le combat d'une vie (En Correction)

chapitre 42

Ahmed s'arrêta au feu de la même rue mais du sens contraire.

Leurs voitures étaient presque face à face. Il suffisait que Zaid tourne la tête pour les voir mais il regardait droit devant lui, priant de retrouver ce traître avant qu'il ne lui échappe. Il ne se doutait pas une seule seconde que ce dernier était juste à quelques mètres de lui.

Celui-ci, au même instant, tourna la tête et l'aperçu. Il jura et trembla de peur. Il fut tenté de brûler le stop mais il avait déjà repéré les deux agents de police qui discutaient juste à l'angle. Il se retrouvait coincé et maudissait ce foutu feu rouge.

Au même moment, le téléphone à Zaid sonna, c'était son ami commissaire. Il décrocha.

-Farid !

-Zaid mon cher ami je suis rentré de voyage il y a une heure et je viens tout juste de voir ton message mais tu es où en ce moment ?

Zaid lui fit un compte rendu de la situation.

Ahmed quant à lui avait l'impression d'être assis sur du charbon ardent. La sueur coulait sur son échine et ses doigts pianotaient nerveusement sur le volant tandis que Zeya le regardait bizarrement.
Qu'est ce qui lui prenait? Se demandait-elle.
Elle aurait voulu qu'il lui parle, qu'il lui dise ce qui le tracasse parce qu'il est clair que quelque chose ne va pas mais quoi?
-Ahmed? L'appela-t-elle doucement au bout de quelques secondes.
Ahmed sursauta.
-mais tais-toi bon sang! Cria-t-il. Il le regretta la minute d'après. Il se tourna lentement du coté de Zaid qui parlait au téléphone apparemment. Heureusement qu'il n'avait pas attiré son attention pensa t'il en soufflant de soulagement.
Quant à Zeya, elle s'était retranchée dans son coin. Collée au maximum à la portière. Les yeux embués, elle ne comprenait rien de ce qui se passait. Tout ce dont elle était sûre, c'était ce sentiment qui lui compressait la poitrine. Même si elle ne se rappelait de rien, elle n'avait pas la moindre envie de quitter cet endroit, cette ville. C'est comme si elle s'éloignait de quelque chose qui lui tenait à cœur. Elle avait besoin de réponses. Et voilà Ahmed qui décidait tout d'un coup d'aller voir la famille et qui était nerveux depuis quelques heures.
-bon sang et ce feu qui ne part pas au vert, persifla ce dernier.
Zeya n'osant pas le regarder, se sentait oppressée. Néanmoins, elle rassembla son courage et tenta d'ouvrir la portière mais celle-ci était verrouillée.
-mais...qu'est ce que tu fais? Lui questionna Ahmed.
-Je veux sortir Ahmed, dit-elle après plusieurs hésitations.
Ahmed la regarda avec de gros yeux
-je veux sortir débloque la portière s'il te plait, répéta-t-elle.
Ahmed tenta de lui parler calmement.
-écoute chérie je suis désolé de t'avoir crié dessus mais là tu ne peux pas sortir. On attend juste que le feu passe aux verts après on continuera la route. Je t'expliquerais tout quand on sera arrivé, ne t'inquiète surtout pas.
-c'est ce que tu ne cesses de me répéter Ahmed, commença t'elle en larmes. Je ne sais plus qui je suis. Tu es la seule personne qui peut m'aider mais tu ne le fais pas. Tu prétends être mon mari mais je ne vois aucune photo de nous dans la maison. C'est soit moi en solo dans ta chambre, soit rien. Je ne sais plus quoi penser. Je suis fatiguée. J'ai besoin d'air, je suffoque fit elle, en commençant à s'agiter.
Ahmed commença à paniquer.
-non mon amour ce n'est pas ce que tu crois.
-je veux sortir Ahmed, fit fermement la jeune femme.

-je ne peux pas te laisser partir.
Les feux passèrent au vert.
Ahmed démarra en trombe sous la poussière.
Il allait dépasser Zaid, heureux de lui échapper mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'était que zeya se mette à saisir brusquement le volant.

-mais tu es folle lâche le volant !!! cria Ahmed avant de lui asséner une claque retentissante.

La voiture zigzagua et toucha celle de Zaid à l'arrière.
Zaid jura entre ses dents. Voilà qu'un idiot allait le retarder. Le conducteur ne s'était même pas arrêté. Il regarda par dessus la vitre et reconnu la voiture d'Ahmed au moment où il prenait la rue à gauche.
"Merde" jura t-il.
Son sang ne fit qu'un tour. Cet abruti se trouvait jute devant lui.