All About Destiny (Version Non Corrigee)

Chapitre 14 : Nov. 27, 2015 (2/5)

Boston Logan Airport - 25 Novembre

Zach, Barb et les enfants sont partis, comme convenu hier dans l'après-midi me laissant seule dans un état de stress. Un bain chaud ne m'a pas détendu et j'ai préféré écourter mon appel traditionnel du soir avec Henry, sous prétexte que mon cours de Zumba m'avait éreinté. Dans ma voiture, en direction de l'aéroport, je suis nerveuse : et si ça n'était pas une bonne idée ? Si nous ne sommes faits que pour nous entendre à distance ? Je lève les yeux au ciel devant ma propre stupidité et ce sentiment de ne plus rien contrôler m'échappe quand je constate que je suis en retard. J'inspire et expire profondément pour apaiser cette boule d'angoisse qui monte en moi. Bip bip !

- Henry : Salut, je viens de me réveiller... J'ai raté l'avion...

- Moi : Comme par hasard, pile à l'heure à laquelle tu atterris... A tout de suite !

Je ris, un peu plus détendue, et file à vive allure vers le parking de son terminal, me pressant ensuite vers les escaliers desquels il est censé déboucher. Je me triture les doigts mais quand j'aperçois Henry, tout le stress me quitte soudainement. Je ne vois que lui et son sourire ravageur, le monde autour disparaît alors que je m'avance vers lui. Que faire ? Je l'embrasse ? Je l'enlace brièvement ? Il répond silencieusement à ma question en se baissant légèrement vers ma bouche. Quand ses lèvres touchent les miennes, c'est un feu d'artifice de joie qui explose en moi et je lui rends son baiser, délicatement. Comme dans un rêve, je cligne plusieurs fois des paupières avant de braquer mon regard dans le sien. La douceur et l'amour émanent du sien, puis il me serre dans ses bras.

- Que c'est bon de te voir, de te toucher, de t'embrasser Amanda, souffle-t-il comme apaisé.

Je souris, partageant ce sentiment, et l'emmène à la voiture. Première gaffe de ma part : je ne trouve pas la sortie du parking. Je me traite mentalement d'idiote. Mais Henry pose sur main sur la mienne et la presse pour me rassurer. Deuxième gaffe : je n'ai pas assez de monnaie pour payer les $1,25 de péage et je ne suis pas sûre que cette petite boîte fixée sur le pare-brise soit le pass. Evidemment, l'employé est bien trop content de dresser une amende qu'il ne prend pas la peine de vérifier. Je peste et part sans un mot quand il me fait signe de partir.

- Je suis désolée, je marmonne timidement, d'habitude, je ne suis pas aussi stupide...

- Tu ne l'es pas, détends-toi, sourit Henry qui dessine maintenant des cercles sur mon poignet avec son pouce, Boston a l'air vraiment très joli ! Et il ne fait pas froid !

- On a eu quelques jours aux températures très fraîches mais en général, le vrai froid commence vers mi-Décembre, j'explique ravie qu'il aime

- Je vais survivre alors ? blague-t-il faussement sérieux

- Je pense que oui, fais-je sur le même ton

- Quel est le plan de la journée ?

- Je te fais visiter la maison, je t'invite pour le déjeuner dans le centre de Belmont, tu verras, il y a un petit restaurant de crêpes et sandwichs absolument divins ! Ensuite, j'avais pensé aller faire des courses pour demain et le reste de la semaine.

- Super !

- Et ça te dit d'aller voir un film au cinéma ce soir ? Ou avant que tu ne repartes ?

- Bien sûr, acquiesce-t-il enjoué, au fait, tes amis, Helena et... je ne sais plus les autres noms, viennent toujours demain ?

- Oui, pour le dessert seulement. On fêtera l'anniversaire d'Helena !

Il sourit enthousiaste et je suis rassurée, d'un coup, que mon organisation lui convienne. Un grand poids s'enlève de mes épaules quand je vois son large sourire rayonnant. Bien sûr, j'ai également prévu une visite de Boston et des moments rien qu'à nous. En arrivant, je gare la voiture et m'improvise guide en lui montrant toutes les pièces de la maison.