Les Silences Du Passé : Sacha T1

Chapitre 13

Sacha :

- Tu m'as manqué Abbygaëlle, dis-je entre deux baisers.

A peine ai-je refermé la porte à clef de mon bureau que je la plaque littéralement contre celle-ci. Mon cœur bat vite. Je transpire. Mes poumons ne répondent plus. Tout mon corps la veut. Je me sens extrêmement nerveux, à la fois vivant et défait et j'ai même des picotements dans les doigts de pieds. La respiration d'Abbygaëlle s'accélère. Sa poitrine se soulève de plus en plus vite. Son regard posé sur moi, je suis excité comme jamais.

- Tu m'as manqué aussi Sacha...

Tout mon corps est en attente de sa bouche, de ses caresses. De son amour. 10 ans que j'attends ça, 10 ans que mon corps ne réclame qu'elle. Elle plonge son nez dans mon cou en grognant doucement. Sa respiration saccadée fait monter un long frisson le long de ma colonne vertébrale. Tout en passant ma main dans ses cheveux, je presse mon tore contre sa poitrine et elle frotte ses seins manifestement douloureux contre moi. Je maintiens sa tête dans mon cou, car je veux qu'elle me respire encore et encore. Mon corps fond de plaisir. Ma langue explore sa bouche maintenant. Je mordille sa lèvre inférieure pour qu'elle l'ouvre tout à fait, étouffant le petit cri qui allait lui échapper alors que je plonge pour la goûter.

Elle ne tarde pas à répondre fougueusement. Nos langues se mêlent frénétiquement dans un concert de gémissements. Je fonds contre son corps chaud. Je la tiens fermement par la nuque comme si je voulais m'assurer qu'elle ne s'envolera pas, et moi j'ai tellement peur que tout cela ne soit qu'un rêve que je ne cesse de tripoter ses cheveux. Je suis bien décidé à ne pas laisser la bouche d'Abbygaëlle quitter la mienne. Je fais glisser l'une de mes mains le long de sa cuisse, soulève au passage le bas de sa robe jusqu'à atterrir sur ses fesses rebondies.

De l'autre je descends lentement la fermeture éclair de sa robe, fait glisser les bretelles de celle-ci le long de ses bras et fait tomber d'un seul coup sa robe à mes pieds. Je m'attaque à son soutien-gorge qui, en moins de deux, se retrouve par terre. Je ne me suis jamais sentie aussi bien. Alors je prends ses seins en coupe dans mes mains et les soulève pour les lécher. L'un, puis l'autre, disparaît presque dans mes grandes mains. Ses tétons se mettent à durcir quand je les frotte avec mes pouces, et je soupire de plaisir quand ma langue retrouve sa bouche, avide de ses baisers qui me font frissonner de la tête aux pieds. Pendant un instant, on n'entend plus que le bruit de nos baisers.

Je veux le sentir, sentir sa peau contre la mienne. Je garde une main sur l'un de ses seins tandis que l'autre se glisse entre ses cuisses, sous sa culotte. Je passe alors ma paume ouverte le long de son sexe, puis introduit un doigt entre ses lèvres humides. Je quitte sa bouche et pose mon front contre le sien, je la regarde pendant que ma main bouge toujours entre ses cuisses mouillées. Nous avons du mal à respirer, et je suis surpris par ma voix gutturale qui murmure :

- J'ai vraiment envie de toi Abbygaëlle...! Je l'aime, et je sais que nous pouvons tout recommencer. Abbygaëlle pouffe de rire et lorsque je lève mes yeux vers elle, ce ne sont plus ses magnifiques yeux qui me scrutent, ce sont ceux de Manon qui me rit littéralement à la gueule ! Elle me détaille et me chuchote à l'oreille:

- Il va vraiment falloir que tu arrêtes de m'appeler ainsi Sacha ! Rit-elle de plus belle. Elle ne reviendra pas ta Abby, oublie là ! Je suis là moi !

Manon s'approche de moi pour m'embrasser mais je la repousse. NON ! Non !

Je me réveille en sursaut dans mon lit. Je suis en sueur et les muscles de mon corps sont complètement tendus. Putain de rêves de merde. Des bouts de séquences en vrac qui font des saltos dans mon esprit.

- Putain de merde !

Elle a vraiment dû me manquer pour que je rêve d'elle et pour que des merdes comme ça me traversent le cortex. Depuis quand suis-je devenu une machine à rêve érotique, m'étant en scène Manon et Abbygaëlle ? Noah va trop se foutre de ma gueule s'il m'entend lui raconter ça. Je dois être en manque, je ne vois rien d'autre. J'essaie de me rappeler à quand remonte la dernière fois où je me suis envoyé en l'air et mine de rien, ça fait un sacré moment que je n'ai pas baisé...