Chapitre 4 : La nuit qui changea tout (2/2)

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- Si tu devais changer une seule chose à propos de cette nuit, que changerais-tu ?

Tirée brusquement de mes pensées, je n'entends que quelques mots de sa question. Nuit, changer... Etant en train de fouiller dans ma valise, me demande-t-il si j'ai un vêtement pour me changer pour la nuit ? Bizarre !

- J'ai un pyjama... émets-je peu confiante

Je peux lire la stupéfaction sur son visage. Il est surpris par ma réponse et moi, je n'ai aucune idée de ce qu'il m'a demandé. Quiproquo numéro trois ! Je lui demande timidement de répéter et, sans s'agacer de mon manque de compréhension, il réitère sa demande.

- Ooooh ! J'ai compris... * t'embrasser sûrement, c'est-ce que je changerai * Rien du tout pour être franche, j'apprécie réellement ta compagnie, je murmure

Impensable que je lui annonce de but en blanc que j'aimerais l'embrasser ! Il pourrait penser que je suis idiote, refuser ou me dire qu'il n'est pas libre. Ou alors... M'embrasserait-il en retour ? Allongé sur son lit, les mains jointes sur son torse, il est pensif. Comme si la réponse que je venais de lui donner n'était pas celle qu'il avait espérée. J'ai besoin d'espace ! J'ai besoin de me retrouver seule.

Je me rue dans la salle de bains l'esprit embrouillé. J'en profite pour me changer et je suis dépitée par l'image que me renvoie le miroir. Mes cheveux partent dans tous les sens, le vert de mes yeux brillent de fatigue, mon visage arbore une couleur digne d'un pain d'épice et seul mon nez rouge détonne au milieu. Mon pyjama se compose d'un T-shirt gris floqué du drapeau américain - très cliché ! - et d'un short bleu marine étoilé. « Pas le summum du sexy ce soir Amanda ! » se désespère Conscience. Quand je pense à Henry dans la pièce voisine, mon cœur fait un raté. Il est vraiment beau. Rien que d'y penser, mon rythme cardiaque accélère. C'est sous le charme que je reviens dans la chambre et constate avec déception qu'il s'est assoupi. Oh non... S'il dort, la nuit est terminée. Et si je m'avançais et lui donner ce baiser qui me tente tant ? « C'est ça oui ! Va, prends-toi les pieds dans le tapis, me crie Raison, et tombe lui dessus ! » Le pire, c'est qu'elle a... raison... D'ailleurs, Conscience intervient également me rappelant qu'en règle générale, je fais bien souvent preuve de malchance et qu'Henry peut très bien ouvrir les yeux et me trouver au-dessus de lui, prête à l'embrasser.

Il est temps de dormir alors. Quatre heures et demi au réveil ! Lorsque je me glisse sous les couvertures, je remercie intérieurement Henry de ne pas m'avoir abandonné à l'aéroport. Je remercie surtout le destin de l'avoir placé sur mon chemin. Il entrouvre les yeux et semble battu par la fatigue également. Chacun dans son lit, allongé sur la côté faisant ainsi face à l'autre, on s'observe. Comme si on souhaitait silencieusement casser cette distance entre nous et être proche l'un de l'autre. Dans le même lit ? Il me regarde. Je veux dire, pas de la façon dont tu regardes une amie. Non. Il m'observe intensément. Comme s'il lui était impossible de dévier son regard. Comme s'il essayait de lire en moi. Je me sens vulnérable.

- Dis-moi quelque chose que j'ignore sur toi, fait-il pour relancer la conversation, ses yeux ardents toujours posés sur moi

- Hm.. je grogne épuisée ne sachant que dire

- Explique moi par exemple pourquoi tu es devenue au pair ?

- C'est assez simple, j'ai terminé mes études en Juin l'année dernière, je vivais avec mon petit ami depuis quatre ans et nous avons rompu en Août, je suis donc retournée chez mes parents. J'avais besoin de changement et je ne trouvais pas d'emploi, donc j'ai plongé dans l'aventure.

- Intéressant ! Tu as du courage, admet-il

- Je voulais perfectionner mon anglais pour ajouter un plus à mon parcours

All About Destiny  (Version Non Corrigee)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant