Abby, 28 ans, à tout pour elle: un super job, qui lui assure un bel avenir, une farandole de beaux mecs qui ne rêve que de séduire cette belle jeune femme au caractère bien trempé et qui paraît si inaccessible. Aucun d'entre eux n'arrive, à trouver...
Après plusieurs verres, je me sens plus légère. Je ris à toutes les blagues de Thiago, même celles qui ne sont pas forcément drôles mais je m'en fous. Je suis bien, l'alcool atténue la douleur qui s'était propagé dans ma poitrine à la vue de cette garce de Manon et de Sacha ensemble. Même si depuis qu'elle est arrivée, celui-ci l'ignore royalement.
Je bois encore un verre cul-sec, alors que Thiago m'entraîne sur la piste de danse et m'enlace par la taille pour une danse endiablée. Une chanson d'Enrique Iglesias passe et Thiago se rapproche dangereusement de moi. Ça bouche se presse délicatement sous mon oreille et il dépose plusieurs petits baisers. Je ne devrais pas le laisser faire, je suis nulle, je lui donne de faux espoirs... je n'ai pas le temps de me poser d'autres questions, qu'une personne me saisit par le bras et m'entraîne loin de la piste de danse.
Merde qu'est-ce qui se passe ?
Je n'ai pas le temps de me rendre compte de ce qui est en train de se passer, que Sacha m'entraine déjà dans le couloir qui mène aux toilettes du bar. Je perçois sa fureur, mais je suis dans le même état.
- Lâche-moi connard !
Il ne me répond pas et jette un rapide coup d'œil de part et d'autre du couloir puis se dirige vers les toilettes des femmes. Il s'assure que personne ne s'y trouve et me tire soudain à l'intérieur où il me pousse brutalement contre le mur après avoir fermé à clé derrière lui.
Prenant mon visage entre ses mains, il m'oblige à le regarder droit dans les yeux. Ses yeux sont ardents et sinistrement noirs. Sans me laisser le temps de réagir, il empoigne mes cheveux pour me faire lever la tête vers lui et sa bouche fonce sur moi. Ses lèvres plongent sur les miennes et je goûte à sa colère. Il m'embrasse furieusement, son baiser est plein de désespoir. Il me possède littéralement. Nos dents s'entrechoquent par moments. Le souffle me manque mais je me laisse faire. Le désir explose dans tout mon corps quand sa langue pénètre enfin ma bouche et en prend possession. Je lui rends son baiser avec ferveur et mes mains trouvent naturellement le chemin de ses cheveux, que je tire fort. L'une de mes mains, descend le long de son torse avant d'atterrir sur son érection. Il grogne contre ma bouche et j'aspire un râle venant du fond de sa gorge.
- Je te déteste ! Haletais-je.
- Tant mieux, moi aussi !
Je me laisse complètement aller dans ce nouveau baiser et j'oublie un court instant, tout ce qui a pu nous causer chagrin et douleur. Tout ce qui compte pour le moment, c'est lui, et ses mains désormais partout sur moi. L'une d'elles se crée un chemin jusqu'à la fermeture de mon jean qu'il déboutonne en un temps-record et descend la fermeture éclair. Sa main se faufile lentement dans ma culotte en dentelle et ses doigts entrent en contact avec mon clitoris. Je pousse un petit grognement. Il me titille un long moment avant de glisser un doigt en moi, puis un deuxième, et les fait entrer et sortir avec une atroce lenteur. Je gémis de plus belle alors que ses doigts magiques, continuent d'œuvrer.
Oh la vache, c'est vraiment trop bon ! Et je gémis de plus belle.
- C'est ça bébé, lâche-toi, je veux t'entendre jouir pour moi.
Et là, j'explose en un orgasme à m'en faire sauter la cervelle. Je rejette la tête en arrière contre le mur en jouissant fort. Son visage enfouis dans mon cou, il disperse une flottée de petits baisers, remontant délicatement vers ma mâchoire jusqu'à reposer ses lèvres sur les miennes. De sa langue gourmande, il titille la mienne, revendiquant la sienne désormais. Et comment le lui refuser. Je ne suis que désir entre ses bras. Mon corps s'embrase, se liquéfie et le rythme cardiaque de mon cœur s'accélère. Il le reconnaît, il sait que Sacha est l'homme de qui je suis tombée désespérément amoureuse 10 ans plus tôt. Il sait pertinemment que je le suis toujours. Mais pour le moment, il est hors de question que je le lui dise.
Il s'écarte de moi, s'arrachant à notre baiser. Nous sommes haletants tous les deux et mon sang bouillonne et brûle mon corps. Je m'efforce de respirer et de remplir mes poumons d'air pour reprendre mon souffle mais il revient sur moi en m'embrassant férocement dans le cou. Sa main toujours en mouvement, je me sens décoller sur une autre planète à nouveau.
- Oui bébé, c'est ça, je veux t'entendre murmure t-il contre ma peau.
Merde deux orgasmes en l'espace de quelques secondes, et seulement à l'aide de ses doigts, c'est du jamais vu ! Je ressens cette accélération qui était devenue familière au fond de moi. Et je jouis à nouveau. Je relève mon visage pour le regarder.
Ses yeux s'enflamment, ses lèvres s'entrouvrent, il respire fort.
- Tu es à moi, gronde-t-il contre mon oreille.
Je suis pantelante. J'aime le fait qu'il me revendique comme sienne, mais je ne compte pas lui faciliter la tâche. Je vais me laisser encore un peu désirer...
- Je te veux et rien qu'à l'idée que quelqu'un d'autre puisse t'avoir et te toucher est comme si on m'enfonçait un couteau dans le cœur.
Mon Dieu, ce mec va me tuer !
J'ai envie de lui, vraiment, mais pas ce soir, pas comme ça... en plus je suis ivre et je ne serais sûrement pas cohérente dans mes propos. La conversation sera pour plus tard...
Je pose ma main sur la braguette de son jean et touche son érection, dure comme de la pierre.
Parfait !
Au lieu de lui donner ce qu'il veut, et je sais pertinemment ce qu'il veut, je me redresse, réajuste ma tenue et le dévisage.
- Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne vas pas me laisser dans cet état ?
- Je vais me gêner tiens !
Reboutonnant le bouton de mon jean, je sors des toilettes en priant pour que mes jambes flageolantes ne me trahissent pas. De retour dans la salle, j'attrape Lily par le coude et lui dis que je rentre chez moi. J'attrape mes affaires et sors du bar.
Bordel de merde, qu'est-ce qui vient de se passer ?
Je viens de le laisser m'offrir l'orgasme le plus délicieux depuis ces 10 dernières années et je l'ai abandonné avec une érection impressionnante et avec les couilles les plus belles de l'histoire de l'humanité.
Merde Thiago, je l'ai oublié lui aussi !
Tant pis, hors de question que je retourne là-dedans ! Je marche rapidement le long du trottoir et j'hèle le premier taxi que je vois. Je m'y engouffre et me cale dans le siège moelleux. Je suis épuisée et complètement ivre. Ivre d'alcool oui mais pas seulement. Sacha est comme un bon vieux whisky de 20 ans d'âge, enivrant et complètement additif...
Et merde...
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