We're On Fire Now | Ziam

7.

" C'est pour ça que vous vous baladez avec un sac ouvert ? "

Liam

Ce matin là, quand j'ouvris les yeux, la première pensée qui me vint à l'esprit fut : qu'est-ce-que j'allais faire de ma vie maintenant ? J'avais tellement pris l'habitude de rendre visite à Danielle tous les jours, que je ne savais pas comment combler le vide qui s'ensuivrait. En face de moi, le téléviseur était allumé et Zayn était assis devant le canapé, à même le sol, en train de regarder Code Lyoko. Je me redressai doucement, alertant Zayn qui se tourna vers moi, le menton dégoulinant de lait et une céréale collée au coin de la bouche.

- Salut ! s'exclama-t-il. J'ai pas osé te réveiller pour te dire d'aller dormir dans mon lit, du coup j'espère que tu n'as pas trop mal au dos, me dit-il gentiment.

Je secouai négativement la tête.

- T'es de bonne humeur toi, marmonnai-je en haussant un sourcil. Qu'est-ce que t'as fait hier soir ?

- Euh je ne crois pas que la soirée d'hier ait quelque chose à voir avec mon humeur de ce matin, grimaça-t-il. Mais j'ai décidé de bien prendre cette journée. Et puis j'ai du boulot pour redresser mon karma.

- Ton quoi ?

- Tout va bien ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

- Ouais, soupirai-je en me laissant tomber sur le canapé, l'expression de mon visage s'assombrissant.

- Oh, tu me fais une déprime toi, constata Zayn en s'approchant.

- Danielle va sortir de l'hôpital. Et je ne vais plus jamais la revoir.

Je le vis lever les yeux au ciel alors qu'il pensait probablement être discret.

- Elle sort quand ? demanda-t-il toute fois, soudainement grognon, me faisant sourire.

- Aujourd'hui. Dis, je croyais que tu étais de bonne humeur, lançai-je amusé.

- À quelle heure ? continua-t-il, ignorant ma remarque.

- Midi ou un truc comme ça.

- Tu sais qu'il est déjà onze heures et demie ?

- Ouais et alors ?

- Il te reste une demie-heure pour la retrouver à l'hôpital.

- Qu'est-ce que tu racontes ? demandai-je en me redressant légèrement.

- Tu t'habilles, tu lui achète des fleurs et tu l'invites à manger au restaurant un de ces quatre. T'es stupide ou tu le fais exprès ? demanda-t-il agacé.

Je me demandais sincèrement pourquoi il avait si vite changé d'attitude.

- Mais t'as raison ! m'exclamai-je soudainement.

- Eh bah t'es lent du cerveau, je sais pas ce que t'as bouffé hier avant de dormir mais j'te conseille de plus jamais en consommer.

- Mais comment je vais m'habiller ?

- Tu vas chez toi grosse nouille.

- Ah oui c'est vrai ! m'écriai-je en me levant. T'es le meilleur.

- Je sais, fit-il en croisant les bras, mécontent.

J'enfilai mes chaussures, me promettant de le questionner plus tard sur cette bouderie matinale, puis quittai l'appartement en claquant la porte.