Chapitre 21

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Lorsque Samira les indiqua l'emplacement du bunker de Suz, les inspecteurs ne perdirent pas de temps. Ils se regroupèrent dans le bureau du chef et mobilisèrent toute une brigade.
Un mode opératoire fut rapidement mis en place et tous s'apprêtèrent pour aller sur le terrain.
Le commandant se dirigea vers les deux femmes, suivit des inspecteurs.
- mesdames, nous allons vous rendre votre enfant autant que cela faire ce peut mais il est préférable que vous restiez là pour votre bien car cela peut s'avérer dangereux.
Zeya furieuse : non monsieur il s'agit de mon bébé et vous ne me retiendrez pas de force. Je viendrais avec ou sans vous.
Diop : je vous l'ai dit.

Commandant : bien, mais il vous faudra rester en retrait.

Niang : allons-y.

Ils sortirent et rejoignirent leur voiture.

La file de voitures se dirigea en vitesse vers la sortie de la ville. L'emplacement se trouvait au cœur du fameux foret de « kagne ». Fameux parce que aucun être humain n'osait y allait du fait qu'il était infranchissable. Les croyances étant ancrées, l'on supposait fort qu'il était peuplé d'êtres surnaturels alors y construire un bunker était impensable.

Suivant la carte, ils arrivèrent tant bien que mal à un endroit désert surélevé. Les inspecteurs descendirent.

Diop : je ne comprends pas. Si on suit la carte c'est pourtant l'emplacement exact. Le bâtiment devrait se trouver juste devant nous.

Niang : en effet. A moins que la femme se soit jouée de nous.

Diop : ce n'est pas possible, elle semblait sincère.

Un bruit attira soudain leur attention.

Ninag avança jusqu'à la petite montagne et découvrit avec stupeur une caméra au dessus d'un mur recouvert de feuillages qui se trouve être en réalité une porte.

Niang tâtant la porte en fer: Diop vient voir.

Diop : c'est bien ici. C'est incroyable.

Un autre bruit sourd retentit. Et c'est de justesse qu'ils purent éviter une avalanche de pierres en sautant à coté.

Diop s'époussetant: et bien, c'était moins une.

Niang : je ne te le fais pas dire.

Ils rejoignirent ensuite les autres à cinquante mètres. Au même moment, le téléphone de Zeya se mit à sonner. Un numéro inconnu apparut à l'écran. Qui cela pouvait bien être se demanda t elle en décrochant.

- Zeya

Cette voix, elle la reconnu.

- Suzanne ? demanda t elle à vive voix, attirant l'attention de tous.

Les inspecteurs s'approchèrent.

- Ma chère Zeya ! je vois que finalement tu m'as retrouvé.

Zeya: pourquoi Suz ? Pourquoi t'acharnes-tu sur moi ?
Suz d'une voix méprisante : tu as toujours été une fille pourrie et gâtée. Combien de fois tu m'as volé ce qui m'appartenait. Faisant semblant d'être parfaite alors qu'il n'en n'est rien.
Zeya: mais de quoi tu parles.
Suz continua ignorant sa question: ce fut d'abord l'attention et l'amour de mes proches, mon père, ma sœur, mes amis, même mon Ibou, que tu me volas. Zeya par ci, Zeya par là, encore Zeya, toujours Zeya. Ensuite l'estime des professeurs qui te considéraient comme la meilleure élève et les mecs qui ne voyaient que toi. A tes cotés, j'étais toujours reléguée au second plan. J'étais obligée de m'habiller vulgairement afin que l'on me remarque. Je me demande d'ailleurs comment tu faisais pour tous les ensorceler. J'étais là, ta soit disant sœur et amie, toujours déçue et triste de ne pas pouvoir obtenir la moindre tendresse, le plus petit cadeau, pendant que toi tu avais tout ce que tu voulais et tu osais parfois te plaindre. Tu ne mérites pas d'avoir une famille. Je vais te montrer ce que c'est de se sentir seule et abandonnée par tous.
Zeya abasourdie : mais...
Suz: il n'y a pas de mais ma chère. Tu sais quoi, tu as peut être tout mais reconnais que je suis plus intelligente que toi. Tu es justement à la première place pour assister à mon énième victoire.
Zeya: écoute moi bien Suz, je suis désolée que tu ais eu à vivre tout cela mais si tu veux te venger, fais le directement je suis là au lieu de t'en prendre à des innocents.
Suz: je dirais plutôt que ce ne sont que des dommages collatéraux.
Zeya: ça suffit Suz! Combien de temps croyais tu que ce jeu allait durer?
Suz riant: la bonne question ma chère est plutôt combien de temps reste t'il avant que je ne mette fin à la vie de ton fils, tic tac tic tac tic tac hahahaha,
- Et j'oubliais, tu as une tête horrible, fit elle avant de raccrocher.
Zeya inquiète de plus en plus se retourna vers sa mère.

le combat d'une vie (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant