Chapitre deux.

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J'ouvris violemment la porte de la chambre de Jason, en colère.

- Mais qui as-tu pris comme garde du corps bon sang Jason ?! J'hurlai ne faisant pas attention au fait qu'il soit au téléphone.


Il tourna la tête vers moi et mit sa main sur le haut parleur de son téléphone.


- Cara, n'exagère pas, ce n'est que ton garde du corps c'est pas comme si tu devais être amie avec lui, il souffla exaspéré.


Il m'avait mit en rogne, ce garde du corps. Et dire qu'il devra me suivre partout. Je m'apprêtai à encore me plaindre à Jason, quand je fus interrompue par une présence se plaçant à ma droite.

Je tournai la tête pour voir ce même homme habillé en costume. Il m'offrit un grand sourire comme si rien ne s'était passé.


- Oh, Mademoiselle, vous m'avez fait peur en criant, j'ai cru que vous vous faisiez agresser, dit-il avec un clin d'œil.


Je vais perdre la tête. Il se moque de moi.


- Eh bien tu vois, Cara. Il fait attention à ta sécurité, je ne vois pas où est le problème, lâcha Jason.

Je compris que ce fut la fin de la discussion puisqu'il reprit sa conversation téléphonique. J'avais les nerfs qui bouillaient. Ce garde du corps se moquait de moi en faisait référence à ce moment quand il m'avait tenu dans ses bras. Jason ne pouvait pas comprendre.

- Vous désirez sortir aujourd'hui,Mademoiselle Delevingne ? Me demanda l'homme à ma gauche.

Je me tournai vers lui.


- Surtout pas avec vous, lâchais-je en me retournant brusquement.


Je me dirigeai vers ma chambre, oppressée par un besoin de solitude. Je marchai dans la longue allée puisque ma chambre était à l'autre bout du couloir. Bien entendu,j'entendais des pas près de moi. C'était mon "Gard du corps" Il exagérait en m'accompagnant jusqu'à ma. porte. Il faisait ironiquement son travail. D'ailleurs, je ne connaissais toujours pas son nom. 


- Tu es rancunière,j'entendis dire.



Je ne me retournai pas.


- Quand un inconnu vient vous attraper de la sorte, vous faisant sursauter, puis se moque de vous, je pense que ma réaction est largement compréhensible.


Il ignora ma remarque puisqu'il répondit :


- Tu as quartier libre demain,à ce qu'on m'a dit, tu comptes sortir ?


Il me tutoyait ? Bien que ça ne me gêne pas,mais il y a quelques minutes, il ne le faisait pas. J'avais l'impression qu'il faisait tout à sa tête. Ça changeait de cette ambiance autour de moi toujours stricte.


- Je crois bien faire du shopping mais il y a un conducteur qui m'y emmè--



Je fus coupée par un bruit de verre qui tomba. Ce fut assez fort pour me faire sursauter. Je me tournai d'un coup.


Mon regard se dirigea vers le sol, où je vis pleins de débris de verres à terre. Je regardai le mur, une lampe manquait pile au dessus de l'impact. J'en déduisais que c'était une lampe  qui était tombée. Et je ne fus pas choquée de voir que le garde du corps était juste devant,c'était sans doute lui l'auteur de cet accident.


- Mais qu'est ce que tu as fait, bon sang ?!


- Tu n'as jamais vu de verres au sol ? Dit-il calmement.


Il disparut aussitôt,  ouvrant la porte de la chambre juste à notre droite. Alors que je me questionnais sur qu'est ce qu'il faisait dans cette chambre, j'entendis des cris d'une femme. Je commençai sérieusement à stresser, me demandant ce que je devais faire. Cela faisait ne faisait même pas une heure qu'une qu'on se connaissait..

Il revint soudainement, fermant la porte derrière lui avec vitesse, tenant une couverture à la main. Et un sourire au visage.


- Je ne suis pas très bon en ménage, dit-il avant de poser la couverture sur les débris de verres au sol.


Il avait l'air d'avoir trouver la solution miracle, croyant qu'une simple couverture arrangerait tout. Il m'exaspérait au plus haut point. Savait-il au moins qu'il y avait des caméras de surveillance ? Cet homme avait une carrure imposante, un visage dur, mais un esprit d'enfant.


- Tu as pris cette couverture dans cette chambre ?! Mais ... ! Enlève ça,la moindre des choses c'est de nettoyer ! Et puis,il y a des caméras de surveillance, tu crois vraiment que tu vas t'en tirer comme ça ?! Tu aggraves ton cas ! Et ... Jason va arriver, il faut qu'on bouge d'ici !

Il me tira la langue. Lui arrivait-il d'être sérieux au moins une fois dans sa vie ?!


Au loin derrière lui, je vis un garde guetter dans notre direction. Et quand il comprit enfin, il affichait une mine mécontente et arrivait à grands pas vers nous.


- C'est pas Jason qui arrive,mais lui ! Dis-je en le pointant du doigt.

Mon garde du corps se tourna, et ne bougea pas, malgré mon avertissement. Il semblait voir en lui aucune menace.

Il se tourna vers l'autre homme pour mieux l'accueillir. Quand l'homme en face arriva à notre hauteur,'mon garde du corps' lui dit :


- Il y a un problème, Éric ?

Comment est-ce que ce fou connaissait le prénom de l'homme ?


- Il me semble que c'est vous deux qui en avez un, dit-il en regardant l'autre fou dans les yeux.



Oh non, il sait qui je suis, il va s'en doute appeler Jason. Il ne faut à tout prix pas en parler à Jason ,il allait m'engueuler encore une fois. Tout ça à cause de l'homme à côté de moi, jouant mon garde du corps. 


- Vous êtes Mademoiselle Delevingne, non ? Toutes mes excuses, mais je me dois d'appeler votre manager pour qu'il s'occupe de ça.


Je paniquais. 'L'autre fou' pouvait le voir puisque ses yeux se posèrent sur moi et virent l'affolement dans les miens. Il se retourna vers l'homme.


- Et moi,je vais appeler ta femme si ça continue. Tromper sa femme est beaucoup plus grave que faire tomber une lampe, tu ne crois pas ? Si tu veux, on peut en débattre avec elle, je te laisse le choix, dit-il avec un air décontracté.

Mais comment est-t-il au courant d'une chose pareille bon sang ?

Ce n'était pas le moment de s'en soucier puisque son information venait de me sauver la mise. L'homme devint livide, écarquilla les yeux et s'en alla aussitôt ses paroles dites.


Je restai un instant debout plantée comme un clou, quand je me tournai vers mon garde du corps.


- Comment s'appelle celui qui vient de me sauver la vie ? Demandais-je.


Il se tourna vers moi, content de son rôle.



- Jayden,Mademoiselle. Et je sens que ce n'est pas la première fois que je devrais rattraper la situation.

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