All About Destiny (Version Non Corrigee)

Chapitre 13 : Essai transformé ! Des rêves à la réalité (3/3)

Fort Lauderdale Airport - 26 Octobre

Un lourd poids pèse sur ma poitrine, mon estomac se tord et mon cœur se gonfle de tristesse quand je descends de la voiture devant le terminal. Il est très tôt mais je suis parfaitement réveillée. Parfaitement consciente de la scène d'au revoir à laquelle je participe. Ma vue se trouble par les larmes qui montent et Henry sort mon sac de la voiture, s'avance vers moi et effleure tendrement ma joue.

- Hey, fait-il doucement, on se reverra, je te le promets...

Je n'ai pas la force de combattre ce pressentiment qui me ronge l'intérieur. Un goût de métal apparaît dans ma bouche tant je me sens mal. J'ai l'impression de le perdre, de revivre une scène étrangement familière. Trois fois que je le quitte à un aéroport et deux fois que nos échanges se sont estompés avec le temps. Jamais deux sans trois comme on dit, mais j'espère ne pas vérifier cet adage. Mon regard croise le sien et je me sens vide alors qu'il semble plein d'espoir. Je préfère ne pas éterniser ce moment alors je me blottis contre lui comme si c'était la dernière fois. Il me rassure et me répète qu'on se reverra vite. Je prends son visage entre mes paumes de mains et le contemple comme pour mémoriser tous les traits qui le caractérisent. Puis, je l'embrasse lentement et m'enivre de son odeur.

- Merci pour tout Henry, je balbutie émue, c'était génial ! A bientôt à Boston ?

- Pourquoi pas ? répond-il avec un sourire énigmatique en m'embrassant

Je prends mon sac, lui jette un dernier regard et mes jambes plus que moi me transportent à l'intérieur du terminal. Je n'attends pas d'atteindre ma porte d'embarquement pour craquer car je sens rapidement ce flot de larmes rouler sur mes joues. Je ne cherche pas à les arrêter, il faut que ça sorte : ce weekend fut magique et j'ai peur que le temps et la distance n'aient raison de nous. D'ailleurs, sommes-nous réellement un nous ?

C'est la question que je me suis posée tout le voyage, me remémorant en somnolant, tous ces instants à deux, et que je me pose encore en arrivant à Boston. Durant ce dernier weekend, nous étions libres de nos choix et nos décisions, nous sommes devenus très intimes mais cela signifie-t-il pour autant qu'il me considère comme sa petite amie ? Mon téléphone me sort de mes pensées et mon humeur s'améliore en voyant le nom s'afficher.

De Henry À Moi : « Es-tu bien arrivée ? Bonne journée, plein de bisous ! »

De Moi À Henry : « Oui, à l'instant, je rentre à Belmont, j'aurai juste le temps de manger avant de récupérer les petits »

De Henry À Moi : « Je t'appelle ce soir, à plus »

La joie se propage en moi et l'idée que, peut-être, Henry désire la même chose que moi germe dans mon esprit et mon cœur. Je chasse, pour un temps, mes angoisses infondées et, sur le trajet, j'en profite pour joindre Marina à qui je dois un débriefing complet. Je lui explique tout : nos retrouvailles, le premier soir, la tension sexuelle entre nous, Key West, la plage et le départ. Elle n'en croit pas ses oreilles et se montre très enthousiaste !

- Je n'ai rien gagné, dis-je en calmant ses ardeurs, on verra par la suite

- Bibiche, ne commence pas à déprimer et penser négatif ! me coupe-t-elle, et bien sûr, tu me tiens au courant ! Je dois te laisser !

Elle raccroche aussitôt - c'est sa marque de fabrique ! - et je ne peux retenir un gloussement. L'après-midi passa rapidement et Barb fut très heureuse pour moi quand je lui racontais mon weekend. J'avais hâte d'être le soir, et Henry a tenu parole. Tout comme les autres soirs. Il me surprend chaque jour un peu plus, il m'attend souvent la nuit quand je sors en soirée avec mes amis ou en boîte de nuit. Toujours attentionné. Je vis pleinement ma vie mais il est là, bien présent.