We're On Fire Now | Ziam

20.

"J'ai toujours cru que tu étais hétéro"

Zayn

Mes yeux ne parvenaient pas à se détacher du plafond, alors que j'étais étendu sur le lit de la chambre d'amis de l'appartement de Eleanor. Il pleuvait dehors, le son des petites gouttes qui s'écrasaient sur la fenêtre m'apaisait un peu. J'entendis toquer à la porte mais je ne répondis pas. Je tendis les bras vers le plafond. Ce plafond était si blanc... Si pur... Je me frottai les yeux puis laissai retomber mes mains sur le matelas. Je n'arrivais même pas à pleurer. Je me sentais tout sec, et je ne parvenais pas à faire le point sur mes émotions. J'étais tout vide et plein à la fois. J'étais si fatigué. Je sentis le matelas s'affaisser à côté de moi et une main se posa sur mon bras.

- Tu vas bien ? demanda Ellie la voix douce.

Je hochai la tête, essayant un petit sourire pour la rassurer.

- Oh, mon chéri, on dirait que tu grimaces de douleur, dit-elle en se collant tout contre moi.

Je laissai mon bras entourer ses épaules.

- Comment tu te sens ?

Je haussai les épaules.

- Ça va, murmurai-je.

Je savais déjà que ça allait se passer comme ça. Et je ne pouvais pas lui en vouloir. C'était parfaitement normal.

- Il est juste débile, fit Eleanor très sérieusement.

Je laissai échapper un petit rire.

- Non, ce n'est pas de sa faute, ça doit être un peu choquant d'avoir une déclaration d'amour de son meilleur ami.

- Même si t'étais mon meilleur ami, et que j'étais un garçon je serais sortie avec toi.

- Tu ne peux pas te mettre à sa place Ellie. Je t'assure, ce n'est pas grave.

Qui ne s'était jamais pris un râteau ? Ça arrive, c'est la vie. Mais je ne pouvais occulter le fait que je me sentais épuisé, tellement étrange. J'avais l'impression de dramatiser mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Ce n'était pourtant pas si grave.

- Tu as allumé ton téléphone depuis hier ?

Je secouai négativement la tête. Eleanor se redressa et me lança un regard réprobateur.

- Zayn... Ça fait plus de vingt-quatre heures que tu t'es enfui, il doit sûrement s'inquiéter pour toi.

- Oh non, il sait que je vais bien. Il doit penser que j'ai besoin de temps. Lui aussi doit avoir besoin de temps.

Eleanor ouvrit la bouche, certainement pour me contredire au vu de son air agacé, mais la sonnette retentit dans tout l'appartement.

- Ça doit être Louis, dit ma meilleure amie en se levant du lit. Tu m'attends là.

Elle sortit de la pièce et je l'entendis distinctement ouvrir la porte. Puis je l'entendis pousser une exclamation surprise et quelques secondes plus tard, une tornade déboulait dans la pièce.

- Alors c'est là que tu te caches ! rugit la voix de mon meilleur ami.

Je le scrutai les yeux écarquillés. Il avait son blouson en cuir noir, celui dans lequel il était beau comme un dieu, il était trempé et ruisselait d'eau. Ses cheveux mouillés lui tombaient devant le visage et son regard me clouait sur place, littéralement. Où était Louis ? Eleanor fit irruption dans la chambre, un grand sourire plaqué sur les lèvres.