Chapitre 18

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Cela faisait à peine un jour que j'étais chez moi. Pourtant j'avais l'impression que ça faisait plus, avec la familiarité des lieux. J'avais dormi dans la chambre de Anna, avec Lucie. Même si on avait chacune notre propre chambre, on voulait tous dormir dans la même. Bien sûr, "dormir" était un grand mot puisqu'on était presque en nuit blanche. On avait parler toute la nuit, Anna me dit qu'elle était toujours avec son copain, David. Ma mère était au courant de leur relation, elle fut soucieuse au début mais avec le temps elle apprit que c'était un garçon bien.
Lucie quant à elle n'avait que 13 ans, elle me montra ses nouveaux dessins et toiles qu'elle avait faites fièrement.

Quand j'ouvris les yeux, au matin, les filles n'étaient pas à mes côtés. Elles étaient sans doute déjà réveillées,donc, déjà en bas. Je m'étirai doucement. Les rayons de soleil traversaient les rideaux et éclairaient la pièce.

Hier soir, mon père était revenu du travail. Je ne lui avais pas dit que j'allais venir, et j'avais dit aux filles et à ma mère de ne pas le prévenir. Je ne vous dis pas le choc qu'il a eu en me voyant affalée sur le fauteuil en train de regarder la télé. Malgré la fatigue du travail, il est resté tard avec nous et on a parler longuement.

Après un petit tour au toilette, je descendis les escaliers. Une odeur de croissant, et pancakes emplissait mes narines, je me pressa d'arriver à la fin des escaliers.
J'entrai dans la cuisine avec gaité. Tout le monde était assis à table, celle-ci était d'ailleurs bien garnies de tout ce qu'on voudrait manger au petit déjeuner. Pancakes, croissant, crêpes, tout y passait. Notre cuisine était très moderne. Les meubles étaient blancs, mais le plan de travail était en bois. Deux petites plantes décoraient celui-ci et une grande fenêtre venait y apporter de la lumière. La pièce était tout ce qu'il y a de plus chaleureux et convivial.

" Bonjour ! " Criais-je alors qu'ils n'avaient pas encore remarquer ma présence.

Les têtes se levèrent et je fis la bise à tout le monde, un à un. En commençant par mon père qui était assis à côté de mes deux soeurs. Ensuite, vint leurs tours.
Ma mère était toujours au fourneau, finissant de préparer les derniers pancakes.

Je pris place en face d'eux. Je remplis mon assiettes de tout ce qui me donnait envie. Je me régalais, si bien que je ne pus parler à personne car ma bouche était pleine.

Sous la table, Anna et Lucie me donnaient des coups de pieds. Je croisais leur regards amusés, et je versais du sel dans le verre d'Anna une fois qu'elle eut le dos tourné. Elle ne comprit pas au début mon hilarité, mais quelques minutes plus tard, quand elle voulut boire, et qu'elle faillit tout recracher ce qu'elle avait en bouche, elle comprit vite les regards complices qu'on se lançait, moi et Lucie.

Nous ne pouvions retenir le fou rire qui nous prenait. On se tchekait sous le regard exaspéré de mon père.

" Que ce soit à 12, ou 22 ans, vous n'allez jamais grandir vous. "

Ma mère lui répondit :

" Tu viens à peine de le remarquer ? "

Et on ria. 

Toute la journée s'était passée dans cette atmosphère. Cette ambiance m'avait manqué, ces bêtises avec mes sœurs, j'avais l'impression de retomber en enfance, plus aucune responsabilité. Nous avions été au bowling, juste moi et mes sœurs. Mon père était parti au travail et ma mère nous avait dit de profiter entre nous. Ensuite, nous étions parti manger à un fast food comme des grosses. Après un tour au parc, et quelques autographes et photos ici et là de personnes m'ayant reconnues, nous étions retourné à la maison, exténuées.

Garde du corpsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant