INSIDE

47. Admettre ses erreurs

- Maeva ! Charles appelait Maeva dans la cour du lycée.

- Oh c'est toi !s'exclama ironiquement Maeva.

- Ecoute, j'admets mes tords mais je t'en supplie admet les tiens aussi. Certains élèves du lycée s'étaient retournés face à l'insistance du ton de Charles. Maeva était prise dans un débat intérieur. Pourquoi la mettait-il dans des états pareils ? Je t'en supplie, si tu crois en toi et en moi mais aussi au couple que nous formons admets tes erreurs. Sinon, je crois que nous ne pourrons pas aller plus loin tous les deux.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là ? demanda Maeva qui avait enfin prit la parole.

- On a tous les deux des caractères fiers. On se reproche l'un et l'autre nos défauts et nos erreurs mais sans qu'on admette jamais les notre. Et si l'un d'entre nous n'admet pas ses fautes et bien notre relation ne survivra pas. On va être malheureux tous les deux si on continue dans cette direction. Je tiens beaucoup à toi mais pas assez pour nous détruire de cette manière. Maeva ne savait pas quoi faire face à cette révélation. Charles venait de lui poser un dilemme et il allait falloir qu'elle prenne une décision. Il est vrai, qu'il n'avait pas tord : ils n'arrêtaient pas de se focaliser sur les défauts de l'autre.

- Pourquoi est-ce qu'on n'arrive pas à communiquer ? dit soudainement Maeva.

- Quoi ?

- On en est là parce qu'on n'arrive pas à communiquer, avoua Maeva. Dès qu'ils essayaient de rentrer dans le cœur d'une conversation profonde celle-ci déviait.

- Je pense que c'est un tout qui fait que nous en sommes là aujourd'hui, admis Charles.

- Pourquoi est-ce que c'est si compliqué ? demanda Maeva non seulement pour Charles mais aussi pour elle-même.

- Parce qu'on accorde de l'importance à l'autre et qu'on a le souci de bien faire. Maeva eut comme une révélation à la suite de cette phrase. Charles venait de toucher un point sensible. Oui, Maeva tenait à Charles bien plus qu'elle ne voulait se l'admettre et elle n'était pas prête à le laisser partir. Elle voulait être avec lui et effacer tous ces événements qui avaient gâché ces derniers jours. Mais elle ne pouvait pas admettre ses erreurs car Charles s'était montré blessant et elle tenait à se protéger d'une certaine manière de lui.

- Je tiens à toi, admis Maeva.

- Ce n'est pas suffisant. Je pense qu'il vaut mieux s'arrêter là si tu ne veux pas admettre tes erreurs. Charles était partit avant que Maeva ne puisse réaliser quoi que ce soit. Une énorme tristesse s'empara de d'elle car elle ne voulait pas que cette relation se termine.