Fort Lauderdale Airport, FL – 23 Octobre
Je descends à peine de l'avion que mon cœur bat déjà la chamade. Je calme ma respiration du mieux que je peux et me dirige vers les toilettes du terminal pour, comme la dernière fois, vérifier mon allure, ajouter une touche de parfum et me maquiller les yeux. J'ai déjà prévenu Henry que j'avais atterri et je n'ai plus qu'à aller l'attendre près des bagages. Cet air de déjà-vu me fait sourire pendant que j'attends qu'il me prévienne de son arrivée. Je ne sais pas s'il va venir à moi ou m'attendre dans la voiture alors je navigue sur mon téléphone pour me donner une contenance, stressée, nerveuse, et je me tiens droite. Pas question cette fois de s'affaler. Je veux faire bonne impression. Conscience et Raison m'encouragent et me rassurent : la bonne impression, c'est déjà fait ! Au signal d'Henry, je me lève et sors guetter sa voiture. Mes jambes flageolent quand je l'aperçois enfin. C'est le moment, plus de recul possible. Je m'avance vers le véhicule duquel il descend, et je sens mon sourire crispé se détendre légèrement lorsqu'il apparaît devant mes yeux. Henry Wozniak - l'homme de ma vie ! – se trouve sous mes yeux et m'accueille chaleureusement d'une étreinte amicale.
- Salut Amanda, dit-il, tu as fait bon voyage ?
Tout mon stress semble s'envoler aussitôt à son contact tandis que je hoche la tête pour répondre à sa question. Je ne parle pas beaucoup sur le trajet jusqu'à chez lui, réalisant peu à peu où je suis. Henry non plus. Je pense que nous avons tous les deux une petite crainte par rapport à ce week-end. Lorsque nous arrivons à son immeuble, Henry s'efforce d'être plus ouvert et entame le dialogue.
- Je pensais t'emmener manger le meilleur hamburger du monde, annonce-t-il la plaisanterie dans la voix, et après on peut sortir, ça te convient ?
- Très bien, fais-je espiègle, le meilleur hamburger du monde hein ?
- Tu verras, répond-il mystérieux
Je le laisse dans son salon et pars dans la salle de bains me changer. J'ai prévu la même tenue qu'en Février : on verra si cette fois, il se laisse emporter par ses sentiments. Et apparemment, j'étais très jolie, autant réitérer ! Confiante dans mes habits, j'arrange mes cheveux et j'hésite : les hauts talons, c'est peut-être trop pour une soirée de retrouvailles... J'opte pour les sandales. Le style reste chic mais décontracté. Henry fait de son mieux pour ne pas bloquer son regard sur moi et cacher son sourire satisfait.
Je vais finir par le croire sur parole ! La glace était déjà délicieuse en Février mais ce hamburger dans mon assiette est juste exquis. Ce mélange de frites de patates douces et de sauce à l'ail ravit mes papilles. L'ail n'est peut-être pas mon meilleur allié si je viens à l'embrasser ? De toute façon, il mange la même chose que moi ! Repus et le ventre plein, il m'emmène dans une première boîte de nuit, pour l'instant, peu remplie où les musiques latines retentissent. Il me commande mon cocktail – devinez lequel ? – et le rythme de la musique me fait me trémousser. On trinque, ne se quittant pas du regard. Henry me semble moins tendu, plus libéré qu'en Février et je souris de plaisir.
Je me laisse peu à peu emporter par la musique et commence à danser me rappelant certains pas de zumba appris lors des classes auxquelles m'a traînée Helena. Je me trouve toujours un peu ridicule à onduler du bassin car le rendu n'est, bien sûr, pas le même que Shakira. Je ris de mes piètres performances et je vois Henry bougeait légèrement à son tour et tourner autour de moi. N'aimant pas danser avec quelqu'un dans mon dos, je m'efforce de lui faire face constamment. Je me sens bien, en confiance. Je souris, heureuse. Notre complicité est restée la même au fil des mois, malgré ses absences, malgré son ex petite amie et je le constate au fur et à mesure que la soirée avance, notamment lorsque nous nous rendons dans le même club qu'en Février. Nos regards se croisent et une foule de souvenirs nous reviennent à l'esprit. Nous jouons cette fois aussi à Jenga et je ressens une excitation intérieure de plus en plus forte qui ne me quitte pas alors que nous nous amusons, ou plus tard quand nous rentrons chez lui. Je suis à l'aise, sur mon petit nuage, et je suis sûre que mes pupilles sont en forme de cœur.
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All About Destiny (Version Non Corrigee)
ChickLitJe suis en vacances, profite pleinement et je ne me doute pas que ma vie va se trouver changée à jamais. Je suis française, il est américain. Nous nous sommes rencontrés après avoir raté notre avion à l'aéroport de Détroit. Dans le même avion pou...