5.

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" Vous vouliez danser non ? Dansons. "


Liam

Je cherchai dans le couloir le numéro de sa chambre, mon bouquet de fleurs à la main. Je ne me rappelais plus très bien, était-ce 245 ou bien 247 ? Ce fut au détour d'un couloir, après avoir demandé à deux infirmières que je trouvai son numéro de porte, la chambre 257. Je toquai doucement et lorsque j'entendis un petit « entrez », je l'ouvris lentement. Danielle fit un grand sourire en me voyant, accoudée à sa fenêtre. Un sourire qui illumina son visage et qui montrait qu'elle était heureuse de me voir. Je ne savais pas exactement pourquoi mais moi aussi, j'étais heureux de la revoir.

- Bonjour Liam, dit-elle d'un ton chaleureux.

- Bonjour Danielle, dis-je finalement en refermant la porte.

Je pris une grande inspiration et essayai d'enlever le sourire stupide qui ornait mon visage mais c'était plus fort que moi, j'étais vraiment heureux de la revoir. Elle s'approcha de moi et je m'approchai aussi, ne sachant pas trop comment agir. Je passai une main dans ma nuque gêné mais elle rit avant de me prendre dans ses bras. Je restai les bras ballants un peu étonné mais me repris rapidement. Je ne voulais pas qu'elle croit que son étreinte me mettait mal à l'aise. Au contraire, c'était plutôt agréable. Je sentais ses cheveux quelque peu rêches sur mon visage, pas du tout comme je me les étais imaginés, doux et soyeux. J'imaginai que c'était à cause du savon de l'hôpital.

- Je suis vraiment contente de vous voir, là, dans ma chambre d'hôpital, sourit-elle en reculant un peu.

Je laissai une banane fendre mon visage en deux.

- Je suis content de vous voir et de constater que vous allez bien. Tenez, dis-je en lui tendant timidement mon bouquet de fleurs.

Elle sourit.

- Oh merci, c'est adorable, dit-elle en allant le poser sur sa commode. Je demanderai à une infirmière si je peux avoir un vase.

- Au fait, ne vous est-il pas interdit de vous lever de votre lit trop longtemps ?

- Si, soupira-t-elle, on m'a dit de me reposer. C'est assez frustrant pour moi parce que je ne peux pas me lever, bouger librement. Je déteste rester allongée dans ce lit d'hôpital, j'ai besoin de faire quelque chose, finit-elle en allant s'asseoir sur son lit.

Je m'assis dans le fauteuil en face d'elle. Elle se mit à rire doucement.

- Quoi ? demandai-je un sourire au coin de la bouche, prêt à s'étirer et à envahir mon visage.

- Vous êtes beaucoup moins effrayant qu'en uniforme.

- Effrayant, moi ? répétai-je incrédule.

Zayn disait que je ressemblais à un nounours. Après, c'était Zayn, donc pas forcément une référence.

- Vous êtes assez solennel et impressionnant avec votre tenue officielle. Alors que là, habillé comme n'importe qui, vous semblez plus accessible, dit-elle timidement.

Je souris bêtement. Je ne savais même pas pourquoi je souriais, Zayn aurait certainement dit que c'était affligeant.

- Comment... Comment va votre sœur ?

Son visage s'assombrit légèrement et je regrettai immédiatement d'avoir posé la question. J'aurais dû garder ma curiosité pour moi.

- Rien de nouveau. Elle est toujours dans le coma. Elle peut y rester un an, dix ans, un mois ou encore dix jours. Elle pourrait se réveiller demain. Elle pourrait ne jamais se réveiller.

We're On Fire Now | ZiamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant