa gorge rouges et enflées.

-c'est Zaid qui me l'a fait par ta faute. Tu l'as envouté parce je sais qu'il n'est pas capable de me faire du mal. Mais c'est terminé. Oh oui et ne t'en fais surtout pas, je saurais m'occuper de mon mari et de tes sales bâtards hehehe.
La machine émit un son strident, Zeya perdit connaissance et l'alarme se déclencha.

Fatima courut et sortit de la chambre juste au moment où les infirmiers et docteurs accouraient. Elle entendit un médecin crier:

-vite elle fait un arrêt cardiaque, on la perd ! Préparez les électrochocs !

Fatima sourit victorieuse. Elle avait gagné. Fallait maintenant qu'elle disparaisse durant un moment pour se faire oublier. Elle avait la certitude que bien après, elle pourrait regagner le cœur de Zaid et enfin obtenir le nom qui lui revenait de droit et la place qui lui étaient destinés. Celle de madame El Moctar.

Elle se rendit rapidement de l'autre côté du couloir avec une entière satisfaction d'une mission accomplie. Elle évita de justesse les membres de sa famille qu'elle avait aperçue dans la salle d'attente. Elle se hâta de sortir mais au moment où elle passa les portes de l'hôpital, son cœur rata un battement.

.....

Zaid sortit de l'hôpital et s'éloigna vers le parc d'en face. Il avait besoin de se ressaisir, il avait besoin d'être seul, de pouvoir avaler toute cette histoire mais surtout cette haine envers deux personnes qui risquait de le détruire. Il avait besoin de sa femme près de lui. Il se sentait tellement vulnérable sans elle. Zeya, sa vie, son souffle, sa raison, son âme. Non, il n'imagine même pas vivre le reste de sa vie sans sa Zeya.

La tête levée vers le ciel un instant, il regarda les nuages sans vraiment les voir.

« Dieu ne laisserait jamais une telle chose se produire. » pensa-t-il.

Le parc semblait calme. Il y avait plusieurs variétés de fleurs et des arbres un peu partout. Zaid remarqua quelques personnes assis de part et d'autre, mais un couple de vieux assis non loin l'attira. Cette vue lui donna une envie. L'envie de vieillir aux cotés de celle qu'il chérissait.

Il voulu avancer mais à peine il fit un pas qu'il sentit soudainement une vive douleur du côté gauche de sa poitrine. Le regard tourné automatiquement vers l'hôpital, il eut soudain un mauvais pressentiment.

"Je dois y retourner, je dois la revoir" ne cessait-il de se dire.

Il rebroussa chemin et traversa la rue à la hâte. A quelques mètres des portes, il resta interdit quelques secondes, bien trop surpris par celle qu'il venait de retrouver.

-toi ! ici ? Gronda-t-il.

Les sourcils froncés, il se posait des questions dont il espérait se tromper sur les réponses probables.

....

Fatima tremblait comme une feuille. Zaid se tenait juste en face d'elle, plus menaçant mais plus beau que jamais. Elle se gifla intérieurement. Comment pouvait-elle penser à cela alors que cet homme était prêt à lui sauter à la gorge et à l'étriper. Elle le connaissait et elle savait déjà ce qu'il était capable de lui faire. Elle aurait préféré mille fois se livrer à la police ou même d'être enfermée avec un lion en cage que de rester avec Zaid en furie. Fuir, sauver sa peau ! Voilà ce qu'elle devait faire.

Au lieu de lui répondre, elle lorgna à sa droite et détala sans se faire prier.

-Fatima ! fit Zaid qui se lança à sa poursuite.

Fatima se faufilait entre les gens, passa par une ruelle qui débouchait sur la route principale et se retournait souvent pour voir la distance entre elle et son poursuivant qui se rapprochait de plus en plus. Lorsqu'elle la jugea critique, le souffle court, elle enleva et jeta ses talons qui la retardaient et courut de toutes ses forces.

- Fatima arrête-toi ! cria Zaid à moins de cinq mètres.

Fatima pris peur et traversa l'autoroute pour lui échapper. Elle ne calcula pas les voitures qui roulaient à vive allure.

-Non !!! fit Zaid.

Le choc ne lui donna aucune chance. L'accident fut mortel d'autant plus qu'elle fut percutée de plein fouet par un 4*4 avant de passer sous les roues d'un gros porteur. Des cris d'effroi résonnèrent.

Zaid perdit la voix devant l'horreur de la situation. Au fond, il n'avait jamais souhaité qu'elle meure, encore moins de cette manière brutale. Il voulait juste qu'elle paie pour tout le mal qu'elle avait fait. Il voulait la voir souffrir. Il voulait la voir pleurer et implorer le pardon à Zeya.

Ce n'était pas cruel, non, c'était tout à fait légitime de sa part. Son regard se perdit sur la mare de sang non loin.

A présent c'était terminé.

Il sentit son téléphone vibrer dans sa poche et décrocha d'un geste automatique l'appel.

- Zaid ! fit la personne à l'autre bout du fil.

- Oui père, répondit-il le cœur battant.

- Où te trouves-tu ? il faut que tu reviennes.

- Que...que se passe-t-il ?

- Je ne peux te le dire au téléphone.

- Parlez père, souffla t-il, s'attendant déjà au pire.

-..............

Il tomba sur ses genoux à l'annonce de la nouvelle.

.....

Quelle est cette nouvelle selon vous? la suite dans la dernière partie.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant