le combat d'une vie (En Correction)

Chapitre 38

Ahmed en image

Point de vue de Zeya

-tu sors? demandais je.
- oui habibti Ahmed a besoin de moi il faut que j'aille le voir je rentrerais sûrement tard ne m'attend pas, dit Zaid en me donnant une bise sur le front.
J'attendis qu'il referme la porte pour prendre les clés de ma voiture.
Je le suivais le plus discrètement possible mais plus on avançait, plus on s'éloignait de la ville. Je ne savais pas l'adresse exacte d'Ahmed mais je connaissais son secteur et plus on avançait, plus j'acquérais la certitude que l'on n'y allait pas. Je ressentais comme de l'adrénaline. Dix minutes plus tard, il s'arrêta devant une maison dans un quartier paisible. Je continuais de rouler lentement pour qu'il ne se doute de rien. Je le vis traverser rapidement l'allée et entrer directement. Je me garais sur le coté et attendis quelques instants stressant au plus haut point avant de me décider à y aller.
J'appuyais sur le loquet, le tourna et la porte s'ouvrit. J'entrais lentement et avançais pas à pas. Il n'y avait personne au rez-de-chaussée.

Des bruits sourds me parvinrent à l'étage. Je montais lentement les escaliers le cœur battant à tout rompre. Des voix étouffées me guidèrent vers une porte à droite. J'avançais tout en ayant la certitude que Zaid y était. Mais avec qui? Là était la question. La respiration coupée, j'ouvrais lentement la porte et les vit, elle le chevauchant, lui y prenant plaisir, leurs cris rauques emplissant la pièce. Je restais tétanisée devant l'horrible spectacle.
-zaid? Suppliais-je.
Elle s'arrêta et Zaid la poussa brutalement sur le coté pour venir à mon encontre, le drap autour de la taille.
-habibti ce n'est pas ce que tu crois....
Il commença à parler mais je n'écoutais plus ses explications. Je pleurais brisée à jamais. Je voulais connaitre la femme qui m'avait volé mon mari. Celle qui avait détourné mon Zaid et qui me donnait de dos.
Elle n'osait même pas me regarder? Bien.
J'avançais lui attrapa fermement le bras et la retourna violement.
Mon cœur rata un battement. C'était impossible! Pas elle, elle est censée être morte mais au lieu de cela, la voilà me défiant du regard avec un sourire malsain.
SUZANNE?
-noooon!!!Criais-je.
Je sursautais dans le noir, toute en sueur, le cœur battant. J'inspirais et expirais fortement pour me calmer.
"Qu'est ce qui venait de se passer?"
Je regardais autour de moi et reconnus la chambre.
C'était juste un cauchemar me rassurais je. Je croyais que Zaid dormait profondément mais lorsque je tâtais sa place, elle était vide. J'allumais la lampe de chevet, il était 3h du matin.
La lampe des toilettes était éteinte j'en déduis qu'il n'y était pas. Je me levais inquiète et sortit de la chambre. Je passais la chambre des enfants en faisant le moindre bruit possible.

En prenant les escaliers, je remarquais que toute la maison était plongée dans le noir sauf le bureau de Zaid.
Qu'est ce qu'il y faisait à une heure pareille? Me demandais-je tout en me dirigeant là bas. J'ouvris la porte et le vit concentré sur son ordinateur.
-zaid,
-habibti je ne t'ai pas entendu rentrer, fit-il en refermant la machine et se levant.
-tu ne dors pas?
-non, j'ai fait un mauvais rêve et quand je me suis réveillée tu n'étais pas là. Que fais-tu ici? À cette heure?
-je... devais terminer un dossier important.
-à cette heure Zaid? Insistais-je.
-oui je n'avais pas sommeil donc j'en ai profité.

-mais je croyais que le plus difficile est passé depuis la sortie du produit.

-c'est un nouveau...je veux dire ce n'est jamais fini...laisse tomber et allons nous coucher, fit il en m'entrainant dans la chambre.

Je le suivis sans rien dire.

Je n'avais rien compris de ce qu'il venait de me dire et j'avais encore cette désagréable impression qu'il continuait de me cacher quelque chose. Depuis quand travaille t-il à des heures aussi tardives ? Le projet sur lequel il était et le poussait à rester tard au bureau était bouclé alors je ne comprenais plus pourquoi il continuait ainsi.